18: Ne me la vole pas

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Narrateur Sonia Lopez:
Madrid, 4 mars 2018:
-: Joyeux anniversaire ma princesse.
Malía: Mama...

Ma petite puce est complètement éveillée et tend les bras vers moi. Je la serre contre moi avant de lui embrasser ses petites joues. J'emmène ma fille sur mon lit et elle se colle à mon compagnon pour le réveiller. Depuis quelques semaines, elle sait dire mama mais impossible pour elle de prononcer correctement papa. Elle frotte sa tête dans le cou d'Antoine:
-: Réveille-le doucement mon bébé.
Malía: Yaya... Yaya...

Je vois les paupières d'Antoine bouger mais il ne fait pas un seul mouvement. Malía dépose ses lèvres sur sa joue puis contre sa bouche:
Malía: Yaya...

Elle dépose ses lèvres sur la joue d'Antoine avant qu'il ne passe ses bras autour d'elle. Il ouvre les yeux et lui embrasse le nez:
Antoine: Mais attend ma poupée. On est le quatre aujourd'hui. Joyeux anniversaire.

Il lui dépose énormément de baisers sur le visage ce qui la fait rire. Je m'allonge à leurs côtés et les regarde. Antoine est vraiment un excellent père et je suis heureuse d'être sa compagne:
-: Je vous aime.
Antoine: On t'aime aussi. Surtout moi.

Je lui souris avant de chatouiller notre petite princesse:
Antoine: Tu vas rester avec mamie et tes grands frères cet après-midi. Papa doit partir quelques heures avec maman pour qu'elle soit en pleine forme plus tard.

Elle le regarde avec ses beaux yeux noisette. Il l'embrasse avant de la prendre dans ses bras et de se lever. Nous rejoignons la cuisine tous les trois et je prépare un biberon de lait au chocolat. Je lui tends et elle le porte elle-même à sa bouche. Elle le boit rapidement même si Antoine lui dit d'aller doucement. Elle me tend son biberon vide et je le rince. Antoine l'emmène dans le salon et lui offre son premier cadeau: un ours en peluche géant. Après l'avoir examiné, elle marche à quatre pattes pour aller sur celui-ci. En reconnaissant l'odeur, elle se blottit contre lui et le serre de ses petits bras. Antoine l'a aspergé de son parfum après l'avoir acheté:
Antoine: Tu vois que je sens bon.
-: Pas à la sortie de l'entraînement, ni après un match.

Il lève les yeux au ciel, me faisant sourire. Il est tellement bête. Il passe son bras autour de mes épaules et m'approche de lui. Je pose ma tête sur son épaule et regarde notre fille. Je ferme les yeux et essaye de me concentrer sur autre chose que mon mal de tête qui commence à apparaître:
-: Anto... Je ne me sens pas très bien...

Il m'aide à aller jusqu'au canapé avant de m'allonger dessus. Il me caresse doucement la joue et je ferme les yeux:
Antoine: Je vais en parler avec l'infirmière ma puce. Ce n'est pas là première fois que ça t'arrive et je n'aime pas ça.
-: Ça va passer Anto...
Antoine: Tu m'as déjà dit ça et ça ne passe jamais. Tu en fais chaque jour depuis plus d'un mois.

J'attrape sa main et la serre. Je l'apporte à ma bouche et frotte mes lèvres dessus. J'essaye d'oublier mon mal de tête comme je le peux. Ma respiration commence à s'accélérer et je panique intérieurement. Il souffle doucement sur mon visage pour que je prenne le même rythme que lui. Je me concentre uniquement sur sa respiration:
Antoine: Allez ma puce. C'est bien. Continue...

Ma respiration revient à la normale après une dizaine de minutes. Antoine me serre dans ses bras et soupire:
Antoine: Je n'en peux plus de ces crises à répétition... Il faut vraiment qu'elles s'arrêtent.
-: Je suis désolée...

Des larmes coulent sur mon visage et il frotte mes joues. Je suis en train de lui faire vivre un vrai cauchemar et je m'en veux tellement. Ses lèvres rencontrent les miennes et il me caresse la cuisse:
Antoine: Ne t'en veux pas. Ne rejette pas la faute sur toi. Je t'ai promis qu'on allait y arriver et on va réussir.

Ses caresses m'apaisent et ses mots me rassurent. Antoine est vraiment l'homme parfait. J'attrape son visage entre mes mains et le touche. J'aime avoir ce genre de contact avec lui.

Narrateur Antoine Griezmann:
Madrid, 4 mars 2018:
Nous rentrons de l'hôpital. La séance de Sonia s'est mieux déroulée que d'habitude. Elle a eu moins de douleurs et de courbatures. Ma femme s'installe sur le canapé, à côté de nos familles qui sont venus pour l'anniversaire de Malía. Je les salue avant d'embrasser les enfants. Les garçons câlinent leur mère pendant que ma soeur et mon beau-frère viennent avec moi dans le jardin pour préparer la petite fête. Nous gonflons des ballons roses et blancs que nous accrochons un peu partout. Au bout d'un moment, ma soeur nous laisse seuls et je peux discuter avec le frère de ma femme:
Fabien: Comment ça se passe avec ma soeur?
-: Ça se passe bien même si c'est compliqué à cause de la maladie...
Fabien: Antoine, tu peux me le dire si ça ne va pas. Je ne vais pas te casser la gueule.
-: Ça ne va vraiment plus. Je ne supporte plus de la voir malade... Le truc c'est que je ne veux pas la laisser seule. Je l'aime tellement et j'ai peur de la perdre...
Fabien: On ne va pas la perdre. Ma soeur est forte.
-: Imagine qu'elle...
Fabien: Qu'elle se marie avec toi? J'imagine ça avec plaisir Antoine.

Nous nous sourions et je retourne dans la maison. Saúl, Koke, Monica et Beatriz sont arrivés. Saúl et Bea vont être parrain et marraine de notre fille mais ils ne sont pas encore au courant. J'en ai longuement parlé avec mon frère et ma soeur pour qu'ils ne se sentent pas rejetés. Je voulais que ce soit deux personnes extérieures à notre famille:
-: Puisque tout le monde est là, nous allons pouvoir vous annoncer quelque chose. Le baptême de notre petite princesse se déroulera au mois de mai.
Sonia: Et nous avons choisi son parrain et sa marraine.

Nous parlons dans les deux langues pour que nos amis puissent comprendre. Sonia traduit en espagnol pendant que je parle en français:
Sonia: Bea, j'espère que tu accepteras ma proposition et que tu deviendras la marraine de ma petite princesse. Saúl, j'espère que tu deviendras son super parrain.
Beatriz: Avec grand plaisir! Je suis tellement heureuse d'être la marraine de cette petite puce. J'espère juste que ça ne gêne pas Maud...
Sonia: On en a déjà parlé avec Maud et Théo ne vous en faites pas.
Saúl: C'est d'accord pour moi aussi dans ce cas. Il regarde Malía Ma filleule.
-: Ma fille. Ne me la vole pas.

Sonia rit en me voyant si protecteur avec ma fille. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose. Je l'aime beaucoup trop pour qu'on me la prenne ou qu'on me la blesse. Plus tard, je garantirais sa protection en m'occupant de ceux qui l'approcheront d'un peu trop près.

{Tome 2} Une vie transformée à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant