Poésie d'un coeur malade

Juste...

Tout est si beau, tout est si pur

Les flacons s'éclatent sur un manteau éclatant

De là où je suis j'entends jusqu'à leurs leurs murmures,

Son doux produit par vos milliers de frétillements.

Tout m'aveugle, et pourtant je voudrais arrêter le temps

Comme une claustro repousser un instant les murs.

Mais y suis-je autorisée ? Autorisée à valser dans tout ce blanc ?

Cette clarté de l'extérieur m'est inconnue, le rouge de mon âme un lieu sûr.

Mais... Laissez moi m'enchanter de ce paysage de neige, si nouveau que mon monde sombre paraît apaisant.

Je le veux ! Laissez moi m'envolez ! Laissez moi y être enveloppée !! Pourquoi ne pourriez vous pas me l'accorder ?!

...

Une paire d'yeux attrape mon regard.

Lentement, je me tourne et découvre mon reflet dans le miroir.

Un démon. Noir.

C'est tout ce que je suis autorisée à être, à voir.

Je pose ma main sur mon double et le verre se brise.

Arrêtez ! Ce n'est pas juste une mauvaise passe, une crise !

...

Juste... Juste !

Laissez moi rêver

Voir la rougeur de mes mains se décolorer

Admirer la noirceur de mon âme s'estomper

Et à la toute fin, les barreaux de ma cage se craqueler 

Tout comme l'univers doré que j'ai créé.

Laissez moi mourir...

Ca leur servira en tant- qu'unique chose dont ils pourront s'orgueillir !

Bah, quoi ? A quoi me sert-il de mentir ?

N'aurais-je que des mensonges à offrir ?

...

Ce monde se reflète dans l'iris de celui qui le voit.