Chapitre 8

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Dix minutes plus tard, nous nous mettions à table et je me retrouvais entre Chris et Luka. Tiens donc.

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Le repas se passa tranquillement et je me surpris à même l'apprécier, oubliant le vide que laissait l'absence de mes proches. Jordan et Troy, se trouvant devant moi, me faisaient rire, Luka était plutôt attachant et Chris...eh bien c'est Chris. Malgré tout ce que je pouvais lui reprocher, je ne pouvais pas lui enlever le fait qu'il était assez attentionné et charmant. Mais jamais de la vie je ne lui dirais. Cela gonflerait davantage son ego, déjà énorme.
En plus de cette ambiance conviviale, la nourriture était délicieuse, et dieu sait combien j'aimais ça. Les légumes et les expériences culinaires de ma belle-mère me semblait bien loin.
Mon humeur fut remis à bloc et une fois la table débarrassée, je montais dans ma chambre d'un pas léger.
Chris me rejoignait devant ma porte et me caressa légèrement le dessus de ma tête avant de me souhaiter une bonne nuit et d'entrer dans sa chambre respective qui était celle à ma droite.
Je me déshabillais pour enfiler un simple t-shirt trop grand et me glissait dans mon grand lit. Je soupirais d'aise et je m'endormais sans plus tarder.

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Un cri me sortit soudainement de mon sommeil. Un cri d'horreur, de désespoir et de colère. Face à ce son déchirant et même énormément flippant en plein milieu de la nuit, mon cœur battait à tout rompre et je m'imaginais divers scénarios, plus glauque les uns que les autres. À trop regarder de séries policières aussi...
Je n'osais pas bouger et attendait que les personnes de la maison ne se manifestent, ce qui ne tarda pas à arriver quand j'entendais la porte de Chris s'ouvrir dans un bruit fracassant. Ce fut mon signal, et je sortais à une vitesse impressionnante de ma chambre pour dévaler les escaliers, après avoir enfilé un jogging. Je rencontrais en premier le regard inquiet et nerveux de Luka, il ne semblait pas faire attention à ma présence car il détourna rapidement le regard. Mais après ce court échange, je bloquais sur le regard neutre et maîtrisé de Chris qui me fixait, ne faisant ressortir aucune émotion.

- Que fais-tu là ? Grogna-t-il.

Malgré son intention de ne laisser passer aucune émotion apparente sur son visage sculpté, je réussis très bien à capter son inquiétude et sa nervosité dans sa voix grave.
Cependant, je trouvais sa question très...inutile.
Je ne me voyais vraiment pas rester dans mon lit alors qu'une personne avait hurlé à la mort et que tous les habitants de la maison s'étaient réveillés. Quoique...
Je soupirais et tapotais nerveusement mon pied au sol.

- Je n'ai pas envie de rester planquée dans ma chambre. Dis-je simplement.

C'était à son tour de soupirer en se passant une main dans ses cheveux bruns qui étaient déjà bien en désordre. Et c'est à partir de ce moment que je remarquais sa tenue. Il ne portait qu'un simple jogging gris lui tombant sur ses hanches musclés et aucun tissu ne recouvrait son torse. Je ne pus empêcher mon regard de glisser sur son corps. Mais me rendant compte de mon action instinctive, je me ressaisissais et vu sans mal, le sourire en coin de l'Alpha. Avec toute cette agitation il trouvait quand même le temps de se moquer de moi.
Je me dépêchais de poser mon regard autre part. Tient, Linia qui regardait...eh bien qui regardait assez fixement Chris. Je fronçais les sourcils et une horrible sensation s'installa dans mon ventre. La jalousie.
Ah non non. Je ne suis pas d'accord. Mais alors pas du tout. Je ne-
La voix puissante et viril de Chris me coupa dans mes pensées :

- Luka et Linia vous m'accompagnez près des limitations du camps. Les Gammas nous attendent là-bas.

Les deux concernés hochèrent rapidement la tête. Chris mettait un sweat -à mon grand malheur- et sans un regard pour moi, ils quittèrent expressément la pièce. Fort sympathique.
Je restais donc planté au beau milieu de l'immense pièce. Bon...
En oubliant le fait que j'étais seule dans une immense maison et qu'un cri effroyable venait de me réveiller, je ne savais absolument pas quoi faire. Je ne me voyais pas du tout me rendormir alors que j'étais sûre que j'allais immédiatement me faire des films, une fois ma tête se posant sur mon oreiller. Et je ne me voyais pas non plus rester là toute la nuit -enfin de ce qu'il restait comme heure nocturne- à attendre dans une maison dangereusement vide. Si ma théorie s'affirmait vrai, je ne voulais pas rester seule alors qu'un dangereux psychopathe se baladait peut être encore. Sans façon, très peu pour moi.
À ce moment-là, je me demandais où était la grand-mère de Chris. Je ne l'avais pas vu dans le salon. Peut-être qu'elle habitait autre part...
Me sortant de mes pensées par un bruit suspect, me faisant sursauter violemment, je ne produisit plus aucun bruit, écoutant attentivement chaque son. Je n'avais pas rêver car cinq minutes plus tard, le même bruit se refit entendre.
Okay, alors là je commence à flipper. Je regrette encore plus d'être ici.
Le bruit recommença. Je n'arrivais pas très bien à l'identifier, c'était une sorte de grattement ou de frottement contre quelque chose. Seulement, je n'avais pas du tout l'envie d'aller voir d'où provenait ce son inquiétant. Et alors que j'essayais de calmer mes battements de cœur, la lumière du salon s'éteignait soudainement. Je retins de justesse un cri apeuré et surpris.
Le silence prit place alors que la pièce était plongé dans l'obscurité la plus totale. Mon souffle se bloqua dans mon gorge et je sentais tout mon corps trembler. Je passais une main silencieuse dans mes cheveux en me mordant la lèvre et reprenait un peu mes esprits. Peut-être n'était-ce qu'une panne d'électricité...mais je n'y croyait pas vraiment.
Et à pas feutré, je me dirigeais vers les escaliers pour tournait à droite et me planquer derrière le grand canapé. Je respirais doucement et tendait l'oreille.
Aucun bruit étrange.
J'attendais de longues minutes avant de me redresser lentement, ne faisant apparaître que mes yeux bleutés qui scrutait la pièce sombre. Je priais de toutes mes forces que la meute rentre d'un instant à l'autre, alors que mes yeux s'embuaient déjà.

Je me rendais compte de ma faiblesse, de ma fragilité et de ma vulnérabilité à cet instant précis. Je posais ma main sur mon cœur et soufflais lentement, continuant de scruter ses inquiétants ténèbres. Ce salon ne m'avait jamais paru aussi angoissant.
La sueur vint, d'un caresse effrayante, glissait dans mon dos suivant la ligne de ma colonne et faisant remonter des frissons glacés sur ma peau pâle.
Je me forçais à bouger, ne voyant aucune présence dans la pièce. Ma main moite s'appuya contre le sol pour me soulever. Mais au lieu de rencontrer la surface froide, je sentais une tout autre matière qui m'était totalement inconnu. Je levais lentement mes yeux, et poussais un hurlement d'horreur.

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Sss
J'attends vos aviiiis

Loups Possessifs [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant