Ferme les yeux...

Chapitre 20 | Futur

C'est la fin des vacances d'été. Dans une semaine, je rentre à l'université, la même que Léo. C'est une université parisienne, qui propose un emploi du temps aménagé pour les sportifs, comme nous. Ainsi, nous pourrons nous consacrer à notre passion, le foot, tout en suivant des études « sérieuses » comme le veulent nous parents respectifs.

Sarah, quant à elle sera dans une école de mode à Paris, donc nous pourrons la voir quand cela nous chante. Et puis il y a Jade. Jade part étudier à l'université de Cambridge, au Royaume-Uni. Ces études coûtent chères, mais grâce à son excellente note au Bac, elle a obtenu des bourses, lui permettant de couvrir les frais de scolarité.

Elle part cet après-midi et je souhaite passer le plus de temps possible avec elle, avant son départ.

—Tu vas me manquer, lui déclaré-je lorsque nous nous promenons dans le bois de Boulogne.

—Toi aussi. Je ne sais pas comment je vais faire pour me passer de toi.

—Ne t'inquiète pas, je viendrai te voir un week-end sur deux.

Elle me sourit avant de m'embrasser tendrement. Ma vie va être vide sans elle, tous les jours à mes côtés.

Jade m'a réellement changé. Avant j'étais un vrai petit con, mais elle m'a fait passer du « bon côté ».

Je l'accompagne à la gare avec ses parents et sa sœur.

—Au revoir Jade, pleurniche Daphné. Tu vas me manquer.

—Toi aussi. Surveille bien Julien, quand je ne serai pas là.

—Promis !

Les deux sœurs se serrent dans les bras l'une de l'autre, puis c'est au tour des parents de ma copine de la saluer.

—Au revoir ma puce, tu vas nous manquer, ton père, ta sœur, Julien et moi.

—Ta mère a raison. En tout, je te souhaite le meilleur.

Les parents de Jade m'ont « adopté » dans la famille. Bon, en même temps je passe la moitié de mon temps chez eux. L'autre moitié, je le passe chez moi, en compagnie de Jade.

Quand c'est à mon tour de faire mes au revoir à ma belle, ma gorge se noue. Je me suis promis de ne pas pleurer devant elle et sa famille.

—Au revoir Julien. J'attends avec impatience tes visites.

—Moi aussi, j'attends ces moments avec impatience.

Je l'embrasse et avant qu'elle ne monte dans son train, je lui dis, du fond du cœur :

—Je t'aime.

—Moi aussi je t'aime. Embrasse Léo et Sarah de ma part.

—Compte sur moi !

Je l'embrasse une dernière fois, avant qu'elle ne monte dans son train, qui ne tarde pas à s'éloigner du quai. Daphné essaie de courir à la vitesse du train, pour regarder sa sœur, mais elle s'épuise rapidement.

Je la prends dans mes bras et la rassure :

—Ne t'en fait pas, elle reviendra.

—Je sais ! En attendant, je dois te surveiller.

Je rigole et rejoins ses parents, qui me raccompagnent gentiment chez moi.

***

Sept ans plus tard

—Alors Ju ? Quand est-ce que tu lui poses THE question ?

Depuis ce matin, Léo ne cesse de me stresser, d'autant plus, on a un match ce soir, contre un club espagnol.