Hermione - 8

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Hermione déambulait dans les couloirs du château. Un peu aléatoirement d'ailleurs. Elle n'était pas pressée après tout, alors elle profitait de cette petite balade en solitaire. Le silence du château avec quelque chose de réconfortant. Bien sûr, la pile de livre dans ses bras commençait à peser lourd, mais elle se refusait à retourner directement dans la salle commune. Pour tout dire, elle appréhendait de croiser un certain rouquin. 
Au moins, être seule lui permettait de se remettre les idées en place. 

"- Alors, on est seule Granger ?" la voix dans le dos d'Hermione... La voix qui... Elle se retourna d'un mouvement vif. Un de ces réflexes qu'elle avait sut acquérir avec tout le temps passé auprès d'Harry. 

"- On fait moins la maligne hein ? Sans Saint-Potter et l'autre idiot. 

- Et toi sans tes chiens de gardes Malefoy ?" le visage du garçon devint plus noir. Il était déjà en colère avant, mais là, de toute évidence, il n'allait pas tarder à être furieux si elle continuait sur ce chemin. 

Hermione ne l'avait jamais vu comme ça. Bien sûr, depuis qu'elle connaissait cet affreux personnage, elle avait put voir la palette d'émotions du serpent -qui se résumait bien trop souvent à la colère et le mépris- mais cette... Elle ne l'avait jamais vu aussi enragé. 
Cela en devenait effrayant. 

De toute évidence, quelque chose l'avait mis en pétard, et en voyant Hermione passer par là, il avait décidé qu'elle jouerait son souffre-douleurs, histoire de le détendre. 
Comme d'habitude en somme. 

Sauf Hermione ne pouvait pas et ne se résoudrait pas à l'idée même de simplement se laisser faire. 

Seulement... Si Malefoy l'apeurait déjà en présence de ses amis... Seule, avec la colère du serpent... Elle était littéralement pétrifiée... 
Que pouvait-elle faire ? 

Le couloir lui laissait une large porte de sortie derrière elle. Mais c'était une Gryffondor, elle ne pouvait pas le faire. Elle ne pouvait pas fuir. 
Elle ne pouvait pas non plus le combattre, car bien qu'elle savait sa magie supérieure à lui, Malefoy avait Ombrage de son côté. Hermione était vaincue d'avance. 

Alors il ne lui restait qu'une seule solution... L'attaque verbale. 

"- Tu les recherches peut-être... Tu aurais dut leur mettre une laisse tu sais ? Cela aurait été plus simple. " le teint de Malefoy commençait sérieusement à devenir rouge. 

"- On aurait dut mettre une muselière aux sang de bourbe dans ton genre !

- " sang-de-bourbe" ? Tu en es déjà rendu à cette insulte ? C'est dommage, je pensais que ton vocabulaire était bien plus développé que celui de tes cerbères. Tu m'en vois déçue...

- Garce !..." Un peu plus et le garçon aurait de la fumée qui sortirait par tous les orifices. Il commençait littéralement à bouillir sur place. 
Hermione se dit que l'égo male et de surcroit celui de Malefoy était ainsi fait. Le pauvre garçon ne devait probablement pas supporter d'être remis à sa place par une fille et par une fille dont il haïssait les origines qui plus est.  
C'était toujours tellement facile avec lui... Elle allait le mettre K.O. en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire.

"- Ce n'est toujours pas vraiment original. Fait un effort voyons ! Je suis sûre que tu peux trouver mieux. 

- Oh ça oui !... " le serpent sortit sa baguette de sa poche. Hermione eu un mouvement de recul qui sembla satisfaire le garçon. 
La baguette de la jeune fille était quelque part au fond de son sac sous une montagne de bouquins. Elle n'aurait jamais le temps de la sortir ! 

Le blond semblait le savoir, ou du moins s'en douter, puisqu'il sembla prendre un malin plaisir à jouer avec sa baguette, comme un prédateur devant sa proie. 

La jeune fille était pratiquement à sa merci. Et il savait qu'elle ne fuirait jamais. 
En d'autres termes, il était de loin supérieur à elle. 
Sans compter son atout "Ombrage", ignoble crapaud rose de son état, et de mèche avec les serpents qui plus est...

"- On va s'amuser un peu... t'en dis quoi ? Parce qu'une petite salope comme toi qui oses insulter les êtres qui te sont naturellement supérieurs... TU VAS ME LE PAYER !" il leva sa baguette, avec le plus grand des sourires sadiques qu'Hermione n'avait jamais vu.

Elle était foutue. 
Totalement foutue. 
Elle devait se résigner à passer le pire sale quart d'heure de toute son existence. 

Mais... Un bruit de pas... Un bruit de pas qui s'accélérait... 

Une voix surgit dans son dos... Une voix qu'elle aurait reconnue entre mille. 

- MOI VIVANT TU NE LA TOUCHERAS PAS SALAUD !"


De mon cœur à  toi - FremioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant