Plus tu aimes, plus tu souffres. Vincent Van Gogh.
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Tout le monde court dans tous les sens pour aider par-ci par-là pour les préparations du baptême des garçons. Chaque employé de la maison est plus que stressé sous la tension, mais surtout, l'énervement d'Émilio. Il voulait que tous soient parfaits pour ce jour si important à ses yeux, Elizabeth m'a même avoué qu'il est plus exécrable que le jour de son mariage. Or, quand ils se sont mariés, ils n'étaient que trois dans la chapelle, Elizabeth, Émilio et le prêtre.
Pour l'occasion, Émilio a engagé une bonne dizaine de photographe pour immortaliser chaque moment. Il regrette encore aujourd'hui de n'avoir qu'une seule photo du jour de son mariage, celle qui est affichée en grand dans leur chambre et sur son bureau.
J'ai moi aussi décidé de mettre la main à la pâte en préparant des couronnes de fleurs fraîches pour chacune des serveuses, qu'elles soient sublimés elles aussi.
Le jardin d'Émilio est merveilleux, je n'oublierais pas de féliciter le jardinier ! Toutes les fleurs semblent attendre que je les cueille une par une, ce que je ne ferais pas pour ne pas abîmer l'hectare de paradis au milieu de New York.
Le calme est enivrant, la vieille voix de Roch Voisine me berce alors que je continue d'arranger les fleurs pour les couronnes.
- J'ai pris au soleil, le feu qui manque à ton corps, chantonnais-je joyeusement en pleins dans mon activité.
La nostalgie monte en moi et prise d'une tristesse inconnue, les larmes me montent aux yeux.
- La plus belle des fleurs en ces lieux et celle qui les a cuillis, résonne une voix.
À la fois surprise et alerté, je me retourne pour faire face à mon interlocuteur potentiel.
Ah, encore lui.
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Il est bientôt cinq heures de l'après-midi et je viens de finir mes trente couronnes de fleurs, enfin ! Mon compagnon, qui a brisé ma solitude, m'a un peu aidé, je l'avoue. Mais le résultat est sensationnel.
Je dépose chaque couronne l'une à côté des autres et les places au frais pour ne pas que les fleures ne s'abîment ou ne fanent.
J'entends la porte s'ouvrir et une personne entre.
- Mais qu'est-ce... ATCHOUM !
Prise de surprise, je me retourne pour le voir me dévisager sauvagement.
- Monsieur est allergique à la nature ? Rigolais-je en le voyant boucher son nez.
- Non mais l'odeur me dérange assez, je l'avoue.
- Et bien, la porte est ouverte, tu peux repartir d'où tu viens, Alexeï.
Il me regarde, les sourcils froncés au maximum, l'incompréhension au visage.
Qu'est-ce qu'il ne comprend pas, au juste ? S'il n'est pas content, il n'a qu'à déguerpir de là et oust !
- Pourquoi es-tu si distante avec moi alors que-
- Mais tu divagues ! Le coupais-je. Je suis distante parce que depuis la première fois où tu m'as vu, tu n'as fait que de me mépriser !
Mon ton était hautain, qu'est-ce que je m'énerve facilement. Sans mentir, cet homme m'agace tellement, j'ai l'impression de parler à Didi, la sœur de Dexter. Un idiot sans cerveau.
J'évite bien entendu ses yeux verts, ils ont un pouvoir sur moi. Le regarder dans les yeux, c'est tendre le drapeau blanc avant la bataille, je suis une conquérante pas une lâche.
- Je pensais que nous avions réglé nos différents ce jour-là...
Sa voix est morne bien qu'elle soit forte et quelques fois, effrayante.
- Ce jour ? Mais quel jour Alexeï ? Lui demandais-je en tapant mon pied au sol, signe de mon impatience.
- Le jour où nous-
- Où vous avez... ? Intervint une voix assez familière.
Elizabeth.
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2. Alcoolique et en fuite
RomanceCarla Leroy est vraiment quelqu'un d'atypique. Grande, mince, des cheveux mauves, un piercing au septum, de grande lunettes qui lui couvre la moitié du visage et surtout un goût un peu trop prononcé pour l'alcool. Juste avant un baptême, dont ell...