47: Même mon caleçon?

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Narrateur Sonia Lopez:
Madrid, 14 février 2019:
Je suis réveillée par la sonnerie de mon téléphone. Je décroche rapidement pour ne pas réveiller Antoine et sors de la chambre. Je m'assieds dans une chambre d'amis et ferme la porte. Je reconnais la voix de Théo de l'autre côté du téléphone:
Théo: Sonia! C'est normal que Camille ait mal au ventre?
-: Mal à quel point?
Camille: Comme des crampes...
-: Tu les as quand?
Camille: Quand je porte les courses avec Théo ou que je vais faire du shopping avec lui... Elles arrivent un peu après...
Théo: Je lui ai dis de ne pas porter les choses lourdes ou marcher trop longtemps...
-: Tu devrais l'écouter Camille. Tu as mal parce que ton bébé le ressent. Tu ne dois pas faire d'effort pour votre bien à tous les deux.
Camille: Elle se met à pleurer Mais je me sens inutile...
-: Je me sentais inutile moi aussi quand j'attendais Malía. Antoine surveillait tous mes faits et gestes mais maintenant j'ai une petite fille en pleine forme et j'en suis plus qu'heureuse. Tu dois te sentir inutile pour que vous soyez tous les deux en bonne santé. Théo je compte sur toi pour la surveiller ou l'emmener à l'hôpital si ça continue.
Théo: C'est promis. Et désolé de t'avoir réveillée pour ça...
-: Je suis là pour vous aider et vous donner des conseils. Même si les conseils à quatre heures du matin ne sont pas les meilleurs.
Camille: Bonne nuit Sonia.
Théo: Bonne nuit belle-soeur.
-: Bonne nuit les amoureux.

Je raccroche et retourne dans ma chambre. Antoine est allongé et a les yeux ouverts:
Antoine: Tu étais où?
-: Dans une chambre d'amis. J'étais au téléphone avec ton frère et Camille.
Antoine: Ils ont un problème?
-: Cam avait des douleurs au ventre mais rien de très grave. Je pense que c'est parce qu'elle fait trop d'efforts...

Je m'allonge sur lui et il remonte la couverture avant de glisser ses mains sous ma nuisette. Je l'embrasse puis referme les yeux pour me rendormir. Je suis réveillée quelques heures plus tard par mes deux garçons:
Hugo: Maman? Papa? On va être en retard à l'école...
-: Laisse-moi dormir Hugo...
Hugo: Mais maman...
Antoine: C'est Lina qui passe vous prendre ce matin... On est fatigués les enfants...
Mathéo: Vous êtes malades..?
-: Je crois que je vais... Je vomis sur le lit vomir...

Mathéo plie la couverture et l'enlève du lit tandis que Hugo nous touche le front:
Hugo: Vous êtes brûlants... Je vais appeler mamie. Elle va savoir ce qu'il faut faire.
Antoine: Appelle plutôt Lina et dit lui de ne pas venir...

Il prend rapidement mon téléphone et appelle mon amie. Il lui explique ce qu'il se passe avant de raccrocher et d'appeler ma mère. Ils discutent un long moment avant que mon grand garçon ne revienne près de moi:
Hugo: Mamie et papi vont arriver pour s'occuper de vous.
Mathéo: Il arrive avec une autre couverture Tiens papa. Vous allez avoir froid.
Antoine: Merci mon grand... Vous ne devriez pas rester avec nous. Vous allez être malades...
Mathéo: On veut pas vous laisser seuls.
-: Occupez-vous de votre petite soeur. J'ai peur de lui donner mes microbes.

Ils sortent de la chambre et Antoine se retourne pour me serrer dans ses bras. Ma tête rejoint son épaule et sa main trouve mes cheveux:
Antoine: C'est plutôt pas mal d'être malade en même temps. Je peux t'avoir dans les bras sans devoir me lever pour travailler.
-: Et puis les garçons vont nous chouchouter.
Antoine: Tes parents peuvent dormir ici le temps que nos maladies quittent nos corps.
-: Je vais les prévenir. En attendant appelle ton club et dit leur que tu ne reviendras pas avant la semaine prochaine. Je passe mes mains sous son haut Joyeuse Saint-Valentin mon amour...
Antoine: Joyeuse Saint-Valentin. Il m'embrasse C'est comme si on était mariés aujourd'hui. Il sourit Dans la santé comme dans la maladie.
-: Jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Je lui embrasse la joue et il attrape son téléphone pour appeler son club. J'envoie rapidement un message à mes parents avant d'appeler un médecin. Il ne sera là qu'en fin d'après-midi. La porte de la chambre s'ouvre doucement sur nos deux petits hommes qui ont un plateau dans les mains. Ils sont concentrés sur leurs mouvements et posent les plateaux sur les tables de chevet:
Hugo: On vous a préparé un petit-déjeuner.
Mathéo: Rempli de vitamines pour être en pleine forme.
Antoine: Vous êtes adorables les enfants.

La sonnette retentit et les garçons courent pour aller ouvrir. Quelques minutes plus tard, nous les entendons parler de nous. J'en profite pour me remettre dans les bras de mon chéri et remonter la couverture sur nos corps. Ma mère arrive dans la chambre et nous embrasse le front:
Maman: Les enfants vous êtes bouillants! Allez prendre une douche pour vous rafraîchir un peu. Je vais laver votre couverture, vos vêtements et changer vos draps.
Antoine: Même mon caleçon?
Maman: Oui mon chéri. Même ton caleçon. Tu es comme mon fils, je vais m'occuper de toi aussi.

Elle retire la couverture et nous demande de mettre nos vêtements sales devant la porte de la salle de bain. Nous y allons et Antoine se déshabille avant de ranger son caleçon dans la poche de son shorts par respect pour ma mère comme il le dit. Je me brosse les dents pendant que l'eau chauffe. Mon chéri se colle à mon dos et pose ses mains sur mon ventre. Je me rince la bouche avant de le regarder à travers le miroir:
Antoine: Après le mariage, on se concentre sur les enfants et sur le projet bébé.
-: Surtout sur le projet bébé. Après je serais trop vieille et je ne pourrais plus en avoir.
Antoine: Tu n'as que trente et un ans. On a encore assez de temps pour en avoir un quatrième.
-: Tu as oublié le cinquième.
Antoine: Tu en veux encore deux?!
-: Tu ne veux pas? Je baisse la tête Tu n'en veux qu'un c'est ça..?
Antoine: Non... C'est juste que... Je ne pensais pas que tu en voulais encore deux.
-: Tu as dit à tout le monde que tu en voulais trois. Je me sens capable d'en avoir encore deux ou peut-être plus. Je me retourne et l'embrasse C'est à toi de voir.
Antoine: Je vais acheter un bus. On va faire une équipe de football.
-: Onze enfants?
Antoine: Vingt-trois.

Il me regarde dans les yeux et à l'air très sérieux. Je crois qu'il voit la détresse dans mes yeux puisqu'il se met à rire. Je lui frappe le torse et nous allons sous la douche:
Antoine: On va essayer d'en avoir un et on verra par la suite.

Je lui souris avant de me laver les cheveux. Je somnole sous l'eau et la douche se termine rapidement. Une fois habillée d'un autre pyjama et coiffée, je me remets au lit. Maman a gentiment changé les draps et j'en suis vraiment heureuse. Je n'avais pas la force de la faire. Antoine se replace à mes côtés et je m'endors.

{Tome 2} Une vie transformée à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant