Chapitre 2 : Souvenir troubles

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Le perplexe me parcourait l'esprit alors que la vision de la pièce lumineuse éclairait la réponse de cette cabine...

A croire que j'ai eu une hallucination. Il n'y avait rien dans ces toilettes. Juste la cuvette fermée et son rouleau de papier toilette accroché à gauche de la cuvette.

Cependant, le sang qui m'avait emmené jusque qu'ici avait laissé une tâche rouge juste à coté des toilettes. Non seulement j'avais vue un corps imaginaire, mais je n'avais pas remarqué ce sang encore frais.

Après m'être gratté la joue sous incompréhension, je fermais la porte de la cabine, avant de lui tourner le dos en soupirant. Cette histoire de sang et de mon légère amnésie ne me rassurait pas du tout.

En relevant la tête, je m'approchais des éviers de quelques pas devant moi, regardant en même temps mon reflet dans le miroir.

Je semblais... Fatiguée.

Le creux de mon regard prouvait la fatigue. On dirait que j'avais les yeux vide. Ou mort...

De plus, je ne sais pas si c'était à cause de la luminosité, mais on aurait dit que j'étais bien plus pâle... Que ma peau était encore plus clair...

Je finis par soupirer à nouveau, allumant alors le robinet de l'évier pour me passer un peu d'eau sur le visage. Chose que je fis automatiquement.

Je fermais ensuite le robinet, qui coupa l'eau instantanément, et sortit des toilettes des filles.

De retour dans le couloir, mon silence compléta mon regard qui parcourra la zone. Mais à part le sang, il n'y avait rien d'anormal. Mais voir le couloir de l'école vide et silencieuse me mettait mal à l'aise.

"Je devrais prendre mes affaires dans mon casier avant de rentrer à la maison... Maman doit être inquiète." Prononçais-je d'une fine voix avant d'avancer.

Je me souvenais très bien que mon casier se trouvait à l'étage inférieur, donc le 3ème.

Je m'approchais donc de la cage d'escalier qui était assez large. En même temps, mon école était privée, mais on était nombreux comme élèves.

Ainsi, je descendis les marches en ayant ma main droite contre la rampe froide. Les talons de mes chaussures contre le carrelage des marches étaient en écho, coté son.

Si oppressant...

Mais après un tour, j'arrivais au 3ème étage.

Avant de m'aventurer plus loin, je regardais autours de moi en élevant ma voix, retentant ma chance :

"Il y a quelqu'un...?"

Ma voix portait également en écho, mais j'avais l'impression qu'elle faisait plus d'écho que le bruit que je laissais derrière moi.

Mais bon.

N'entendant pas de réponses, je soupirais à nouveau, me demandant si j'étais vraiment seule dans l'établissement.

En tout cas, je me demandais toujours ce que je faisais ici. En vue du ciel, ça devait être minuit, non ?

...

Je finis par être face à mon casier, après quelques secondes de marches. Les casiers bleu foncé des étudiants étaient tous en rang séparés à chaque deux mètres, contre un seul mur, à chaque étage. Et le mien était l'avant dernier du rang de cinq casiers.

J'oublie de préciser que tout les casiers étaient verrouillés sous code par une serrure interne, dont il fallait bouger le cercle pour effectuer la combinaison.

Sister's Sister [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant