23 janvier - 23h02 - 1995
Douce Hermione,
Je suis... Je ne sais pas comment te le dire en fait. C'est définitivement, tellement bizarre.
Ce n'est pas un sentiment connu, compréhensible. Si une petite boule de chaleur au creux de mon ventre qui crépite comme des braises.
Je dois chercher à dépasser le record de l'idiotie sûrement. Je ne vois que ça. Si George savait, il se moquerait de moi.Pourquoi suis-je dans cet état ? Et bien c'est simple. Ou compliqué je sais pas trop...
J'aurais pensé que tu aurais laissé ton livre dans la salle commune. Comme toute personne normale l'aurait fait.
Mais il faut croire qu'une personne normale n'est pas Hermione Granger. Ou bien qu'Hermione Granger n'est pas une personne normale.
Les deux sens doivent être correct, tu es si loin de tous les standards, toutes les autres, tous les gens autour de nous. Ces personnes que nous croisons dans la rue sans même leur jeter un regard, tant ils se ressemblent entre eux, comme si il n'était qu'une unique entité, un seul corps marchant d'un même pas. Et on se sent perdus, ballotés dans la foule comme dans les flots d'une rivière, entrain de se noyer, ou tout du moins sans pouvoir choisir notre chemin.Mais toi non. T'es de celle qu'on regarde passer dans la rue. Et qu'on s'arrête, et qu'on se retourne, histoire de la voir un peu plus longtemps. De noter le moindre détails, parce que t'es le genre de personne de personne qu'on veut pas oublier -de toute manière, qu'on on te connaît un peu, on sait que c'est impossible de t'oublier-.
T'as ce truc en plus, cette espèce d'aura. Tu as une grande présence en faite. Mais sans le vouloir.
Qu'on on te voit, on sait que tu es et que tu deviendras une grande dame.Bon je crois que je me suis totalement égaré parce que c'est vraiment pas là ou je voulais en venir.
On va reprendre à "J'aurais pensé que tu aurais laissé ton livre dans la salle commune."
Et bien ce n'est pas le cas. Tu l'as pris avec toi et tu as lu durant tout le repas. Et tu n'as prêté attention, ni aux gens autour de toi, ni au brouhaha ambiant et caractéristique de la Grande Salle, ni au contenu de ton assiette, ni a tes deux meilleurs amis en face de toi qui débattaient joyeusement Quidditch.
Non, t'étais dans ton livre, dans ton monde. Et moi je te regardais comme un con. Encore.Finalement, je me suis levé et je me suis approché de toi. J'ai fait mon Fred.
J'ai volé le livre à tes jolies mains. Tu t'es retournée pour savoir qui avait osé t'arracher si violemment à ton monde et ton expression était si noire qu'elle aurait fait fuir Voldy la queue entre les jambes en criant " Maman" .
Je ne me suis pas enfui. Je suis un Gryffondor après tout.
Tu as grogné le plus calmement possible : " Rend moi mon livre Fred. "
George et Lee nous avaient rejoint, Ron et eux rigolaient . Harry lui essayait vainement de se contenir. Peine perdu Harry ta toux n'était pas crédible.J'ai hoché la tête de droite à gauche : " Pas avant d'avoir su de quoi il parle Herminione."
Ton regard s'est fait encore plus noir, tu t'es retournée totalement, as croisé tes bras sur ta poitrine et m'as dévisagé de haut en bas.
" Ca parle de deux amants maudits à Vérone. Ils finissent par mourir. C'est l'une des tragédies moldus les plus célèbres et sûrement la plus belle. " tes yeux ont pétillé sur la fin de ta phrase. Je trouvais ton résumé bizarre mais je n'ai pas eu le temps de t'en faire part, de te taquiner à ce propos que tu étais déjà levée, plus vite qu'un Vif d'or. T'as attrapé ton bouquin sans que je ne m'en rende compte et t'es partie sans rien n'ajouter de plus.Et moi je te regardais partir, repassant déjà en boucle notre petite conversation comme un précieux trésor quand un détail m'a sauté aux yeux.
" Hermione ! " Tu n'étais pas loin. Pas assez loin pour ne pas m'entendre. Tu t'es arrêté sans répondre. Signe discret que tu m'écoutais et que tu m'invitais à continuer.
" Comment as tu sut que c'était Fred ? " tu n'as rien répondu là encore. T'as même pas tourné la tête. Tu as juste soupirer -j'ai vu tes épaules se soulever brièvement- et t'es partie. Me laissant seule avec mes interrogations.
Je ne comprenais pas que tu ais put me distinguer de mon frère alors que notre propre mère n'a jamais su le faire.
Ca aurait put être du hasard. T'aurais put balancer le premier de nos deux noms qui t'es venu à la tête et être tombée sur le bon par chance. Sauf que j'en doutais.
J'ai l'instinct que tu savais qui j'étais. Et que tu m'as appelé Fred en étant sûre que je n'étais pas George.Je me trompe peut être. A vouloir croire que tu me portes assez d'attention, que tu me connais assez pour voir ça.
Tu es définitivement un mystère Hermione Granger,
Mais je te comprendrais un jour, promis.
Freddie.
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De mon cœur à toi - Fremione
FanficOn peut aimer sans jamais oser rien dire. On peut aimer, et lutter contre le silence à coup de mots. Des mots fragiles, agiles, rêveurs. Des mots qui subsistent comme ils peuvent, entre deux feuilles de papiers. Qui existent dans des sourires. Qu...