L'Empire de Terrafulia 1-La prophétie des quatre

Chapitre 2 : La dryade et la grotte

Ils tournaient, tournaient dans ce tourbillon bleu infernal, voyant des formes, des visages, qu'ils ne pouvaient identifier. Ils se retrouvèrent plusieurs fois à l'envers, si bien qu'ils avaient perdu toute notion d'espace. C'était pire que dans Space Mountain. Et puis boum ! Ils se retrouvèrent tous les quatre, tête la première dans la neige. Après être resté un moment abasourdis par leur chute, ils se relevèrent. Heureusement ils n'avaient rein de casser. Ils avaient juste le tournis et avez un peu de mal à marcher droit.

-Ça va ? Tout le monde va bien ? Demanda Alicia inquiète, en se frottant le bras droit.

-Ça va, on est encore entier. Répondit Juliana en jetant un coup d'œil à ses cousins, puis elle demanda d'une voix tremblante :- On est vraiment dans la forêt ?

-Je pense que oui. C'est... C'est comme si le grimoire nous avait aspirés. Dit Loris d'une voix mal assuré.

-Non, non non non. ! C'est pas possible, c'est un gaz endormeur qui est sorti de la sphère et... Et... Et... On est tous en train de rêver ! Espéra Ethan en bougeant la tête frénétiquement de bas en haut.

-Non Ethan. Cela voudrait que dire nous ferions tous le même rêve, en même temps, c'est peu probable. De plus vu comment j'ai mal au bras, c'est réel. Dit doucement Alicia.

-T'as si mal que ça ? Lui demanda gentiment Juliana.

-T'inquiète, c'est en train de passer.

-Hein ? Mais ce n'est pas possible ! On ne va pas avoir nos cadeaux de noël ?! S'écria Ethan.

- T'est pas croyable ! On est coincé ici et toi, tout ce que tu penses c'est les ca-deaux ? T'es vraiment exaspérant ! S'irrita Loris.

-On serait pas coincé ici si t'avais pas cassé la sphère. Lui lança Ethan.

-Comment ça ?! T'es en train de dire que c'est ma faute ?! S'indigna celui-ci.

-Parfaitement, tout cela est de ta faute ! Si tu n'avais pas lâché la sphère, rien ne se serait déclenché et on ne serait pas ici ! Cria Ethan avec colère.

-T'es culotté ! C'est toi qui t'es jeté sur moi ! C'est de ta faute à toi, si la sphère c'est brisé ! S'énerva Loris à son tour.

-Arrêter de jouer aux gamins ! C'est de votre faute à tous les deux ! Se fâcha Alicia.

-Stooop ! Hurla Juliana, tous les trois se retournèrent vers elle, elle continua d'un ton plus posé : Ce n'est pas en se criant dessus qu'on sortira d'ici. Ce n'est la faute de personne ! On doit trouver un moyen de rentrer chez nous ! Tous ensembles !

-Elle a raison, ça ne sert rien. Faudrait qu'on bouge d'ici, il commence à cailler. Dit Alicia.

-OK, mais on bouge vers où ? Demanda Loris calmé.

A peine eu-t-il dit ses mots, que le vent se leva d'un coup accompagné des mêmes murmures qu'ils avaient entendus à l'école, mais sans musique. Encore une fois, ils semblaient venir de partout. Étaient-ce les arbres qui parlaient autour d'eux ? Alicia ferma les yeux. Étaient-ils en train de dire son prénom ? A présent les murmures lui disaient : « approches ». Alicia fit aussitôt volte-face. C'était le grand chêne qui venait de dire approches ? Alicia avança vers l'arbre. Juliana lui demanda alors : « qu'est-ce qu'il y a ? », mais elle ne répondit pas. Elle posa sa main sur le tronc froid de l'arbre, sentant que c'était ce qu'elle devait faire. Immédiatement, un parfum d'herbe mouillé vint chatouiller ses narines. Sa main se retrouva toute engourdie. Le tronc de l'arbre se réchauffa et commença à s'animer. Sous ses yeux ébahis, lentement, se dessina le visage d'une femme : se fut d'abord une paire d'yeux fermée qui apparue, puis le nez et la bouche firent leur apparition dans l'écorce. Le visage de la femme gagnait du volume, il se détacha de l'arbre suivit d'un corps d'apparence humaine. L'écorce se dissipa pour laisser place à des feuilles. Alicia tomba à la renverse. Ses cousins ne purent retenir un cri, dans lequel se mêlaient stupéfaction et admiration. C'était maintenant une jolie femme faite entièrement de feuilles, couleurs automne, flottant dans l'air qui s'étirait comme si elle sortait d'un profond sommeil datant de plusieurs siècles. Puis, elle se mit à rire. Un rire mélodieux du même ton que les notes de musique qu'ils avaient entendue à l'école.