31 octobre, 21h59, 1995,
Fred,
Idiot ! Idiot ! Idiot ! Tu es le roi des idiots !
Non mais quelle idée de provoquer l'autre crapaud rose une fois de plus ? Tu es masochiste en fait ou c'est comment ?!!... Pardonne-moi de m'être énervée comme je l'ai fait en apprenant la nouvelle toute à l'heure. Je voulais pas être méchante... C'est juste que tu vois... Au fond de moi... J'aurais aimé que tu m'invites à la fête de ce soir...
C'est tellement stupide... S'il te plait... Ne m'en tiens pas rigueur...Je me suis éclipsée de la fête il y a près d'une demi-heure. Quel intérêt si tu n'y est pas ?
Je pense à toi qui dois être en train de copier des lignes avec ton sang pour seule encre, au moment où moi, j'en suis à écrire ces mots que de toute façon tu ne liras jamais.Harry et Ron m'ont regardé bizarrement quand je leur ai dit que je montais me coucher. Mais bon, ils n'ont pas cherché à en savoir plus, et honnêtement, ça me convient très bien.
Je leur ai donné une bouteille d'Essence de Murlap, avec pour consigne de vous la donner à toi, George et Lee, si ils vous croisent, sinon, ils ont le devoir de la poser devant la porte de votre chambre.
En sachant à quelle heure ils comptent aller se coucher, je pense qu'il n'y aura strictement aucun soucis.Désolée de ne pas te la donner en main propre. Peut-être qu'on dira de moi que je ne mérite pas l'écusson de Gryffondor. Seulement... Je n'avais pas le courage... Pas ce soir non... Ce soir, j'ai bien trop peur de ce qu'il pourrait se passer si je te la donnais en face. Essentiellement que tu puisses lire dans mon regard combien je peux regretter que tu n'ais pas put assister à la fête.
Je doute de savoir te cacher ma déception. Tu me connais trop bien désormais.
La bruit de la musique arrive jusqu'à mon dortoir, où je me suis lamentablement réfugiée pour tenter de fuir ton absence.
Au moment où j'écris ces mots, ils passent un slow . Une musique lente et douce. Ta sœur me l'avait déjà fait écouté, mais je ne me souviens plus du nom. Peut-être que je lui demanderai. Les doux accords du piano ont une nette facilité à m'apaiser.Je t'imagine t'approcher et me sourire. Tu ne dirais rien. Je sais désormais qu'à certains moment tu juges la parole bien trop superflue. Alors je ne dirais rien non plus.
Je m'imagine, simplement à te sourire, et attraper la main que tu me tends.
Et... Oh Fred ! Tu m'emmènerais danser encore et encore, comme si c'était valse était destinée à durer toute l'Eternité. Notre temps; notre valse, notre Eternité.
Je me collerais tout contre toi, et tu me serrerais contre ton torse. On se contenterait de tourner sur nous même, lentement. Pas besoin de pirouettes compliqués, de portés, d'arabesques inutiles. On aurait été tout les deux, l'un contre l'autre, et ça nous aurait suffit.
Je m'imagine danser avec toi, ce qu'il ne se passera jamais.
Quoique tu as bien essayé de me faire danser, une fois, lors d'un de nos rendez-vous secret. Je ne t'aimais pas encore à l'époque, ou bien, je n'en avais pas conscience. Il n'y avait pas de musique. Tu m'as proposé de danser. J'ai rit, refusé. "Je ne danse jamais." et tu m'avais regardé, les yeux emplis de cette délicieuse malice qui a toujours sut les faire briller comme des astres, mais le visage sérieux "Je te promets 'Mione, un jour, je te ferais danser."Oh Fred ! Comme je rêve que tu tiennes ta promesse désormais ! T'en souviens-tu seulement encore ?
J'aurais tellement aimé être avec toi, en cet instant précis. Juste toi et moi, juste tout les deux. Seuls et nombreux et unifiés. Minuit passé, dans notre cachette secrète, notre monde à tout les deux, et l'un de nos lieux de rendez-vous préféré... Le salon du QG, la tour d'Astronomie, le parc de l'école... Uniquement la lune et les étoiles pour nous éclairer, et moi lovée dans tes bras, respirant ton parfum, m'enivrant de la chaleur de ton corps.
Juste toi et moi, même pas besoin de musique. Le battement de nos cœurs aurait suffit.Je couche sur ce cahier ce que j'aurais aimé vivre.
J'aurais aimé vivre ce que j'imagine à la lueur vacillante de mon "Lumos".
J'imagine ce que je ne vivrais jamais.C'est trop et trop peu.
Je suis folle.
Folle de toi et je m'en veux de cette faiblesse.Avec Amour.
'Mione.

VOUS LISEZ
De mon cœur à toi - Fremione
FanfictionOn peut aimer sans jamais oser rien dire. On peut aimer, et lutter contre le silence à coup de mots. Des mots fragiles, agiles, rêveurs. Des mots qui subsistent comme ils peuvent, entre deux feuilles de papiers. Qui existent dans des sourires. Qu...