Chapitre 04 : Chicken with Orange

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**Bon, bon, bon... ça faisait longtemps que j'avais pas publié alors désolé <3 Je sais ! Je sais ! L'histoire est encore assez étrange pour le moment, pas trop de Peter Parker, etc etc... N'ayez crainte ! Tout arrive à point, à qui sait attendre... :3**


Je sortais de ma chambre avec un air toujours aussi dépité sur le visage. En fait c'était surtout mon air habituel. C'était soit ça, soit blasé, dépendait des jours, de mes envies de faire chier ou non le reste du monde. Des fois il m'arrivait de sourire quand même. En soi on pouvait penser que j'avais un très grand dégoût pour la vie, c'était vrai, mais s'il n'y avait pas de vie il n'y avait rien, alors j'acceptais le terrible sort qui avait été jeté sur cette vaste planète ronde. Le pire dans cette vie en plus de ça, c'était qu'elle était injuste. Entre les riches, les pauvres, les gros, les moches, les Avengers et tout le reste. Je faisais partie de la normalité ? C'était quoi la normalité de toute façon ? Y avait vraiment quelqu'un de normal dans ce monde ? Probablement. Un type que je voyais tous les jours à la cantine avec quelques amis, l'air de bien se débrouiller en cours. Lui il était totalement normal. Moi non. Pourquoi ? Bonne question, c'était juste mieux de se qualifier comme quelqu'un de bizarre, pour ne pas rentrer dans les cases justement. Oh oui je n'avais pas honte à dire ou même penser que je pouvais être quelqu'un de sacrément philosophe sur les bords.

J'arrivais dans le salon/salle à manger, de toute façon on avait seulement quelques pièces dans cet appart alors on faisait comme on pouvait. Odile était à table. Cette fille, c'était beaucoup de choses pour moi. En sa compagnie je me sentais vivant. Dès que mon frère l'avait rencontré je m'étais bien entendu avec, je lui avais même dit que c'était la femme de sa vie. Probablement que j'avais raison. Et de toute façon il n'aura même pas eu le temps de connaître d'autres femmes, puisqu'il était parti, bien trop tôt. Alors Odile était encore cette attache, ce truc qui me faisait encore garder espoir, qui me faisait penser que mon frère était toujours là quelque part, ailleurs, un endroit mieux peut-être ? Je n'étais pas croyant de toute façon. J'aurais pu la prendre pour mon thème "espoir" au concours de photo, mais je ne l'avais pas fait. Pour moi c'était trop simple, trop gnian-gnian. Mes photos avaient un sens, tout comme Odile en avait un pour moi, et même si mes photos étaient une partie de moi, je n'avais pas envie de révéler Odile au reste du monde. Parce que ce truc qu'il y avait entre nous, cette amitié et cet espoir, c'était juste entre nous, personne d'autre.

Elle avait ce genre de longs cheveux bouclés qui descendaient jusque dans le bas du dos, ce genre de chevelure que ma mère lui enviait terriblement. Des taches de rousseur sur les joues, des lunettes carrées et des yeux verts qui avaient fait craquer mon frère pour sûr. Et elle s'habillait toujours avec classe. Elle était propre. Authentique. Elle ne cachait pas ses dents du bonheur quand elle riait, bien au contraire. Odile m'avait toujours dit que jamais elle ne se sentirait de cacher quelque chose au reste du monde. Je m'étais appuyé sur son raisonnement pour beaucoup de choses. À l'intérieur j'étais quelqu'un de véritablement chiant, à toujours me plaindre, je n'avais pas envie de cacher ça au reste des gens. Alors oui, peut-être était-ce pour cela que je n'avais pas beaucoup d'amis ? Mais mieux valait être seul que mal accompagné. Je le savais mieux que quiconque.

Je souriais légèrement à ma belle-sœur alors que ma mère était encore dans la cuisine, la fumée s'échappant de la pièce ne faisant pas de doute sur cette hypothèse. Je dépliais ma serviette, la poser sur mes genoux alors qu'en relevant les yeux vers elle, elle s'était approché légèrement, un fin sourire sur les lèvres. J'en oubliais presque mon jean salopé et mon appareil foutu. Mais en repensant à ça, mon sourire s'effaçait automatiquement. Bordel. Mon appareil était cassé !

—Ok Ted. C'est quoi le souci ?

Je la regardais sans comprendre. Ça annonçait la couleur de la conversation. Surtout que son sourire venait tout juste de s'effacer. Elle allait parler sérieusement, c'était mauvais signe pour moi, ma mère lui avait sûrement dit que j'étais collé encore une fois. Je lui avais pourtant promis que ça n'arriverait plus, à croire que c'était plus fort que moi.

My friendly neighbor is Spider-man [BxB] [Marvel Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant