20. Choix

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Le beau est toujours bizarre. Charles Baudelaire.

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- Tu vas regretter d'avoir levé la main sur Tania Gomez ! Petite salope !

Elle parle d'elle à la troisième personne ? Elle est sérieuse ?

- Fait-moi rire !

Elle tente de se relever, mais je lui assène un coup dans les côtes.

- Petite garce ! Crie-t-elle entre ses dents.

- Moi, une petite garce ? Si j'en suis une, toi, tu es quoi ?

Je tire sur sa touffe de cheveux alors qu'un sourire carnassier apparaît sur son visage. Elle m'attrape le bras et tire tellement fort dessus que je m'écroule devant elle en lâchant un cri.

- Fait chier ! Me plaignis-je en me massant le bras.

Dans ma chute, j'ai lâché ses cheveux et je regrette de l'avoir fait, même par mégarde.

- Tu te crois maline ? Approcher un homme uniquement pour sa richesse ? Dis-moi petite sotte, quel sentiment ça fait de passer sous le bureau du boss ?

Son rire ressemble à celui de la méchante dans Blanche Neige. Elle s'est levée et me toise de haut, les cheveux décoiffés et le rouge à lèvres tartiner sur tout le bas de son visage.

Elle s'imagine que je suis comme elle ?

Alexeï avait raison, elle serait capable de me lancer par-dessus le balcon. Qu'on soit au quarantième étage ou pas.

- Laisse-moi t'apprendre quelque chose, Tania. Je ne suis pas comme toi à courir après l'argent et la gloire, je ne suis pas vénale.

Je me relève en lissant les pans de ma robe, elle est déchirée à quelques endroits.

Oh non, moi qui ne voulais pas l'abîmer !

Mon regard dure et froid se plante dans les siens et ma voix l'est toute aussi.

- Je ne suis pas toi, Tania.

Son visage se crispe et devient rouge de rage.

- Tu n'es qu'une fille de rien ! Rien que ta naissance est regrettable !

Elle s'écrit une dernière fois en lâchant un dernier cri digne de Xena la guerrière avant de me sauter dessus.

Je hurle de douleur alors que je sens la racine de mes cheveux à deux doigts de décoller de mon crâne.

- Sale pute !

Je la renverse une dernière fois et me retrouve à califourchon sur elle.

- C'est ta mère, la pute !

Pardon ?!

Je m'immobilise sur elle, perdue entre mes pensées. Elle a osé insulter ma mère ? La reine de ma vie ? Celle pour qui je ne pourrais tout abandonner rien que pour être à ses côtés ou je rêve ?

Je hurle une dernière fois et mes bras s'élancent d'eux même. Mes ongles s'enfoncent dans sa chair et ses cheveux sont de plus en bataille.

Mes yeux se voilent de colère. J'aurais pensé pouvoir être amie avec Tania, mais maintenant, je ne désire que sa perte.

Elle crie de douleur sous mes coups, mais je ne m'arrête pas pour autant. Sa robe se déchire à certains endroits tellement je bouge et la mienne n'est pas mieux. Les beaux pans en tissu fin volent un peu partout dans la pièce, certains se sont même posés près des essuie-main et des lavabos.

2. Alcoolique et en fuiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant