{Tome 2} Une vie transformée à jamais

7: Allez mon Grigri

Narrateur Sonia Lopez:
Madrid, 19 septembre 2017:
Je suis allongée sur le lit avec Antoine à mes côtés. Les garçons sont à l'école et Malía dort. Nous avons allumé la télévision et nous regardons les chaînes de sport. Aujourd'hui, Didier Deschamps doit annoncer la liste des joueurs retenus pour les matchs d'octobre. Ils ne parlent que de ça à la télévision et ça fait mal à Antoine. Il m'assure depuis des jours qu'il ne sera pas pris mais je suis certaine du contraire. A quatorze heure pile, le sélectionneur prend la parole et annonce les gardiens, les défenseurs, les milieux puis les attaquants:
Didier: ... Dimitri Payet et Antoine Griezmann.

Je tourne la tête vers lui et un grand sourire prend place sur nos visages. Je me jette sur lui en riant et en lui frappant le torse:
-: Je l'imite ''Je ne serais pas pris. Je n'ai pas retrouvé mon niveau.'' Qui avait raison? Encore une fois.
Antoine: Tu avais raison princesse...
-: Je suis tellement fière de toi. Je l'embrasse tendrement Tu vois que tu es toujours le meilleur.
Antoine: C'est parce que j'ai ma petite femme à mes côtés et elle me soutient toujours.
-: Je suis trop heureuse pour toi mon amour!!
Antoine: Ça faisait longtemps que tu n'avais pas dégagé autant d'énergie. Il me fait tomber sur lui Un bisou mademoiselle Lopez.

Je l'embrasse une nouvelle fois et il pose ses mains sur mes fesses:
Antoine: J'espère pouvoir t'appeler madame Griezmann un jour. Madame Sonia Griezmann, épouse du grand Antoine Griezmann, l'attaquant le plus heureux du monde quand il a sa chérie à ses côtés.
-: Je le regarde Madame Griezmann? Pourquoi?
Antoine: Pour que personne ne t'éloigne de moi et parce que je t'aime énormément. Peut-être parce qu'on a déjà vécu beaucoup trop de choses aussi.

Je me serre un peu plus contre lui et il passe ses mains sous mon haut et caresse mon dos du bout des doigts. J'apprécie la sensation et ferme les yeux.

Narrateur Antoine Griezmann:
Madrid, 20 septembre 2017:
Je me réveille doucement et regarde par la fenêtre. Le ciel est gris et ça ne me donne vraiment pas envie d'aller à l'entraînement. Je remonte les couvertures sur le corps de ma petite-amie et sors de la chambre. Je prends rapidement mon petit-déjeuner puis pars me changer et me brosser les dents. Je prendrais une douche en revenant. J'entre dans la chambre de ma fille et lui embrasse délicatement le front avant d'aller voir les garçons et de leur faire la même chose. Ils n'ont pas cours aujourd'hui ce qui me permet d'aller à l'entraînement en toute tranquillité. Je descends et prends les clés de la voiture puis mon sac avant de sortir de la maison. Je me rends au stade et file rapidement dans les vestiaires. Je salue tous mes coéquipiers ainsi que les entraîneurs avant d'enfiler ma tenue. L'entraînement est rude et nous sommes sous une pluie battante ce qui n'arrange pas les choses. Je n'ai qu'une envie, retrouver ma femme et nos enfants pour passer une journée sous les draps à regarder des films. Diego nous laisse retourner aux vestiaires pour que nous puissions nous changer avant de rentrer chez nous. Une vingtaine de minutes plus tard, je rentre à la maison et je trouve Hugo assis sur le canapé:
-: Bonjour mon grand. Je lui embrasse le front Tu es seul?
Hugo: Oui, maman, Malía et Mat dorment encore.
-: Tu as pris ton petit-déjeuner?
Hugo: Pas encore.

Il se lève et part dans la cuisine. Je pars mettre mes vêtements dans la panière et redescends avec Malía qui est réveillée. Je lui prépare son biberon pendant que son frère mange des céréales:
Hugo: C'était pas trop dur l'entraînement?
-: Simeone nous a tué et en plus, la pluie était trop forte.
Hugo: Il baisse la tête Je suis allé dans le lit de maman quand tu es parti...
-: Je nourris Malía C'est pas un problème mon grand. Tu y vas quand tu veux.
Hugo: Ça me manque de ne plus toucher les cheveux de maman...
-: A moi aussi mais j'en profite pour lui faire encore plus de bisous et de câlins. Tu devrais faire la même chose et en plus ça lui fais plaisir.
Hugo: Sonia arrive Tu crois?
Sonia: Croire quoi? Elle nous embrasse Bonjour mes amours.
-: En Dieu. Et sinon la réponse est oui. J'y crois très fort et parfois je prie. Je crois bien que toi aussi.
Hugo: C'est maman qui nous a appris à prier quand quelque chose n'allait pas.
Sonia: C'est surtout quand vous aviez peur pour moi.
-: C'est derrière vous tout ça maintenant.
Hugo: Ouais...
-: C'est pas ce que je voulais dire Hugo...
Sonia: Mon chéri... Elle le prend dans ses bras Je sais que tu as peur mais je suis là. Je vais y arriver parce que je vous ai tous les quatre avec moi.

Il se met à pleurer dans les bras de sa mère et je m'excuse d'avoir fait cette bourde:
-: Je suis vraiment désolé d'avoir dis ça...
Sonia: C'est rien. J'ai compris ce que tu voulais dire. Ne t'inquiète pas.

Je joue avec Malía pour qu'elle se calme un peu. Elle n'arrête pas de bouger dans mes bras pour je ne sais quelle raison. Quelques minutes plus tard, elle se met à pleurer et je vais finir par pleurer aussi. Hugo part à l'étage et Sonia se tourne vers moi. Elle s'assied sur le plan de travail avant de prendre Malía dans ses bras et je craque:
Sonia: Mon coeur... Viens ici. Elle m'attrape la main C'est rien. Elle a juste mal au ventre.
-: Je suis le pire père et beau-père du monde...
Sonia: Tu es le meilleur père et beau-père que je connaisse Antoine. Hugo a pleuré parce qu'il en avait besoin et Malía bouge à cause de son ventre. Elle me caresse la joue Dit moi ce qu'il se passe réellement...
-: J'ai peur c'est tout. J'ai de plus en plus peur qu'il t'arrive quelque chose...
Sonia: Ça va Antoine. Je te promets que ça va. Je veux juste que tu me prennes dans tes bras pour que ça aille encore mieux et que tu arrêtes de t'en vouloir quand un des enfants va mal.

Je passe mes bras autour de sa taille et m'approche d'elle. Elle entoure ma taille de ses jambes et m'embrasse tendrement:
Sonia: Allez mon Grigri. Je souris Je préfère te voir avec un grand sourire.
-: Ton Grigri?
Sonia: Tu me portes bonheur et ce sont les premières lettres de ton nom.
-: Tu es ma Grigri alors.
Sonia: Antoine... On en a déjà parlé.
-: Je sais, c'est pour ça que je te dis ça.

Malía attrape mon haut et je m'empresse de la reprendre contre moi:
Sonia: Pourquoi elle ne m'a pas rejetée quand elle a vu que je n'avais plus de cheveux?
-: Parce que tu as toujours le même regard et la même odeur. Une odeur de vanille qui me donne terriblement envie de partir en vacances au soleil avec toi et de faire des folies.

Je l'embrasse avant poser Malía qui s'est endormie et de préparer un thé. Je verse l'eau chaude dans la tasse et la tends à ma chérie:
-: Thé vert citron avec une cuillère de miel pour la plus belle femme.
Sonia: Je vois que monsieur retient vite. Tu sais, tu peux me le préparer tous les matins, ce n'est pas un problème. Elle a un sourire taquin Tu peux même me l'apporter au lit.
-: Avec plaisir. Mais ce sera en échange d'un baiser.

Elle accepte mon offre avant de finir sa tasse et monter les escaliers.