{Tome 2} Une vie transformée à jamais

55: Tais-toi Malía!

Narrateur Antoine Griezmann:
Mâcon, 27 mars 2019:
J'arrive discrètement dans la maison de mes parents. Il est deux heure du matin et je n'ai pas envie de réveiller tout le monde. Je pose mes affaires dans le salon et entends du bruit dans la cuisine. Camille est là, avec ses enfants, et complètement débordée par ce qu'elle fait. Je m'approche d'elle et essaye de ne pas lui faire peur:
Camille: Comment tu vas Antoine? Elle renverse la poudre à côté des biberons Merde!
-: Je vais bien mais tu devrais te reposer. Je vais te préparer les biberons d'accord?
Camille: Merci Antoine...
-: Où est Théo?
Camille: Il dort. Je ne veux pas le réveiller.
-: Tu devrais le réveiller. Tu as vu ta tête Cam? Tu as des cernes énormes. Vas te reposer, je m'occupe d'eux.

Elle se glisse dans mes bras et se met à pleurer. Je lui caresse les cheveux quand un grand garçon arrive dans la pièce:
-: Tu ne dors pas chaton?
Hugo: Papa! Tu es revenu. Il se met derrière moi et me serre Tu m'as trop manqué.
-: Tu veux bien accompagner Camille dans sa chambre? Je vais faire les biberons des petits en attendant.

Il prend la main de Camille et la tire rapidement pour qu'elle sorte de la cuisine. Je chauffe les biberons après les avoir remplis et regarde les deux petits anges qui sont dans la cuisine. Hugo revient et s'installe sur une chaise après avoir rempli son verre d'eau. Il le boit vite et me prend un biberon des mains pour m'aider:
-: Tu arrives à les différencier?
Hugo: Par rapport aux cheveux. Je reconnais Gabriel parce qu'il est blond et Jules parce qu'il a les cheveux châtains.
-: Donc j'ai Gabriel dans les bras?
Hugo: Oui. Ils ressemblent beaucoup à Théo je trouve.
-: C'est vrai mais ils sont plus beaux que lui.

Il lâche un petit rire et Gabriel m'attrape le doigt. Les jumeaux terminent leur biberon et nous les câlinons un petit moment. Après avoir fait leurs rots, nous les berçons pour pouvoir les remettre au lit. Hugo est très attentif à tout ce qu'il fait. Nous allons à l'étage et déposons les garçons dans leur lit respectif. Je remonte la couverture sur chacun d'eux avant de leur déposer un baiser sur le front. Je sors de la chambre et embrasse le crâne de mon fils parce qu'il retourne se coucher. Je redescends et nettoie les biberons avant de les sécher et de les remplir de nouveau pour que Camille ne soit pas embêter avec tout ça demain matin. J'écris un mot pour que tout le monde le voit et pars me coucher. Je me mets en pyjama et me colle à ma femme pour m'endormir. Je suis réveillé plusieurs heures plus tard par les rires des enfants. J'ouvre les yeux et les vois en train d'embêter leur maman:
-: Vous ne me dites pas bonjour?

Ils me sautent dessus et laissent un peu de répit à leur mère. Sonia m'embrasse juste avant que son téléphone ne sonne. Elle décroche vite et ouvre grand les yeux:
-: C'était qui?
Sonia: Une photographe. Elle a besoin de quelqu'un pour poser avec un homme et elle a pensé à moi.
-: C'est vrai?! Tu vas accepter pas vrai? Je suis tellement fière de toi.
Sonia: Elle m'a dit qu'il n'y aurait pas de photos en maillot de bain et en plus c'est une femme qui les faits. Je pense que ça pourrait être bien pour moi et mon métier. Ça pourrait me faire un peu de publicité.
-: Tu penses que je pourrais y assister?
Sonia: Tu vas me stresser si tu me regardes.

Elle me regarde et je dépose mes lèvres sur les siennes. Ce qu'elle ne sait pas c'est qu'elle n'a pas été appelée par hasard. Cette photographe va réaliser un shooting photo pour un magazine qui va publier une de mes prochaines interviews. Sonia va être interrogé sur ce qu'elle fait et son ressenti en tant que femme de footballeur. Il faut que je lui dise la vérité:
-: Les enfants? Ils me regardent Vous voulez bien me laisser seul avec maman? Je dois lui parler.

Les garçons sortent et Malía nous fixe sans comprendre. Hugo revient et la prend dans ses bras avant de quitter la pièce. Il ferme la porte derrière lui et je regarde ma future femme:
-: C'est moi qui ai organisé ce shooting...
Sonia: Pourquoi?
-: Parce que je veux que ta marque soit connue Sonia. Je veux que ton travail paye. Tu le mérites.

Elle se jette sur moi et me fait un énorme câlin. Je pensais qu'elle allait mal réagir mais au final, elle a l'air plutôt heureuse. Je la serre fort dans mes bras puis nous nous levons pour prendre notre petit-déjeuner. Je la fais grimper sur mon dos et nous descendons comme ça. Une fois en bas, maman m'embrasse la joue et je fais descendre Sonia:
Isabelle: Vous êtes toujours des enfants.

Sonia me prépare mon maté pendant que je fais son thé. On a l'habitude de préparer la boisson de l'autre pendant que les enfants sortent de quoi manger. On le fait surtout le week-end et ça nous permet de passer un moment en famille avant les matchs:
Mathéo: Mamie? Il regarde ma mère Je peux avoir un verre? C'est trop haut...
Maman: Elle lui donne Je ne suis pas ta mamie mon grand. Tu as déjà deux mamies très gentilles.
Hugo: On veut que tu sois notre troisième mamie...
Maman: Pourquoi vous voulez ça?
Mathéo: Parce que sinon Malía va se sentir différente.
Hugo: On veut juste qu'elle soit comme nous ou qu'on soit comme elle.
-: Malía ne se sentira jamais différente parce qu'elle a les meilleurs grands frères du monde. Des frères qui ne veulent que son bonheur.
Hugo: On aura toujours mamie Caro et papy Hervé mais on veut aussi dire qu'on a mamie Isa et papy Alain.
Sonia: Si vous ne voulez pas Isabelle, vous n'acceptez pas.
Maman: Si! Je veux être leur troisième mamie. Ce sont mes deux petits chéris. Bon maintenant il y a les jumeaux mais je les aimerais toujours autant.

Ils sautent sur place avant d'embrasser ma mère. Je crois qu'elle vient de faire d'eux les enfants les plus heureux du monde. Ma femme vient s'asseoir sur mes cuisses et je passe mes bras autour d'elle. Malía est en train de faire du coloriage à nos côtés:
Malía: Pou parrain marraine.

Elle termine ses dessins puis nous fixe. Sonia doit sûrement lui faire des grimaces puisqu'elle se met à rire:
Malía: Toto Thé! Tata Cam!
Théo: Il crie Tais-toi Malía!
Camille: Théo! Elle embrasse Malía Coucou mon petit coeur.
Malía: Où bébés?
Camille: Ils dorment encore. On ira les voir après si tu veut.

Camille essaye de capter l'attention de Malía qui est légèrement, pour ne pas dire énormément, énervée contre mon frère. Elle n'a pas l'habitude de le voir de mauvaise humeur et elle vient d'en payer le prix alors qu'elle voulait juste un bisou. Les pleurs des jumeaux retentissent dans la pièce et Camille attrape la main de Malía. Elles montent toutes les deux avec maman. Je sors les biberons que j'ai préparé et les chauffent:
Papa: Théo? Il grogne Pourquoi tu es méchant avec Malía? Elle ne t'a rien fait...
Théo: Je suis fatigué papa.
Papa: Ce n'est pas une raison. C'est encore un bébé. Elle a besoin d'amour et d'attention.

Je pose les biberons devant mon frère en le regardant:
-: Ne dis pas que tu es fatigué alors que Camille s'est levée seule cette nuit pour s'occuper des garçons. J'ai dû jouer ton rôle avec Hugo pour qu'elle aille se recoucher.