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Quand je reviens peu à peu à moi, une douleur lancinante naît dans mon crâne et se propage dans tout mon corps. J'ai l'impression d'avoir reçu un coup sur la tête. Et je me souviens. La peur. La cage. La panique. Les garçons. L'incompréhension. Ma course. L'affolement. Et on m'a assommée.
Je me redresse d'un coup, et j'ai l'impression que le monde entier tourne autour de moi, le sol tangue, les murs bougent, la grille danse... La grille... La grille ! Une grille ! Une cage ?! Encore une cage ?! Je me redresse et m'aperçois que je suis dans une sorte de trou creusé à même la terre. Autour de moi, des parois rocheuses, à peines plus petites que moi, qui me forcent à rester pliée en deux, et, devant moi, un mur de branchages serrés et une grille faite de branches de bois taillées. Je halète, paniquée, et me jette contre l'ouverture de ma geôle. Ce mouvement brusque réveille ma douleur à la tête et me donne la nausée, mais je n'en tiens pas compte. La respiration sifflante, je regarde, au travers des bouts de bois, et ce que je vois me plonge dans un abîme de perplexité.
Je vois un groupe de garçons passer en discutant, d'autres s'affairent autour de rondins, armés de machettes, certains sont occupés à des établis, frappent des lames, coupent des légumes, je vois des chèvres brouter, attachées à un piquet, je vois des cabanes de bois. Et je vois, derrière, les murs de pierre. Et l'ouverture. La porte. La seule issue. Il faut que j'ouvre cette cage... que je coure... et que je passe là-bas. Si on m'a empêchée de m'y engouffrer, c'est bien parce que c'est la sortie ! Ils veulent me garder ici ! Ils veulent me faire prisonnière ! Et ils ont réussi !
- Tu es réveillée ?
Mon cœur fait une embardée, un cri de surprise monte de ma gorge et je me jette contre la paroi rocheuse qui se trouve derrière moi. Une paire de jambes est apparue devant moi. Je crois que j'ai frôlé la crise cardiaque ! J'ai l'impression que ma tête va s'ouvrir en deux tant j'ai mal, celui qui m'a assommée n'a pas dû se retenir. Un jeune homme noir s'accroupit devant la grille et me regarde. Il est chauve, il a des lèvres épaisses et des yeux sombres. Je pense qu'il doit avoir environ vingt ans. Il me fixe, les coudes appuyés sur les genoux.
- Excuse Gally, il est un peu remonté, ces derniers temps, me dit-il. Et il ne maîtrise pas toujours sa force... Tu ne saignes pas, au moins ? Et tes mains, ça va ? J'ai vu que tu t'étais pas mal amochée.
Je ne sais pas quoi faire. Je ne bouge pas. C'est vrai que j'ai des écorchures sur les mains et les bras, que j'ai mal à la tête, mais je ne le dirai pas, parce que ça serait une preuve de faiblesse. Et s'ils me voient faible... qu'est-ce qu'ils peuvent me faire ? Ils me prendraient pour une proie facile, et ça ne doit pas arriver. Non, ça ne doit pas arriver... Mon bras droit est levé devant mon visage, comme si cela allait me sauver. Mes jambes sont repliées sous moi, je suis prête à bondir dès qu'il ouvrira cette cage. Quand ça arrivera, je le pousserai de toutes mes forces, je courrai aussi vite que je le peux et quitterai cet endroit par cette porte. Il faut que je parte... Il faut que je parte... Il le faut !
- En tout cas, tu es vivante. S'il ne t'avait pas empêchée d'aller là-dedans... ça ne serait plus le cas.
Je ne comprends pas tout de suite ce qu'il dit. J'analyse sa phrase. Je suis vivante. Mais si j'étais entrée là-dedans, je ne le serais plus. Je serais morte.
Que... Quoi ? Qu'est-ce que c'est que ce délire ?! Quoi ? C'est pas une sortie ?! Qu'est-ce qu'il raconte ?!
- Je m'appelle Alby. Je vais t'aider, t'inquiète pas, me dit-il.
Je devrais être soulagée d'avoir enfin une occasion de comprendre quelque chose. Mais je reste méfiante. Très méfiante. Trop, peut-être, car il n'a pas l'air de me vouloir du mal, mais je reste sur mes gardes.
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Le labyrinthe Newt 🖤 (terminer)
Fanfic🖤 Ils étaient toujours au même endroit, mais la fille venait de les rejoindre. Elle discutait d'un air grave avec Minho. Une autre question taraudait le nouveau depuis qu'il était arrivé ici, et décida de la poser à Newt. - Pourquoi y'a qu'une seu...