Chapitre 11 | 70%

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Deux semaines se sont déjà écoulées, depuis que Jade et moi sommes officiellement en couple. Tous mes amis semblent avoir bien pris la nouvelle, sauf une. Je vous laisse deviner laquelle... Quand je le lui ai dit, elle m'a sorti un de ces speech :

—Mais Juju ! Pourquoi as-tu fait cela ? Cela veut dire qu'on ne pourra plus s'amuser comme avant...

Bref, je vous épargne son grand discours inutile, mais pour résumer : Sarah n'était vraiment pas contente.

Cela fait aussi deux semaines, que ma mère a réussi à obtenir un rendez-vous à l'hôpital américain à Neuilly-sur-Seine, pour Jade. Et c'est aujourd'hui le grand jour. Seulement, ma mère n'a pas voulu que je rate les cours pour accompagner Jade, mais je lui rendrai visite ce soir. Je le lui ai promis.

Plus les heures passent, plus je stresse. Léo le remarque en quatrième heure de la journée.

—Hé, ça va mec ? T'es tout pâle.

—Hein ? Pardon. Je...

—C'est Jade ?

Depuis l'officialisation de ma relation avec Jade, Léo a appris à la connaître. Il a passé pas mal de temps avec elle, jusqu'à gagner sa confiance pour qu'elle lui raconte ses malheurs médicaux.

—Ouais, soufflé-je. Je ne peux m'empêcher de craindre le pire.

—T'inquiète mon pote. Je suis sûr que ça va bien se passer.

—J'espère. Je l'aime, tu sais.

—Je sais, ricane mon ami. Si un jour on m'avait dit que Julien le Dom Juan se transformerait en Julien le Roméo, je ne l'aurais jamais cru !

J'essaie de rigoler pour faire redescendre la pression, mais rien à faire.

***

J'arrive à l'hôpital le plus rapidement possible. Devant l'entrée, j'hésite pourtant à franchir les portes. Finalement, je me décide à rentrer, après avoir pris une bonne bouffée d'air frais. Je pénètre dans le grand hall blanc de l'hôpital et me dirige à la réception pour obtenir des renseignements :

—Bonjour, salué-je la femme au comptoir. Pourriez-vous m'indiquer la chambre de Jade Martin s'il vous plaît ?

La femme lève les yeux de son ordinateur tout en mastiquant un chewing-gum la bouche ouverte (je déteste les gens qui font ça !) Puis elle m'interroge :

—C'est de la famille ?

—Heu...

—Oui, intervient la mère de Jade. C'est son cousin.

—Bien, reprend la femme. Vous n'avez qu'à suivre sa mère.

J'acquiesce et vais dire bonjour à madame Martin. Cette dernière m'explique :

—Ils ne laissent entrer que la famille.

—Ah d'accord.

Je marche dans le couloir comme si c'était le couloir de la mort. Je n'ose pas demander des renseignements sur l'état de Jade. Devant la porte, je me pose encore des milliers de questions. La mère de Jade me voit hésiter et doucement, elle tente de me rassurer :

—Julien, tu n'es pas obligé tu sais... Mais je pense que cela vous fera du bien à tous les deux.

Je hoche la tête et inspire fortement, avant de pousser la porte de cette chambre.

Jade est allongée sur un lit blanc, les yeux fermés. Quelques fils relient son bras à des machines à côté. Je referme la porte derrière moi et ma bien-aimée ouvre lentement les yeux. A ma vue, elle sourit et lâche :

Ferme les yeux...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant