"Héros"

part 11

Au bout d'une heure, j'avais réussis à obtenir une liaison potable sur la plupart des fréquences. Nous nous servions d'antennes relais pour transmettre vers New York, c'était plus sure mais ça grésillait.

Tous les satellites avaient été réservés aux forces spéciales de l'armée ou à la propagande du chef de l'état. Les lignes fixent étaient coupés donc tout contacte avec d'autres groupes de résistants était extrêmement difficile. De plus l'EDA avait sortie la machine Enigma des placards des musées pour coder ses messages et il nous est alors devenu impossible de déchiffrer leurs communications.

Nous avions réussit nous aussi à mettre au point un code indéchiffrable pour les machines avec deux alphabets japonais et l'alphabet russe le tout traduit en italien.  Chaque suite de chiffre que nous envoyons correspond à une lettre russe et chaque triplet de lettre à un son japonais dans l'alphabet hiragana ou katakana. Le tout avec les codes de boyscouts du genre A vaut K et K-6 et il ne reste plus qu'a traduire l'italien.

Je ne savais pas d'où Sacha savais autant de chose sur les langues étrangère mais quand Eve est arrivée elle m'a tout expliqué. De base Sacha est un ex-mafieu, ce qui ne me réjouit pas vraiment au vu de la dangerosité de ces gens-là, connaissait quelques truc sur la transmission de messages même s'ils ne contenaient rien de très légal. Apparemment dans le quartier il y a deux personnes qui ont réussis à faire apprendre un truc à Sacha. L'ami Italien, et paraît-il Sacha était volontaire pour apprendre la langue et "l'enfoiré fils de **** de jap" qui ne répond que si on lui parle en japonais et qui se trouve être l'homme à tout faire du quartier et Sacha ne sachant pas réparer ses toilettes tout seul comme la majorité de la population mondiale ....

Eve en plus de ces précieuses informations sur notre "gros nounours à la kalachnikov" allaient être extrêmement utile pour décoder les messages.

Je ne l'avais pas vue depuis un moment et deux heures venaient de passer. Personne ne l'avait vu revenir de sa ronde et elle était introuvable.

J'ai pris une pause pour faire une ronde. J'espérais la trouver là bas endormie sous un arbre comme Sacha le fait souvent, mais j'ai remarqué que l'armoire à pharmacie avait été ouverte et que du matériel manquait. Pour être sure j'ai vérifié la couverture qu'Eve avait utilisé cette nuit pour dormir ; il y avait du sang dessus. Je me suis dépêché d'aller la retrouver en espérant qu'elle soit pas déjà morte d'épuisement ou de perte de sang trop importante. Elle était pas juste lente à l'entraînement, elle cachait sa faiblesse.

J'ai retrouvé Eve à une demi-heure de marche sur le parcours de ronde. Elle avait l'air fatiguée comme s'il elle venait de s'effondrer ce qui devait être le cas  car elle venait à peine de commencer à traiter ses blessures.

Elle avait essuyé une fusillade en livrant la radio, et devait surement avoir reçu une balle à ce moment là.  Elle ne semblait même pas m'avoir remarqué. Je ne sais même pas comment elle à fait pour tenir deux jour sans se soigner.

Sa blessure était dans son dos donc difficilement atteignable. Elle a finit par me remarquer et m'a sourit ; je lui ait alors demandé :

                                       " Tu veux de l'aide ?

                                                       - Oui s'il te plaît !

                                                       - ça fait pas trop mal ?                                

                                                       - Non c'est un ricochet et je ne sens plus rien dans cette partie de                                                                    mon dos de toute façon.

J'ai enlevé son T-shirt et j'ai vu l'énorme cicatrice sur son dos, je lui ait demandé :

                                                      - comment tu t'es fait cette cicatrice ?

                                                    - Ah ça ? Quand j'avais douze ans je me suis ouverte lors d'une bagarre  avec mon cousin il m'a projeté contre une taule tranchante et voilà

                                                   - t'a vu la tronche de ton dos ? Est- ce qu'au moins t'es allée à l'hosto ?

                                                  - trop cher pour moi et ma tante aurait piqué une crise si elle avait eut à payer les frais d'hôpital.

                                                  - Tu a beaucoup d'autres cicatrices

                                                 - Mon cousin a cette étrange manie de me jeter tout ce qui lui passe sous la main sur mon dos.

                                                - Ton oncle c'était le plus sympa en fait

                                               - On va dire que c'était d'un autre niveau il n'avait pas besoins d'aller jusque là pour me faire souffrir.

                                               - c'est a dire ? 

                                              - La moindre erreur de diction me donnait droit à une tirade sur mon incompétence et sur la mort de mes parents

                                             - Quel rapport entre les deux

                                            - il en trouvait toujours un

                                           -dure... On rentre ?

                                          - faisons ça ! ... "

 La première fois que j'ai vu le portrait d'Eve sur les affiches, j'ai pensé à une femme courageuse qui savait se battre pour ce en quoi elle croyait. Aujourd'hui la lueur presque éteinte d'espoir dans ses yeux me font penser qu'elle est beaucoup plus courageuse que ce que je croyais.

Sur le chemin, Sacha nous attendait. Il nous attendais en fumant comme à son habitude, mais là c'était comme si il voulait faire partir sa colère et sa hâte avec la fumée. Il voulait parler à Eve...