17. Baiser

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C'est une folie de haïr toutes les roses parce qu'une épine vous a piqué. Antoine de Saint-Exupéry.

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Dites-moi que c'est une blague ?! Dites-moi que ce n'est qu'une illusion crée par mon esprit ?!

Il fallait que je rentre à ce moment-là, que je sois spectatrice de ça. D'une manière, je suis une victime, non ?

Alexeï a toujours ses yeux grands ouverts moi, la main toujours sur son pénis gonfler. Il semble ébahit de me voir là.

Je me tiens des plus droites, si je bouge, je risque de tâcher ma combinaison de travail. Je regarde Alexeï dans les yeux, tends mon regard sur son pénis et enfin ma tenue, plusieurs fois, et enfin monsieur daigne remettre son sexe à sa place.

- Carla, je...

Il perd ses mots alors que je lui fais un signe de la main pour ne pas qu'il continue, cette situation est déjà assez gênante comme ça.

Il se masturbe en pensant à toi, bien sûr que c'est gênant ! Tu vas passer les six prochains mois dans la même pièce que lui !

- Je... Je vais faire comme si rien de tout cela n'était arrivée, ok ? T-tu n'as pas de... mouchoirs ?

- Si, si, attend que je t'aide.

Il se lève de sa chaise en prenant une boîte de mouchoirs dans l'un de ses tiroirs. Il en prend quelques-uns et tapote doucement tout mon corps, il est baissé alors que droite comme un i, je le regarde de haut.

Il a l'air tellement désolé, faible et à ma merci. Il ne voulait pas en arrivé là, pas aussi rapidement du moins.

- Alexeï ?

Je décide de briser la glace et agenouillé devant moi, il lève la tête pour me regarder.

La pièce, qui était froide de honte, se réchauffe et devient plus chaude que les plus ardents des déserts. La température me permet à peine de respirer normalement.

Ses yeux ont un vrai pouvoir sur moi, tellement que ça en est frustrant.

- Oui ? Me répond-il enfin.

- Tu te branlais en pensant à moi ?

Il réalise que oui, j'ai bien entendu mon nom sortir de sa bouche dans un grognement rauque et sensuel.

- Et si nous suivions ton idée, c'est-à-dire, faire comme si de rien n'était ?

Il évite visiblement mon regard en continuant de m'essuyer comme si j'étais une enfant. Il s'attarde un petit moment sur le bas de seins et je peux clairement le voir essayer de plonger ses yeux dans mon minuscule décolleté.

Excédée au maximum, j'attrape son poignet et il se relève d'un coup, me prenant de haut. Ses yeux verts sont toujours aussi hypnotisant et je rougis affreusement devant son regard insistant. La pièce se réchauffe à chacune de nos respirations et aucun de nous ne dévie son regard.

Mon regard voyage de ses sourcils à son menton en s'attardant un peu sur ses lèvres fines, j'ai vraiment, vraiment très chaud.

Il empoigne mon menton, me forçant à plonger mes yeux dans les siens, mais il ne dit toujours rien.

- Monsieur Apollon à la grande gueule ne veut pas répondre à ma question ? Est-il trop... Gêné ?

Je laisse échapper un petit rire en baissant ma tête alors que cette dernière est relevée encore une fois.

- Ne t'aventure pas sur ce terrain, Carla, tu risques de t'enliser dans le sol humide.

J'essaie de me reculer, mais il a déjà placé son bras derrière mon dos et rapprocher nos corps. Même avec mes talons, il est toujours beaucoup plus grand que moi, cet homme est un géant. Je déglutis devant tant d'envies.

2. Alcoolique et en fuiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant