5: Vos désirs sont des ordres

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Narrateur Antoine Griezmann:
Madrid, 30 août 2017:
Le facteur est passé et m'a donné un colis. J'ouvre la boîte et sors la surprise de Sonia. Parfait. Je la remets dans le carton puis rejoins ma chérie avec. Elle est assise sur notre lit et confectionne des vêtements. Je m'assieds à ses côtés et lui souris. Elle arrête ce qu'elle faisait et me regarde:
-: C'est un cadeau pour toi de la part des garçons et moi. Je lui donne la boîte J'espère que ça te plaira.
Sonia: Elle sort sa perruque Antoine...
-: Elle se met à pleurer Mon ange... Ça te plaît pas c'est ça..?
Sonia: C'est le plus beau cadeau que tu puisses me faire... Elle pose sa tête sur mon torse Tu veux bien m'aider à la mettre?

Elle me la tend et tourne son visage vers moi. Je l'embrasse amoureusement avant de descendre dans son cou. Elle tire sur mon maillot avant que je ne me décale:
-: On peut pas So'... Pas maintenant... T'es trop fatiguée. Je te promets qu'on fera quelque chose bientôt.

Elle tourne la tête et joue avec les tissus. J'appuie sur le suçon que je viens de lui faire et elle lâche un cri:
-: Tu vas bouder parce que je t'ai dis non? Elle ne répond pas Un jour on fera ça sans s'arrêter et tu ne viendras pas me dire que tu es fatiguée.

Elle rit doucement et je lui attrape le visage pour qu'elle me regarde. Je lui passe sa perruque avant de lui brosser les cheveux. Elle sourit et moi aussi. Elle est magnifique. Je lui prends la main pour qu'elle sorte du lit et je l'emmène dans la salle de bain. Je passe mes bras autour de sa taille et la mets face au miroir:
-: Qu'est-ce que tu en penses?
Sonia: Je me trouve un peu plus jolie qu'il y a deux minutes. Tu me trouves comment..?
-: Aussi belle que d'habitude. Elle baisse la tête et rougit Sincèrement, je me moque que tu ais des cheveux ou non. Tu pourrais avoir un oeil en moins et des cicatrices partout sur le visage, je t'aimerais quand même.

Elle sourit doucement et joue avec mes doigts. Elle caresse mon annulaire gauche et le fixe:
-: Un jour, tu y passeras une alliance si tu le souhaites.
Sonia: Je pourrais mettre une vraie robe de princesse?
-: Bien sûr.

Elle se retourne et m'embrasse timidement. Je la serre contre moi et les pleurs de notre fille résonnent dans la maison:
-: Je crois que super-papa à du travail. Je vais laisser super-maman finir ses créations.
Sonia: Tu m'appelles si tu as besoin.

Je hoche la tête avant de déposer un baiser sur son front. Je quitte la chambre afin de rejoindre celle de Malía. Je prends ma petite princesse dans mes bras et cherche ce qu'il se passe. Après deux minutes d'inspection, je comprends qu'elle a faim. Je vais voir Sonia avec notre bébé:
-: Maman? Je fais le biberon au chocolat ou nature?
Sonia: Chocolat et si tu pouvais m'en préparer un tu serais un amour.
-: Vos désirs sont des ordres.

Elle secoue la tête en souriant et continue de coudre. Je descends dans la cuisine et fais chauffer le lait pour Sonia. Je prépare le biberon de Malía tout en l'ayant dans les bras. Elle gazouille contre moi en voyant que je galère avec son biberon. Je la regarde avant de l'embrasser:
-: Tu t'accroches? Ça va secouer.

Je la tiens avec un bras et mélange son biberon en bougeant tout mon corps pour la faire rire. Je le mets à chauffer avant de préparer la tasse de chocolat de Sonia:
-: T'entends? C'est le signal pour manger ma puce.

Je le sors puis vérifie qu'il n'est pas trop chaud avant de lui mettre dans la bouche. Je monte avec elle en lui tenant son biberon pour qu'il ne tombe pas. Je rejoins ma compagne et lui met Malía dans les bras. Elle s'arrête de travailler puis câline notre fille. Je pars chercher la tasse de ma femme et remonte pour lui poser sur la table de chevet:
-: Tu veux pas embêter tes grands frères?
Sonia: Elle rit Laisse la un peu. Elle vient de se réveiller.
-: Toi aussi mais tu es déjà au travail. Je suis contre ça mademoiselle. Au réveil c'est câlin en amoureux normalement pas couture seule.
Sonia: Monsieur pourrait me faire des câlins pendant que je travaille.
-: Je ne partage pas avec la machine à coudre.
Sonia: Tu partages bien avec les enfants.
-: Pas tout le temps. Et puis c'est pas la même chose.
Sonia: Je ne peux pas ne pas travailler mon amour. Je dois nourrir les enfants et payer les factures.
-: J'ai assez d'argent pour le faire ma puce.
Sonia: Oui, TU as assez d'argent. Pas moi. Je suis à découvert à cause des factures et des courses.
-: Quoi?! Mais pourquoi t'as payé ça?
Sonia: Parce que je ne peux pas vivre ici sans payer.
-: Tu sais ce qu'on va faire? Elle secoue la tête Tu vas me laisser payer tout ce qui est en rapport avec cette maison et tu vas mettre ton argent de côté pour les loisirs et les vacances.
Sonia: J'ai plus rien Antoine. Plus rien du tout.
-: Laisse-moi te donner un peu d'argent pour faire comme si j'avais tout payé et tu nous offriras de belles vacances quand tu seras guérie.

Elle soupire avant d'accepter. Je ne lui laissais pas le choix de toute façon. Je ne comprends pas pourquoi elle tient absolument à payer quelque chose ici:
-: Tu devrais vendre tes créations. Les gens adorent ce que tu fais et ton blog marche de mieux en mieux.
Sonia: Je vais le faire. Si je veux me faire un nom dans la mode pour enfant, je vais devoir vendre.
-: Alors fais-le. Je t'aiderais si tu veux.
Sonia: Non. Je veux le faire seule.
-: J'avais oublié que tu étais têtue.

Elle lève les yeux au ciel et je l'embrasse. Malía lâche son biberon qui tombe au sol avant de tendre les bras vers sa maman. Sonia la met debout dans ses bras et lui fait faire son rot:
Sonia: Ma princesse.
-: Papa va lui donner le bain après juste pour avoir un moment en tête à tête.
Sonia: Papa est complètement sous le charme.
-: Tu as vu cette petite beauté? Je la veux rien que pour moi.
Sonia: C'est normal, c'est ta fille. Elle est aussi belle que son papa.
-: Aussi belle que sa maman plutôt.

Elle sourit et je m'allonge à ses côtés. J'attrape Malía et l'assieds sur mon torse. Elle commence à se tenir assise depuis quelques temps:
-: Tu as les fesses de ton arrière grand-mère princesse.
Sonia: Et de papa. De très grosses fesses même.
-: Mais tu sais, maman a de très belles fesses aussi.

Malía avance à quatre pattes sur mon torse avant que je ne l'attrape pour lui embrasser les joues. J'adore ses petites joues et son tout petit nez. Elle est trop craquante:
Sonia: C'est ta plus belle réussite pas vrai?
-: Oui. C'est la huitième merveille du monde pour moi.

Je chatouille ma petite princesse pour la faire sourire. Elle tombe sur mon torse et je continue de l'embêter. Des petits éclats de rire se font entendre et mes lèvres s'étirent dans un énorme sourire. J'aime ma fille et j'adore la voir heureuse.

{Tome 2} Une vie transformée à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant