Chapitre 19

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Une sensation de plénitude m'envahit.

Jusqu'à qu'un éclat de voix retentit sauvagement :

- La meute du Nord a franchi nos frontières !

~~

Deux mains puissantes empoignèrent mes frêles épaules alors que je ne savais où poser les yeux devant toute cette soudaine agitation. Mon état de transe semblait bien lointain.

- Alicia !

Je levais mon regard bleu vers ceux verts de mon âme-sœur.

- Écoute-moi bien. Philippe va t'emmener à l'abri dans la maison. Tu n'en bougeras pas tant que je ne suis pas venu te chercher.

Un frisson me parcourut. Je ne voulais pas une nouvelle fois me retrouvait seule dans cette grande maison effrayante.

- Où est ta grand-mère ?

- Dans sa maison. Dit-il avec incompréhension, ne comprenant pas que je voulais un semblant de compagnie.

Ne me laissant pas le temps de m'expliquer, il ordonna au médecin de m'emmener. Il me prenait rapidement dans une étreinte avant de me poser un baiser sur le front.

Le médecin m'emmena dans la maison de Chris et me pria de ne pas sortir.
Je le regardais sortir avec une moue de tristesse.
Et me voilà dans le silence, malgré les bruits à l'extérieur. Écartée.

Je soufflais et poussais un cri de rage en m'allongeant.
Je restais un moment dans cette position avant d'entendre un bruit sourd. Je sursautais brutalement avant de me redresser, sur mes gardes.
Je parcourais le salon des yeux avant de me détendre légèrement, et allait décider de monter dans ma chambre, quand j'allais vers la cuisine pour me prendre quelque chose à manger.
Étrangement, j'avais très faim.

Mon ventre comblé, je revenais dans la grande salle. Alors que mon regard se baladait encore une fois naturellement, il se bloqua.
J'étais sûre qu'avant mon entrée dans la cuisine ce fauteuil n'était pas tourné comme il l'était maintenant. Cette effrayante constatation me serra la gorge de peur, je ne voulais pas que cette nuit seule recommence.

Cependant, je pense que ma prière ne fut pas assez sincère puisque quelques secondes plus tard, un autre bruit se fit entendre.
Ok, alors là je rigole plus.
Sans même voir l'étendue de mon prétendu courage, je me précipitais vers la porte d'entrée, l'ouvrais d'un grand geste et partait en courant sans me retourner.
Je ne resterais pas une minute de plus dans cette baraque hantée.

Seulement, la vision que j'eus en sortant, ne me plus pas davantage. La nuit était à son paroxysme et je n'y voyais quasiment rien.
Un silence inquiétant me faisait face. Seul le bruit du vent venait quelque fois le combler.

Ce calme me provoqua des frissons glacés.
Ou peut-être est-ce simplement la température.
Qui sait.

Je regardais autour de moi comme une idiote, essayant d'apercevoir ou d'entendre quelque chose. J'attendais cinq bonne minutes avant que le froid ne commence vraiment à me geler la peau. J'eus la pensée de rentrer raisonnablement dans la maison et aller me mettre devant un bon film. Mais sachant que mes amis se battaient à quelques centaines de mètres et que rester seule ne m'enchantais pas, je ne pouvais tout bonnement pas réaliser cette pensée.

Rester plus qu'à savoir quoi faire.

Une idée lumineuse me vint, mais je déchantais vite en ne voyant aucune maison allumée. Je n'allais pas faire toutes les habitations pour aller déranger la grand-mère de Chris.

Loups Possessifs [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant