28. May-Lhine

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Je me suis enfin prise en main, je me suis bougé le cul même si ça a fait mal au début.

Comme un vieux pansement sur la peau.

Je devais tous les jours croiser Deen et son air ... triste ?

J etouffais dans le studio vide de ma grand-mère.

C'était plus possible de rester ... J'ai déménagé plus loin dans le XV ème.

Je lui en ai voulu ... J ai pleuré, j'ai crié et je me suis calmé.

Il avait raison ... il m a pousé à réussir. Sans le vouloir mais son départ a été un électrochoc.

Au début ça fait mal ... Mais après ça va.

Je garde les bons souvenirs en tête et même si il ne me manque plus, il y a toujours cette nostalgie car je l ai aimé de tout mon être.

Mes talons claquent sur le sol parisien en même temps que le rythme de la musique me porte jusqu'à ma boutique.

Ça y est.

J'ai réussie.

Ma boutique, ma gamme de fringues ... Ce dont je rêve depuis si longtemps.

Chaque matin, mon café à la main, je prends 2 min avant ouverture pour regarder la devanture.

Être certaine que c'est réel.

J'ai réussie merde !

J'ouvre la boutique et inspire l'odeur boisé des meubles.

Je pose mon sac derrière le comptoir et je fais le tour des rayons et des stocks rapidement.

Je finis mon gobelet et j'affiche ouvert sur la pancarte sur la porte vitrée.

Est ce que je cherche à combler son absence ?

Je sais pas.

Est ce qu'il me manque ?

Nos bons moments me manquent.

Mais c'était mieux comme ça et je comprends mieux son point de vue.

Si on se retrouve un jour c'est le destin mais si ce n'est pas le cas alors tant pis.

Ça aura été une expérience géniale à ses côtés.

Pas de rancoeur.

Pas de haine.

Il aura compté et j'en tire des leçons.

Deux, trois clientes passent mais n'achètent rien. C'est souvent le cas.

Les gens rentrent, regardent et partent avec un petit sourire poli.

Le nez dans mon livre de compte, j'allais fermer pour prendre ma pause déjeuner quand la cloche de la porte d'entrée retentie.

Et merde.

On est à 2 min de l heure de fermeture du midi, c'est affiché sur la porte.

Encore un putain de chieur.

Respire ... ça se trouve lui ou elle va acheter hein ...

Je me dirige vers l'entrée :

- Bonjour puis je vous aider ?

Casquette rose, la tête baissé et caché en plus sous la capuche noir d'un sweat.

Mais je reconnais l Enfant qui lui tient la main.

- MayLime !!!!

Je souris et m abaisse à son niveau alors que le fils du rappeur me saute dans les bras.

En vie d'elle / Sneazzy [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant