57: Chez mamie et papi

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Narrateur Sonia Lopez:
Madrid, 30 avril 2019:
Le mariage a lieu dans quelques semaines et je suis de plus en plus stressée. J'ai peur d'oublier quelque chose et c'est déjà le cas. En étant à Lyon, j'ai complètement oublié de choisir une robe pour ma princesse et les garçons n'ont toujours pas leurs costumes. Le stress n'est pas uniquement lié au mariage. Je ne vois quasiment plus Antoine qui est trop occupé avec ses entraînements et ses déplacements. Mon travail me prend de plus en plus de temps et en plus de ça, je dois m'occuper des enfants et de la maison. Je suis au bord de la crise et je n'arrive plus à gérer la situation. J'ai vraiment besoin de vacances mais ce n'est pas le moment. Malía arrive vers moi avec ses poupées dans les mains. Elle les pose sur la table basse du salon et grimpe sur la canapé. Je suis en train de travailler sur un nouvel article du blog et je me sens coupable de ne pas lui accorder assez d'attention. Elle se met dans son coin et se recroqueville sur le coussin. Je déteste la mettre de côté mais je dois travailler si je veux lui acheter de nouvelles poupées et la faire voyager. Elle serre son doudou contre elle avant de sangloter. C'est trop pour moi... Je ne voulais pas en arriver là avec elle. J'enregistre mon travail et ferme mon ordinateur que je dépose près des poupées. Je regarde ma petite puce et la prends dans mes bras:
-: Je suis terriblement désolée Malía... Je ne voulais pas te faire pleurer. Elle me serre contre elle Je vais m'occuper de toi...
Malía: 'Oi loin moi..?
-: Je suis désolée ma princesse. Papa est souvent absent, maman n'arrive pas à tout gérer seule. Je dois préparer le mariage, travailler et m'occuper de la maison. Je suis fatiguée comme toi le soir sauf qu'en faisant tout ça, je vous mets de côté...
Malía: Dodo maman...
-: Tu sais ce qu'on va faire? Elle me regarde On va faire la sieste ensemble. Papa a le double des clés et il doit récupérer tes grands frères à l'école, on va passer un peu de temps ensemble.

Elle passe ses bras autour de mon cou et je me lève puis enlève les clés de la serrure. Nous allons dans la chambre conjugale et je m'allonge avec ma princesse. Elle se détache de moi pour bien s'installer dans le lit. Sa petite robe se soulève et je finis par la mettre en body. Je lui détache les cheveux et elle s'allonge à moitié sur moi. Je passe mon bras autour de son petit corps et lui embrasse le crâne. J'attends qu'elle s'endorme avant de fermer les yeux à mon tour.

Narrateur Antoine Griezmann:
Madrid, 30 avril 2019:
Je rentre à la maison avec les garçons. Ils montent leurs sacs à l'étage et je cherche ma femme et ma fille. Je les retrouve endormies dans la chambre conjugale. Je redescends rapidement et prépare le repas pour ce soir. Il faut que j'aide ma femme. Elle est débordée par les événements et je l'ai bien remarqué même si elle ne me dit rien. Les garçons font leurs devoirs près de moi et je me sens vraiment bête quand ils me posent des questions. Il faut dire que je n'ai pas de diplôme et que j'ai arrêté l'école pour me consacrer au football:
Hugo: Papa..? Tu peux m'aider avec le français?
-: Qu'est-ce que tu dois faire?
Hugo: Je dois faire une rédaction sur quelque chose ou quelqu'un que j'aime. Je voulais la faire sur le football mais je n'ai rien à raconter...
-: Et pourquoi tu ne la ferais pas sur maman? Tu auras beaucoup de choses à raconter. Elle a travaillé dans la police, elle vous a élevé seule, elle a tout arrêté pour faire ce qu'elle aime et maintenant, elle est heureuse.
Mathéo: Tu crois que je peux faire mon super héros en parlant de maman aussi?
-: Bien sûr. Si tu admires maman, tu peux parler d'elle.

Ils me sourient tous les deux et commencent à écrire. Je continue la préparation du repas quand Hugo m'interpelle:
Hugo: Papa? Je le regarde Est-ce que je peux parler de toi aussi dedans?
-: Oui sauf si tu dis que je suis un méchant papa qui vous bat aux jeux vidéos.

Il sourit et reprend son écriture. Mathéo me tend sa feuille et je la lis rapidement. Il a tout écrit en espagnol mais je corrige quelques erreurs. Je suis peut-être nul en français ou dans n'importe quelle autre matière mais je suis très bon en espagnol. Je lui redonne sa feuille et il la range dans son cartable. Une heure plus tard, les garçons rangent leurs affaires et deux bras entourent ma taille:
-: Maman! Enfin je peux te faire un câlin.
Sonia: Quel accueil!

J'adore l'appeler ''maman'' juste pour l'embêter. Je me retourne et elle finit dans mes bras. On a vraiment besoin de se retrouver mais je ne trouve pas un seul moment où nous pouvons être ensemble. Je passe mes doigts dans ses cheveux et lui embrasse le front:
Hugo: Papa? Maman? On a quelque chose à vous proposer avec Mathéo et Malía.
-: On vous écoute.
Malía: Elle regarde ses frères Papa 'sou maman.
Mathéo: On voudrait vous laissez la maison à tous les deux jusqu'à demain soir.
Sonia: Et vous allez dormir où les garçons?
Hugo: Chez mamie et papi. Ils sont déjà au courant... C'était un peu leur idée aussi.
-: Pourquoi vous voulez faire ça?
Mathéo: Parce que vous vous occupez tout le temps de nous.
Hugo: Vous n'êtes jamais que tous les deux et on a pensé que vous pourriez vous faire un câlin d'amoureux sans qu'on vous embête.
Mathéo: Vous allez manger en tête à tête aussi parce que vous ne le faites jamais à cause de nous.
-: Mamie et papi sont d'accord avec ça au moins? Je ne veux pas vous y conduire sans qu'ils ne le sachent.
Hugo: Tu n'auras même pas besoin de nous conduire parce qu'ils vont venir nous chercher.

Quelques dizaines de minutes plus tard, la sonnette retentit et quand j'ouvre la porte, les parents de Sonia apparaissent:
Maria: Bonjour mon chéri. J'espère que les enfants t'ont tout expliqué?
-: Oui mais j'aurais aimé être au courant de tout ça avant.
José: C'est de notre faute Antoine. On leur a dit de garder la surprise jusqu'au dernier moment.
-: Je ne vous en veux pas dans ce cas mais la prochaine fois, prévenez au moins l'un d'entre nous...

Les garçons montent en tenant la main de leur mamie et de leur maman. Je reste donc avec José et Malía dans le salon. Nous nous asseyons sur le canapé et commençons à parler après avoir proposé quelque chose à boire à mon beau-père:
José: Alors comme ça, ça ne va plus trop avec ma fille?
-: Tout va très bien avec Sonia. C'est juste qu'on a un peu de mal à trouver quelques minutes pour notre couple. Le soir on se fait un simple bisou et c'est extinction des feux immédiate parce que notre journée a été longue et compliquée. J'ai simplement hâte d'être en vacances pour pouvoir profiter de ma famille et surtout de ma femme.
José: Tu sais, on pourrait vous garder les enfants les week-ends et les mercredis jusqu'au mariage. Ça vous permettrait de vous retrouver un peu.
-: J'en parlerais à Sonia.

Malía file dans les bras de son papi et lui fait un gros câlin. Je lui caresse les cheveux avant qu'elle ne revienne dans mes bras. Maria et Sonia descendent accompagnées des garçons et ces derniers viennent m'embrasser. Je leur fais un dernier câlin avant de les laisser partir avec mes beaux-parents. Une odeur de brûlé vient chatouiller mes narines et je me précipite dans la cuisine suivi de Sonia. Le repas a complètement brûlé:
Sonia: On commande chinois du coup?
-: Pourquoi pas. La prochaine fois, on se fera un restaurant en tête à tête.
Sonia: J'ai déjà hâte d'être de nouveau seule avec toi.
-: Moi aussi mon ange.

Je l'embrasse tendrement avant qu'elle n'appelle le restaurant pour commander ce qu'elle veut. Les garçons ont eu une très bonne idée en nous laissant tous les deux. J'avais besoin de retrouver ma femme.

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{Tome 2} Une vie transformée à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant