De mon cœur à toi - Fremione

Lettre 22 - Hermione

25 novembre, 02h53, 1995,

Tes lèvres étaient sur les miennes, tes mains parcouraient chacune de mes courbes du bouts de leurs doigts, puis de toute leur longueur, tantôt puissantes et puis caresses. Ton souffle brûlait mon cou, brûlait ma chair de partout où il passait. Ton souffle était comme celui d'un dragon épris d'une princesse. 

Oui... Dans tes bras je me sentais princesse, sous ton regard, je me sentais princesse. Et si j'écoutais ta voix devenue soudain plus rauque, on aurait crut que tu vénérais une déesse ultime, à laquelle tu vouais un culte sans borne. 
Tes lèvres s'étaient délassées des miennes, pour venir parcourir mon corps que tu t'étais sauvagement amusé à dénudé. 

J'étais désormais offerte à toi comme un présent, nue comme une enfant qui venait de naître, allongée sur les draps que tu avais vaguement envoyé balader. J'étais à ta merci, et pour être honnête, ça ne me dérangeait pas le moins du monde. 

Avec un sourire à mi chemin entre le sadisme et une tendresse que je ne t'aurais probablement jamais crut posséder, tu as descendu tes mains plus bas, toujours plus bas, te rapprochant encore plus que je ne le croyais possible, narguant mes sens de tant de nouvelles choses, m'exaltant de ton parfum comme d'un élixir mystique. 
La pulpe de tes doigts est arrivée à toucher des recoins de mon corps et de mon être dont je n'aurais jamais soupçonné l'existence. Enfin c'était leur volonté. 

Tu voulais toujours plus, toujours plus loin. 
Je voulais toujours plus, toujours plus loin. 
Je voulais toutes ces nouvelles choses que tu voulais m'offrir. 

Tu t'es soudainement redressé, et dans l'ivresse que tu m'avais donné, j'ai malgré tout compris que tu allais me dire quelque chose. Je le savais, je le sentais. Quelque chose d'important oui, sûrement. 


Au moment même où le son s'apprêtait à franchir la barrière de tes lèvres, je me suis réveillée dans un ultime sursaut, trempée et en nage. 
C'était il y a quelques minutes maintenant, mais je n'ai sut me calmer depuis. Et t'écrire n'y change strictement rien. A l'évidence... 
Mes joues sont toujours autant en feu... 

Diable... J'ai rêvé de... 
J'ai rêvé de... 
OH PAR MERLIN ! 
Qu'est ce qu'il m'a prit ? 
C'est... C'est bien la première fois que ça m'arrive pourtant... 
Oh ! Je me sens tellement honteuse ! 
Qu'est ce que tu fais de moi ? 

Hermione