2. Alcoolique et en fuite

25. Choc

Comment j'ai su que je l'aimais ? Je lui étais fidèle sans même lui appartenir.

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PDV Carla :

- Je sais que ça peut paraître improbable mais en Russie... Nous avons couché ensemble et je suis presque sûr à 99% que tu portes mon enfant.

Il me regarde d'un air des plus sérieux. Mon cœur, lui, rate un battement.

Je ne suis pas stupide, la probabilité est infime. Je ne veux même pas essayer de recoller les morceaux. J'ai enfin réussi à tout oublier de cette nuit et à restreindre mes envies sexuelles. Je ne veux pas le croire.

Quelle solution me reste-t-il ? L'envoyer se faire foutre ou prendre ses paroles à la rigolade ? Après tout, il aime bien me taquiner... Peut-être est-ce une autre de ses blagues ? Mais si c'est le cas, pourquoi serait-il si sérieux ?

Arrête de réfléchir bêtement !

- AHAHAHHAAHA ! Pouffais-je de rire. Mais qu'est-ce que tu racontes ?!

J'essaie de calmer mon rire un peu exagéré et essuie une larme invisible sur ma joue. Je relève les yeux pour être surprise par son expression. Il est choqué.

- Je...

- Tu quoi ? Je suis enceinte, Alexeï, pas naïve ou stupide.

Il fronce des sourcils et colle son dos sur le dossier de la chaise sur laquelle il est assis. Il croise des bras et me toise du regard. Comme ça, il ressemble à Emilio à avoir deux visages. Un visage amical pour la famille et les amis et un autre pour le monde du travail.

Et toi Carla, lequel de ces deux visages as-tu droit ?

- Je suis très sérieux Carla.

Je m'arrête brusquement. Je suis perdue et je commence à avoir mal à la tête. Est-ce vraiment le moment de parler d'une connerie pareille ?

- Tu es sérieux ? Pardonne-moi de douter de toi dans ce cas ! Qu'est-ce qu'il me dit que ce n'est pas une autre de tes conneries pour me faire chier ? Hein ?

Je l'imite et croise des bras. J'espère qu'il a une réponse convaincante parce que là, il commence vraiment à me péter les couilles que je n'ai même pas. Il prend une grande respiration et ferme les yeux.

- Tu as un grain de beauté entre les deux seins. Et un autre sur l'intérieur de ta cuisse gauche.

J'écarquille les yeux.

Que... Quoi ? Comment sait-il ça ?

- Tu étais vierge, j'étais le premier homme à coucher avec toi.

Hein ? Non ! Ça ne devait pas se passer comme ça !

Cette histoire commence à prendre trop d'ampleur, ce n'est pas possible.

Je regarde dans tous les sens. Je n'y crois pas. Je suis sûre que c'est une caméra cachée et que tout n'est que mensonge.

- Mais qu'est-ce que tu cherches ? Me questionne-t-il.

- Les caméras.

Il souffle bruyamment et n'arrive pas à croire ce que je viens de dire. Ses yeux sont épuisés et il semble perturber.

Déjà quand je l'ai vu tombé devant moi à l'annonce de ma grossesse, je n'y croyais pas. Un géant comme ça, sur le sol d'une si petite pièce ? Incroyable mais vrai. Comme une sucrerie qui est dure de l'extérieur et tendre à l'intérieur.