HATE YOU, tome 1 - Newtmas

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Newt attrapa son sac à dos puis referma la porte derrière lui. Il ne voulait pas croiser son père ce matin. Il avait dû le supporter lui et ses potes alcooliques tout le week-end et c'était largement suffisant.

Son père avait bu encore une fois trop. Newt était pourtant "heureux" de ne pas l'avoir entendu crier son nom. Il savait que ce n'était jamais bon signe. Mais entendre son père et ses potes se comporter comme des enfants de huit ans dans le salon n'était certainement pas mieux.

Son lycée se trouvait à une heure de marche, et Newt n'aimait pas prendre le bus. Il n'était pas très sociable. Voir pas du tout. Il risquait de croiser des filles avec qui il avait couché pour l'oublier, et il détestait voir le mal qu'il avait fait à toutes ses filles qui le pensait "amoureux". Il n'avait jamais été amoureux. Aucunes d'entre elles ne l'avait charmée. Ce n'était qu'une simple distraction, qui en plus ne fonctionnait pas.

Il était devenu ce genre de garçon qui se défonce la gueule en soirée et qui couche avec toutes les filles qu'il peut. Dans son lycée Newt avait toujours attiré les filles. Pourtant il trouvait qu'il n'avait rien d'exceptionnel.

Il envoya un message à son meilleur ami, puis reprit sa route. Minho l'attendait déjà à la boulangerie du coin. C'était là-bas qu'il se retrouvait tous les matins.

Newt vu Minho au loin. Il lui sourit. C'était toujours comme ça avec lui. Un sourire, puis une accolade. Ça avait toujours mis Newt de bonne humeur. Mais maintenant c'était... Différent. Tout étais différent.

Minho le prît dans ses bras.

— Alors ! Comment ça va mon pote ? Demanda Minho tout sourire.

— Mieux qu'hier en tout cas...

Newt n'avait pas pu s'empêcher de sourire malgré le fait qu'il mentait à son meilleur ami. Il n'allait pas mieux du tout. Mais Minho avait l'air tellement heureux aujourd'hui qu'il ne voulait pas le décevoir.

— Je suis content que tu ailles mieux. Tu sais, ça fait deux mois maintenant, et j-

— Arrête. Le coupa-t-il. S'il te plaît arrête.

Minho avait juré ne plus en parler et il recommençait. C'était la seule personne au courant avec son "père". Et il s'était promis qu'hormis ces deux là, personnes ne serait au courant.

Pour se détendre et retrouver son sourire –était-ce en un au moins ?– Newt sortit une cigarette de son paquet puis l'alluma. C'était devenu une sorte de réflexe.

— Je croyais que t'avais arrêté ?

Newt rougis puis se rappela qu'il était censé aller "mieux".

— Hm j-j'ai pas...Ouais j'ai repris.

— Donc tu vas pas mieux. L'asiatique marqua une pause puis repris. Newt je t'ai déjà dis de pas me mentir, tocard.

Il tapa amicalement l'épaule de Newt.
Le brun avait raison. Newt ne devait pas mentir à la seule personne à qui il faisait confiance.

— Je sais que c'est dur, mon pote. Finit par dire Minho.

Une larme roula sur sa joue. Mais il l'essuya rapidement.

— Merci d'être là, Minho.

Il écrasa finalement son mégot sur un muret pour prouver au brun qu'il faisait des efforts. Il ne craquerait pas. Il lui avait promis.

*

Les garçons arrivèrent devant le lycée. Ils rejoignirent leurs amis. Même si Newt avait pour réputation d'être populaire il ne l'était pas. Il n'aimait pas la plupart des gens avec qui il restait quand Minho n'était pas là.

— Vous savez quoi ? Apparemment il y a un nouveau qui arrive aujourd'hui. Cria un des gars.

— Comment t'es au courant ? Demanda un autre.

— Ouais d'où tu sors cette bêtise guignol.

— Alby, je le sais c'est t-

— On s'en moque, regarde il est là-bas !

Ils se mirent tous à rire. Sauf Newt. Il n'était premièrement pas d'humeur –comme d'habitude– et deuxièmement pas du genre à rigoler à des conneries pareil et passer pour le gars sympa.

Même si ça l'énervait il ne valait mieux pas pour lui que les gens se doutent de quelque chose. Il décida de décrocher un simple sourire et un coup de poing dans l'épaule de Ben –un de ses amis– pour ne pas paraître "coincé" et dépressif.

Il jeta un coup d'œil vers le soit disant nouveau. Il était trop loin pour que Newt puisse le voir correctement. Newt détourna son regard de la silhouette puis alluma une nouvelle cigarette.

Minho était parti.