PDV MOHAMED
Je ne savais pas par quoi commencer.
Je ne savais pas si il y avait un réellement commencement pour ces choses là.
Devrais-je être sincère dès le début qui a la blesser?
Ou devrais-je détourner de manière subtile le sujet pour quand même finir par en parler à un moment donné?
Devrais-je commencer par m'excuser?
Ou devrais-je finir par m'excuser?
Je ne sais pas pourquoi je me posais ces questions alors que les réponses étaient évidentes puisqu'il s'agissait de nous.
Nous et seulement nous.
Ou peut-être elle et moi.
Elle et moi seulement.
Elle seulement et seulement moi.
Il ne s'agissait que de ca depuis le début, « elle et moi » et non « nous ».
« Je ne sais pas réellement comment te le dire.
Je ne sais pas réellement te l'exprimer, mais pour toi je vais essayer. »Il fallait que je sois honnête.
Après la décision que j'ai prise il fallait que j'assume et que je le dise clairement.
Au final ce n'était pas si facile que ça de mettre des mots sur des sensations, des ressentis, des émotions.
C'est facile, pour moi, d'écrire un texte avec un minimum de forme et de sens, mais là tout se compliquait.
Il ne s'agissait pas d'écrire des mots et des phrases avec des jeux de mots et tout ce qui va avec dans le cadre de l'égocentrisme, mais de simplement été honnête, parler de nous, du futur et des conséquences.
Je ne sais pas si je pourrais me considérer moi-même de lâche ou de héros.
«Je ne t'en veux pas à toi, je m'en veux à moi-même, à nous aussi. »
C'est sûrement égoïste de le dire comme ça, de cette manière, j'ai l'impression de ne pas avoir de tact et de prendre à la fois trop les pincettes.
Je n'aurais jamais pensé de ma vie faire ça un jour, je ne m'attendais pas à ce qu'on en arrive là.Je ne pensais pas que je la rencontrerais, je ne pensais pas que les actions et les gestes seraient plus rapides que notre pensée.
Je ne suis pas assez fort de supporter le poids de nos choix, elle non plus d'ailleurs.
Je crois que j'essaie de me rassurer dans un sens.
Les minutes passent et toujours aucun mot ne me vient. Enfin dans ma tete si mais pas au bout de mon stylo.
Les seules choses qui me viennent sont les larmes et les insultes.
Je me détestais de faire ca.
Je me détestais de lui faire ca.
Je me détestais de me faire ca.
Je me détestais de nous faire ca.
«Nous allions trop vite. Tout était trop beau. »
Est ce que je faisais bien?
Est ce que j'avais raison?
Je m'en voulais.
Je m'en voulais de douter, douter de la relation que nous avions établie, douter de mon choix, douter de tout ça.
Une larme ruissela le long de ma joue.
Si j'étais faible psychologiquement en ce moment présent c'était de ma faute.
Je ne devais pas me plaindre de ce que je faisais, je l'avais choisi, pour notre bien.
Mais l'acceptera-y-Elle dès le début?
Ou est ce qu elle rendra la tâche plus compliquée?Je pense qu'elle cherchera à ce qu'on s'explique.
Mais il n'y en a pas besoin.Je vais tout lui expliquer la.
Je ne veux pas qu'elle m'aime ou qu'elle me déteste après ça.
Je ne veux pas qu'elle m'oublie, ou que je reste figé dans son esprit.
J'étais contradictoire et paradoxal mais je crois que c'est toujours comme ça qu'on a fonctionné.
«Pardonne moi de nous avoir perdu dans un flot de bonheur rythmé par des engueulades salaces. »
J'étais désolé de faire autant de mal à son coeur et au mien.
J'étais désolé de faire couler l'encre pour écrire tout ce qui me venait en tête comme « explications ».
Mais ce n'était pas des explications, mais plutôt un amas de mots cherchants à me dissocier du mot « connard » face à mes actions minables.
J'étais un connard, je me l'assumais, mais je n'assumais pas au près d'elle.Si j'assumais au près d'elle c'est comme si je lui laissais la seule mauvaise image de moi.
Les mots glissaient sans fin et dans retenue sur le papier blanc, mais est ce que ça suffirait?
Est ce que j'allais regretter?Putain mais quel est réellement la connerie? De le faire ou de l'avoir fait?
Je crois que les choses dont j'ai le plus peur, c'est de faire une connerie ou de la blesser.
Enfin je me doute qu'elle ne le prendra pas bien...Mais je me dis que c'est pour elle, pour nous.
Pour notre futur.Et à notre passé.
Le présent fait prendre conscience des erreurs du passé et nous fait changer nos plans de notre futur.
« Je crois que nous sommes des victimes de notre futur. »
Malgré tout ce que je pouvais trouver comme excuses les larmes coulèrent.
J'avais peur de passer à côté de quelque chose.
C'était peut être mon esprit au final..Je ne sais pas.
Je ne sais plus.
Si je ne le fais pas pour moi, il faut que je le fasse pour elle.
J'allais gâcher sa vie.
D'une manière ou d'une autre.
Je ne tâchais pas la lettre d'encre mais de larmes.
Des larmes de tristesse, de dégoût
envers moi-même, de déception, de colère..
Je m'en voulais, d'en m'en vouloir.J'espère que ça suffira pour qu'elle comprenne, qu'elle sache que je ne fais pas ça par plaisir, que je ne le fais pas que pour moi.
J'avais beau connaître un vocabulaire qui s'étendait sur des milliers de mots, ce sont toujours les mêmes qui reviennent.
Ne faire que m'excuser ne servirait à rien.
Il fallait expliquer.Je sais à quel point c'est dur de vivre sans explications quand quelqu'un part de ta vie comme ça.
Je ne veux pas qu'elle souffre comme j'ai souffert.
De toute façon elle s'en rendra compte elle même, on allait trop vite, on précipitait tout.
Je crois qu'on avait peur de se perdre et au final en voulant contrer ça, c'est ce qui c'est passé.On était trop pressés, on voulait goûter au bonheur sans passer par les péripéties.
C'était trop beau pour être vrai.
Les mots continuaient de découler de mon stylo, mes pensées se transcrivaient petit à petit, je lui laissais une trace de mon esprit, de mes ressentis, de tout ce qui peut réellement provenir de mon coeur.
Je l'aime, mais je crois qu'au fond c'est ça le problème.
«La cadence devenait trop soutenue, on devait ralentir, on doit ralentir. »
Je relus encore la lettre une dernière fois.
Une dernière fois où les larmes coulèrent encore.Désolé.
VOUS LISEZ
En vie d'elle / Sneazzy [TERMINÉ]
Hayran KurguUn brin de folie, un corps joli, c'était juste une simple envie. Mais quitte à en finir mieux vaut ne pas se salir. Pourtant ils seront entraînés dans les démons du bonheur. Il a volé mon café. J'ai volé son café. J'ai hurlé. Elle a hurlé. Il es...