46: 'Sou parrain

2.4K 132 15
                                    

Narrateur Antoine Griezmann:
Madrid, 8 février 2019:
Je m'installe dans les tribunes, encore choqué par ce qui est arrivé à ma femme. Elle est toujours dans mes bras et je l'assieds bien sur moi. Je la serre très fort quand Alejandro, son sauveur arrive vers nous. Il me tend des clés et je reconnais les clés de notre voiture:
-: Je lui prends Comment je peux vous remercier?
Alejandro: Je suis un grand fan de l'Atletico...
-: J'ai une idée. Vous voulez bien revenir demain après-midi? Pour assister à l'entraînement?
Alejandro: Aucun problème. Je serais là.
-: Donnez votre nom aux gardiens à l'entrée. J'irais les voir avant de repartir.
Alejandro: Je le ferais. Je vais aussi témoigner contre lui. Votre femme n'avait pas à être agressée.

Je lui tends ma main et il la serre avant de taper doucement sur l'épaule de ma femme. Il repart et j'en profite pour embrasser la joue de ma femme. Je déteste quand il lui arrive quelque chose. J'ai envie de tuer celui qui lui a fait ça. Elle passe délicatement sa main sous mon maillot et laisse glisser ses doigts sur mon ventre. Je me laisse emporter par ses caresses sans me rendre compte que je rate mon entraînement. Je le payerai demain mais c'est pour la bonne cause:
-: Tu veux rentrer à la maison?
Sonia: Je veux rester dans tes bras...

Je la porte comme une princesse et me dirige vers les vestiaires. Je récupère mon sac avec mes affaires et demande à Diego Simeone si je peux repartir:
Diego: Tu peux y aller, tu m'expliqueras tout ça demain.
-: Est-ce que vous pouvez parler aux gardiens du stade? Je voudrais qu'Alejandro puisse entrer demain.
Diego: Je ferais en sorte qu'il puisse entrer.

Je le remercie et j'emmène ma chérie jusqu'à la voiture. Je démarre et nous rentrons vite à la maison. Nous nous installons sur le canapé et ma femme s'allonge sur moi. Je joue avec ses cheveux tandis qu'elle caresse mon visage:
-: Comment tu te sens..?
Sonia: Ça va... Physiquement ça va...
-: Ce qui m'inquiète le plus c'est ton moral mon ange...
Sonia: Je vais m'en remettre... Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive...
-: Comment ça ce n'est pas la première fois? Tu me caches des choses?
Sonia: Tu sais, une femme qui travaille dans la police et qui intervient, ce n'est pas bien vu par certaines personnes...
-: Ça ne t'es jamais arrivé depuis qu'on est ensemble?
Sonia: Non, et c'était même avant la naissance de Mathéo...
-: J'ai cru que...
Sonia: Je ne te cache rien mon amour. Je n'y arrive pas de toute façon.
-: Tu sais, j'ai pensé à quelque chose pendant l'entraînement... J'ai envie de faire plaisir aux garçons ce week-end...
Sonia: Je t'écoute...
-: Leurs grands-parents paternels pourraient peut-être venir pour ces deux prochains jours...
Sonia: Je ne sais pas... Ils vont loger où?
-: Ils pourraient passer la nuit ici. Je le fais pour les garçons. Ils m'ont réclamé leur grand-mère et leur grand-père hier soir... Ça me permettrait de les rencontrer également...
Sonia: C'est vrai que tu ne les as jamais vu. Je vais les appeler et on verra leur réponse.

Je lui embrasse la tempe et la garde contre moi pendant qu'elle les appelle. J'aime l'avoir dans mes bras.

Madrid, 9 février 2019:
Je suis allongé sur le sol du salon avec Malía et les garçons. Nous jouons tous ensemble quand la porte d'entrée s'ouvre. Sonia entre, suivie par Caroline et Hervé, ses anciens beaux-parents:
Sonia: Les garçons, je suis rentrée et regardez qui j'ai trouvé!

Ils se lèvent rapidement et sautent dans les bras de leurs grands-parents, un grand sourire sur les lèvres. Malía les regarde avant de se blottir dans mes bras par peur. Elle déteste quand des gens qu'elle ne connaît pas sont à la maison. Mais ça m'arrange parce que je vais pouvoir la garder dans mes bras toute la journée. Je la porte et me relève pour aller me présenter:
Hugo: Papa, on te présente mamie Caroline et papi Hervé.
Mathéo: Papi et mamie, on vous présente papa Antoine.
Hugo: Et aussi Malía notre petite soeur chérie.
-: Enchanté.
Caroline: Je suis ravie de vous rencontrer Antoine. Les garçons et Sonia n'arrêtent pas de parler de vous.
-: Vous pouvez me tutoyer.
Hervé: Je suis heureux de te rencontrer Antoine. Tu as l'air d'être un gentil garçon.

Malía pousse des petits cris avant de sangloter. Je l'emmène dans la cuisine et l'installe sur mes jambes. Elle passe ses bras autour de mon cou et se calme doucement:
-: Pourquoi tu pleures princesse? Je déteste te voir dans cet état...
Malía: Qui..?
-: Ce sont les grands-parents de tes grands frères. Tu n'as pas le même papa que les garçons donc tu n'as pas les mêmes grands-parents qu'eux. On t'expliquera quand tu seras plus grande. Elle se colle à moi Ils vont passer le week-end avec nous mais je te devais une journée père-fille. Je te propose de la faire aujourd'hui et on va commencer par faire du coloriage.

Je la pose au sol et lui prends la main avant de me lever. Nous montons les escaliers et allons récupérer des feuilles et des crayons de couleurs. Nous redescendons avec notre matériel puis allons dans la salle à manger. Je m'installe sur une chaise et pose Malía sur mes jambes. Elle attrape les crayons de couleurs et gribouille sur la feuille. J'en profite pour gribouiller sur un coin du papier. Elle s'arrête quelques instants pour me regarder avant de reprendre son chef-d'oeuvre. Deux mains se posent sur mes épaules et je lève la tête avant de voir ma femme:
Sonia: Qu'est-ce que vous faites?
-: On dessine en amoureux. J'ai décidé de passer la journée avec Malía puisqu'elle a peur des grands-parents des garçons...
Sonia: Ma petite puce... Elle lui caresse les cheveux Ils sont gentils ne t'inquiète pas.
-: Tu viens à l'entraînement aujourd'hui?
Sonia: Oui, je vais venir avec les enfants, Caroline et Hervé. Enfin si ça ne te dérange pas.
-: Ça ne me gêne pas mais essaye de mettre Malía loin d'eux sinon elle va de nouveau pleurer. Je n'aime pas voir mes enfants pleurer.

Elle m'embrasse le crâne et s'éloigne tranquillement. La journée passe rapidement et nous allons en direction du stade pour l'entraînement. Malía ne me lâche plus la main et veut m'accompagner dans les vestiaires. Elle vient avec moi et fonce sur son parrain. Il la couvre de bisous:
Saúl: Bonjour toi.
-: Parrain a appris le français.
Saúl: J'ai la meilleure des professeurs. J'ai encore un peu de mal avec certains mots mais je suis content de pouvoir communiquer avec ma petite chérie.
Malía: 'Sou parrain.
Saúl: Bisous? Elle hoche la tête Tu en veux c'est ça?

Elle sourit et il l'embrasse plusieurs fois. Malía ne l'avait pas vu depuis longtemps et elle est heureuse de passer du temps avec son parrain. Mes coéquipiers viennent lui faire un bisou avant que je ne la fasse sortir pour que nous puissions nous changer. C'est Diego Simeone qui l'accompagne jusqu'à ma femme. J'en profite pour récupérer les maillots de mes coéquipiers afin de les offrir à Alejandro. Bien sûr, nous les signons tous avant de les plier.

{Tome 2} Une vie transformée à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant