62: Antoine... Mon amour...

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Narrateur Antoine Griezmann:
Madrid, 27 juillet 2019:
Nous sommes désormais à Madrid pour le mariage religieux. Je suis beaucoup moins stressé que pour le mariage civil mais j'ai tout de même une boule au ventre. Je termine d'enfiler mon costume, accompagné de Mathéo, Hugo, Théo, Fabien, mon père et celui de ma femme. J'en profite pour repenser à mon état d'il y a à peine une semaine. J'avais pleuré juste avant la cérémonie pour évacuer tout le stress mais aussi parce que j'avais vraiment très peur. Je pensais que Sonia dirait non. J'avais peur qu'elle refuse de devenir ma femme à cause des messages de haine qu'elle reçoit ou encore à cause des médias mais elle a accepté pour mon plus grand bonheur. Je ferme ma chemise blanche, enfile ma veste et passe mon noeud papillon. Je me suis fait encore plus beau que la dernière fois juste pour faire plaisir à ma femme. Hugo place bien la fleur dans ma poche et je finis par me coiffer. J'ai hâte de voir la deuxième robe de Sonia. Elle n'a pas voulu me la dévoiler et j'avoue que j'aime beaucoup ce genre de surprise. Je sais que dans tous les cas, elle sera magnifique. Je sors de la chambre de chez Saúl pour rejoindre le salon. Le parrain de ma fille nous a accueilli pour que je puisse me préparer sans voir ma femme:
Saúl: Tu stresses quand même?
-: Un peu. C'est déjà ma femme mais j'ai quand même peur. Peut-être qu'en une semaine elle a changé d'avis.

Mon beau-père me frappe l'arrière de la tête avant de me traiter d'idiot:
Papa: José a raison et tu le sais très bien.

Je fais les nœuds de cravates de mes garçons avant de leur prendre la main:
-: On rejoint maman?
Hugo: Tu crois qu'elle sera encore plus belle que la semaine dernière?
-: Ça va être dur mais elle va vouloir montrer à ses copines qu'elle est la plus belle de toutes.
Mathéo: C'est la plus belle de toutes.
-: Allons voir ça.

Nous prenons les voitures et partons en direction de l'église. Nous arrivons rapidement et retrouvons ma mère, Maria ainsi que nos amis. José quand à lui a rejoint sa fille dans notre maison:
-: Maria? Elle me regarde Où est Malía?
Maria: Elle est avec Sonia. C'est elle qui va tenir sa robe. Enfin... Elle va le faire avec Mathéo et Hugo mais ta princesse l'a gardé près d'elle.

Après avoir salué tous mes amis et avoir reçu plusieurs compliments sur ma tenue, j'entre dans l'église au bras de ma mère. Elle reste un moment avec moi, jusqu'à ce que mes fils courent vers la porte. Maman file à sa place et je souris en voyant les portes s'ouvrir et cette magnifique femme qui est la mienne entrer. Je sèche rapidement mes joues en la voyant encore plus jolie qu'elle ne l'était la semaine dernière. J'ai énormément de chance d'avoir cette femme. Les garçons et leur sœur s'occupent de la traîne de Sonia. Elle ressemble vraiment à une princesse. Je jette un rapide coup d'œil à ma mère. Cette dernière me lance un énorme sourire. Le père de ma femme me serre la main avant de poser celle de sa fille dans la mienne:
José: Je ne te l'avais pas encore dit mais prends soin de ma petite chérie.
-: Je vous le promets.

Il tape rapidement sur mon épaule avant de s'asseoir. J'embrasse le front de ma femme au travers du voile et la vois sourire. J'en profite pour attraper ma petite poupée qui ne sait pas où aller. Je lui dépose un baiser sur le front avant de lui montrer sa chaise. Elle est placée entre ses grands frères. Le prêtre arrive et je serre la main de ma femme dans la mienne. Le discours du prêtre est un peu long et j'avoue que je ne l'écoute qu'à moitié:
Prêtre: Nous allons maintenant procéder à l'échange des voeux. Monsieur Griezmann, vous commencez?
-: Avec plaisir. Je sors la feuille de ma poche et prends le micro Je ne suis pas très doué pour écrire ce que je ressens alors excusez-moi par avance. Je lis Quinze novembre deux mille quinze. C'est la date de notre rencontre, une date que je n'oublierais jamais. Cela fait désormais trois ans, huit mois et douze jours que nous nous connaissons soit mille trois cent cinquante jours. Nous sommes restés plusieurs semaines et même plusieurs mois en étant que de simples amis. Deux cent quarante-huit jours pour être précis. Nous avons vécu beaucoup de choses durant cette courte période mais nous en avons vécu bien plus après. Le vingt juillet deux mille seize a été un des plus beaux jours de notre histoire, celui de notre premier baiser. Ce premier baiser qui m'a renvoyé dix ans en arrière, me faisant redevenir un adolescent qui découvre le plaisir d'être amoureux et qui embrasse sa petite-amie sans se faire prendre par ses enfants. Elle sourit en s'essuyant les joues Nous nous sommes mis ensemble en sachant que nous avions fait une bêtise. Une magnifique bêtise qui était dans ton ventre et qui s'appelle désormais Malía. Une bêtise que nous aimons plus que tout et qui a été accueilli par ses deux adorables grands frères. Nous avons connu beaucoup de difficultés pendant et après la grossesse. Des difficultés liés aux journalistes, à tout ce qu'ils racontaient mais aussi à cause de ce que tu as dû traverser. Tous les jours, j'avais peur, peur de te perdre et de ne plus jamais voir ton beau visage. Puis un jour, alors que je ne t'y attendais plus, tu es arrivée en Russie avec la plus belle nouvelle qui pouvait arriver à ce moment. Tu étais guérie et j'étais enfin rassuré. On vit enfin normalement et je te remercie de ne pas me considérer comme un footballeur. Je te remercie de me regarder comme tu le fais, de me crier dessus quand j'oublie de ranger la vaisselle ou quand je laisse traîner mon caleçon sale dans la salle de bain. Je te remercie également de me faire confiance, de m'aimer et de te préoccuper de moi comme tu le fais chaque jour, de t'énerver quand on dit que tu es une de mes fans. Merci de ne pas écouter toutes les critiques ou au moins de faire semblant de ne pas les écouter, de répondre aux faux fans qui me critiquent, d'être adorable avec ceux qui t'aiment, de prendre ton temps pour leur faire plaisir et pour nous faire plaisir. Merci d'être celle que tu es, merci d'être cette si belle femme que j'ai toujours rêvé de rencontrer et dont je n'aurais jamais pu être le mari. Merci de m'aimer même après toutes les bêtises que j'ai faites pour te taquiner. Je replie la feuille Je t'aime plus que tout au monde.

Elle sanglote avant de me serrer contre elle. Je lui embrasse le crâne et lui attrape les mains. Je les lui caresse avant que le prêtre ne nous coupe dans ce petit moment:
Prêtre: Mademoiselle Lopez, c'est à vous.
Sonia: Hugo lui apporte sa feuille Antoine... Mon amour...
-: Calme-toi mon ange. Elle me regarde Doucement... Prends ton temps.
Sonia: Elle essaye de calmer ses larmes Depuis ce quinze novembre deux mille quinze, tu me fais vivre des choses que je n'aurais jamais cru vivre. Par où commencer? Je t'ai rencontré sans savoir qui tu étais. Le football n'est vraiment pas ce que je connais le mieux et je crois que tu l'as bien compris dès que je suis entrée dans ta vie. Qui aurait cru que toi, l'étoile montante du football sortirait avec moi, une simple policière qui n'a rien réussi dans sa vie et qui a déjà deux enfants. Je te remercie du fond du coeur de me faire sentir différente de toutes ces femmes, de m'aimer un peu plus chaque jour et par dessus tout, de me rendre heureuse. J'aime ton sourire, tes yeux, tes lèvres mais aussi ta joie, ta bonne humeur et tes bêtises qui me rendent dingues. Elle rit doucement Merci de m'accepter comme je suis, d'être resté près de moi à n'importe quel moment. Je sais que je suis folle, que je peux danser et chanter avec un balai entre les mains, un aspirateur ou même une cuillère en bois Je ris mais tu m'aimes comme je suis et tu n'essayes pas de me changer. J'aime être à tes côtés, dans les bons et dans les mauvais moments, dans la victoire et dans la défaite. J'aime te rassurer quand tu dis que tu es nul, quand tu doutes, quand tu penses être un mauvais père. J'aime me réveiller à tes côtés alors que tu as les cheveux en bataille et les traces de l'oreiller sur le visage, quand tu es prêt à taquiner les enfants pour les faire sourire, quand tu t'occupes d'eux, que tu joues le rôle d'un professeur particulier quand ils font leurs devoirs. J'aime quand tu es près de moi quand je travaille, quand tu râles parce que je suis trop concentrée sur ce que je fais et que tu n'as pas ton câlin, quand tu joues aux poupées pour faire plaisir à notre fille ou encore quand tu joues avec les garçons aux jeux vidéos et que tu râles parce que tu as encore perdu. J'aime tout simplement être près de toi et jouer mon rôle de femme à n'importe quel moment parce que je t'aime et que je ne me vois plus vivre sans toi. Peu importe où ton avenir professionnel t'emmènera, je serais là et je te suivrais. Je t'aime et j'espère du fond du coeur que tu ne l'oublieras jamais.

Elle replie sa feuille et la range dans ma poche avant de frotter délicatement mes joues. Ses lèvres s'étirent pour m'offrir un magnifique sourire. Je reprends ses mains dans les miennes et le moment que j'attends le plus arrive. Le prêtre nous déclare mari et femme aux yeux de Dieu et je peux enfin embrasser celle qui fait battre mon coeur chaque jour. 

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Avant dernier chapitre. J'espère qu'il vous a plu! ❤
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{Tome 2} Une vie transformée à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant