De mon cœur à toi - Fremione

Lettre 18 - Hermione

14 novembre, 12h32, 1995,

Fred, 

Je suis une enfant encore. Je le sais et je te le dis. Je te le répète encore et encore comme une vieille sans mémoire. Tu es le seul à qui je peut le dire. Le seul à qui je le dit. 

Tu es comme une extension de moi sans l'être réellement. Tu personnalises ma Peur, tu annihiles toutes les autres. Tu es mon courage et mon courage qui s'enfuit au galop. Tu es la personne qui me connaît le mieux, la personne qui me connaît de trop. Tu es une raison pour me battre. 
Et Merlin sait que je me battrai juste pour ton sourire. 
Parce que ton sourire est unique. Et qu'importe ce que diront les gens, et qu'il ressemble à celui de ton frère, et qu'ailleurs on trouverait le même. 
Ton sourire est unique. 
Ton sourire est unique. 
Ton sourire est unique. 

Tu as un sourire con. Le genre à dire au monde entier qu'il peut tout aussi bien aller se faire voir si tu ne leur plait pas. Si tu n'es pas dans leur cases, leurs petits papiers. 
Tu as le sourire de celui qui ne rentre pas dans les rangs et qui ne cherche pas à y rentrer d'ailleurs. 
Tu as le sourire encore un peu gamin. Celui qui avoue que tu n'es plus innocent, mais pas encore adulte. 
Tu as le sourire lumineux. Du genre à éclipser les étoiles. 
Tu as le sourire à mi-chemin entre l'ange et le démon, de sorte à ce qu'on ne sait pas vraiment de quel côté penche la balance. 
Tu as le sourire qui rassure en toutes circonstances, qui met du baume au cœur, qui redonne de l'espoir. 
Tu as le sourire qu'il me faut. 
Tu as ton sourire comme ils ont leurs armes. 
Et c'est le cas. Le sourire c'est ton arme. 

Tu as le sourire qui fait ton identité. 

En bref, je n'ai qu'à dire que j'ai un faible pour ton sourire... 

Hermione.