Partie sans titre 2

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Une nuit j'ai fait un rêve, un homme me suivais dans la rue, ou que j'aille et quoi que je fasse, il était là. Toujours derrière moi, comme une ombre, je me retournais pour voir son visage, il me semblai familier mais d'autant plus effrayant. Je ne pouvais plus bouger, j'étais à genoux sr le sol, je ne pouvais plus m'enfuir, je ne pensais plus à mon corps, juste à mon âme. J'ai essayé de crier, le plus fort que je pouvais, mais ma voix ne sortait pas. Je sentait sur le sol les vibrations des pas de l'homme qui se rapprochait, lentement, les vibrations remontaient jusqu'à mon corps. Je me sentais oppressée, je continuais toujours de crier, mais quand ma voix sortait enfin de mon corps, je me réveillais.


Ma maison, ou plutôt le débarras où je vivais depuis quelques années, avait été encerclée par l'ennemi. J'avais été reconnu. J'ai mis le feu à ma chambre, et je me suis enfuie de justesse.       Je suis partie vers le sud des États-Unis, j'ai franchi la frontière quelques jours plus tard.

Je me suis fait engagée comme femme de ménage au Mexique, chez un type riche du coin, il était un peu douteux, mais tant que je ne me mêlais pas de ses affaires tout allais bien. Je savais bien que mon oncle ne tarderait pas à envoyer des gens pour me capturer par delà la frontière, j'ai donc changé d'identité.

je dormais dans la cuisine, et j'apportais le petit déjeuné à mon boss quand il faisait des insomnies, ce qui n'était pas rare pour quelqu'un approchant la soixantaine.

Après quelques mois chez mon employeur, celui-ci m'a confié la tache de confectionner des vêtements et des rations pour différents personnes de différentes tailles  et de différents appétits. Un de mes collègues devais les emmener je ne sais où , mais je me doutais bien qu'il s'agissait de denrées destinées à la résistance.

Quand le collègue en question à mystérieusement disparu dans la benne à ordure de la maison après avoir trahis le chef du cartel, qui n'était autre que mon patron, je me suis vu confié la tache importante d'aller apporter les cartons de vivres moi-même.

Je ne voulais pas que la résistance me reconnaisse comme étant la deuxième tête à couper la plus recherchée de tout l'État Démocratique Américain, le nouveau nom des états-unis. Les résistant me prennent pour un héros, je déteste ça .

J'obéissais pour garder mon travail, j'avais besoin de cet argent pour m'enfoncer dans le centre des terres, mais également pour ne pas finir dans la benne à ordures avec mon collègue.  Les éboueurs mexicains avaient tellement l'habitude de ce genre de cas qu'ils ont laissé une note sur la poubelle : "vous êtes priés de ne pas vous débarrasser de vos cadavres indésirables dans les propriétés de l'état, bien cordialement, les éboueurs. " 

Traduction le corps est toujours dans la poubelle depuis plus d'un mois.

Je couvrais mon visage, mettais mes habits américains et je couvrais mon visage pour qu'on ne remonte pas jusqu'à mon patron, et bien sur une arme que je m'était procurée illégalement juste avant d'être fichée personne la plus recherchée du pays numéro deux.


"Héros"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant