18. Relooking

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"J'aime les bouches sans venin, les cœurs sans stratagèmes !". Victor Hugo.

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- Oh eh ! Ramenez ma stagiaire, ici ! Ordonne glacialement Alexeï alors que ses sœurs s'arrêtent devant l'encadrement de la porte.

- Pourquoi ? Tu n'as besoin d'elle que ce soir, maman veut qu'on partage ne l'oublie pas !

Je lance un regard criant à l'aide à Alexeï alors qu'il roule des yeux en se levant pour nous joindre. Il attrape mon avant-bras et m'arrache à ses sœurs avant de nous diriger vers mon bureau, il se retourne pour leur faire face.

- Ne fais pas rentrer maman dans l'histoire Amberly ! C'est de ma stagiaire dont on parle et je suis d'accord pour que vous lui fassiez un relooking, mais arrêtez de lui mettre des idées dans la tête.

Les deux copies féminines d'Alexeï croisent leurs bras en même temps avec une moue boudeuse sur leurs visages.

- Maaaais ! Elle est parfaite, Alex, regarde par toi-même ! S'indignent-elles d'une voix.

Ces jumelles m'effraient énormément, elles parlent en même temps et ont cette connexion si particulière qui dépasse toutes les limites de l'entendement. Même mes frères ne sont pas aussi identiques !

- Amberly, Beverly, arrêtez votre cirque, je sais très bien où vous voulez en venir et je vous assure que je n'ai pas besoin de votre aide pour ça.

Mes yeux se baladent entre tous les membres de cette fratrie, ils me rappellent la mienne. Je souris en me retenant de rire alors qu'Alexeï porte sa main sur son visage pour montrer son agacement.

- Tu ne nous fais pas confiance, Alex ? Questionne la première.

- Tu penses que nous n'allons pas faire du bon boulot ? Suis la deuxième.

J'ai beau les regarder depuis qu'elles sont arrivées et je ne trouve aucun trait qui pourrait m'aider à les différencier. Elles sont habillées de la même façon ce qui ne m'aide en rien, un jean clair, un débardeur blanc une veste rouge bordeaux en velours et des runneurs assez unique. Elles ont le même sac à main, la même paire de lunettes, ces filles sont vraiment des jumelles identiques !

- Arrêtez votre cinéma, je vous fais confiance pour le style vestimentaire, mais pas pour ma vie amoureuse, je suis assez grand pour ça. Allez, maintenant que tout est clair passons à la tenue de Carla. À quoi pensez-vous ?

Elles s'échangent des regards plein de sous-entendu avec leurs sourires en coins et je reconnais bien les traits de mon patron. Leurs yeux verts me scrutent une nouvelle fois avant qu'une ne s'avance vers moi et que l'autre s'avance vers son frère.

- Une nouvelle création de Sysy, Amberly est tombé sous son charme, n'est-ce pas, A ?

- Oh oui ! Elle serait parfaite sur Carla ! De quelle couleur sont tes cheveux naturels ?

Comme absente, je suis la conversation et réponds que sans cette coloration, je suis brune. Celle qui est debout devant moi, qui après déduction est Beverly, s'émoustille en tirant de son sac à main un ruban à mesurer pour prendre les mesures de mon corps.

Je me sens comme une poupée que l'on tourne dans tous les sens pour jouer avec.

- Ça te dit de retrouver ta couleur de cheveu naturel pour le temps d'une soirée ? Me demande Beverly.

- Cette grosse pute de Tania est connue pour ses critiques sanglantes, la couleur mauve fera couler l'encre à coup sûr.

- Amberly ! Le langage !

2. Alcoolique et en fuiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant