Chapitre 17: Créature de l'ombre

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De nouveau au château, Mona accueilli les enfants avec sa bonne humeur et sa tendresse habituelle. Siegfried les laissa pour aller faire son rapport au seigneur Ténédor. Mona entraîna les enfants dans la cuisine et leur servi le souper. Alicia et Ethan s'étonnèrent de manger une nouvelle fois seuls avec Mona. Elle leur apprit alors que les occasions où la famille royale manger tous ensemble étaient rares, Tidius et Sion étaient tous deux partis en mission de reconnaissance pour le royaume, Herveig dînait avec ses apprentis. Mona demanda aux enfants de leur raconter leur après-midi, ce qu'ils firent bien volontiers. A discuter ainsi au coin du feu de la cuisine avec Mona, donnait à nos quatre cousins une impression de normalité rassurante, mais qui fut très vite remplaçait par la nostalgie : Ils avaient l'habitude de passer des moments comme celui-là avec leur grand-mère. Mona s'en aperçut, elle les invita donc aller dormir, de plus ils commençaient de bonne heure leur journée de demain, elle les serra tous très fort dans ses bras pour leur souhaiter une bonne nuit (même Ethan, n'essaya pas de se dérober).

-Elle est trop trop belle, Aénor ! Et en plus celle-là, elle est dans ma tranche d'âge ! S'exclama Ethan en montant les marches de l'escalier qui conduisait à leur chambre.

-Avec ses cheveux courts en bataille, on dirait plutôt un garçon. Marmonna Juliana.

-Pff... N'importe quoi. Riposta Ethan.

-Allez, au dodo ! Demain les choses sérieuses commencent. Déclara Loris en bayant à s'en décrocher la mâchoire.

Chacun gagna les draps de son lit et ne mit pas longtemps à être emporté par les bras de Morphée. Excepté Alicia. Elle ne cessait de penser à la vision d'Ahès, elle certaine qu'il s'agissait d'un souvenir qui remontait au temps où ils étaient bébé. Si seulement elle pouvait se rappeler des quelques mots en latin... « Et si c'était un sorcier ?! Il parlait en latin car il lançait un sort. C'est toujours comme ça dans les histoires de sorcier... Juliana a raison, on doit le retrouver ! S'il n'est pas déjà clamsé... C'est sans doute à cause de lui qu'on est ici ! Je ne pense pas que nos parents nous aient laissé comme ça avec un vieux fou pareil.... A moins qu'il fasse parti de notre famille... Il nous faut la prophétie d'Ahès ! Trouver le lien qu'il a avec nous.... C'est le début de notre histoire, j'en suis sure.» Parla à voix haute Alicia. Au fur et à mesure que le sommeil la gagnait, sa voix devenait plus qu'un murmure, puis se tut.

Alicia pleurait, pleurait tellement elle avait faim. Mais le vieux barbu riait et parler dans une langue étrange qu'Alicia avait l'impression de connaître sans la connaître. Elle avait envie de lui hurler à quel point elle avait faim mais ce ne fut que des pleures de bébé qui sortirent de sa bouche. Soudain le veille homme fit apparaître en claquant des doigts comme par magie une corbeille remplie d'éclair au chocolat et il se mit à la dévorer avec la vivacité d'un ogre, juste au-dessus de son berceau. Sa longue barbe était pleine de chocolat. Puis quand le panier fut vide, le visage du vieillard se transforma : Son visage s'allongea et se couvrir de poils gris, ses yeux étaient devenu d'un jaune étincelants, deux petites oreilles pointus se dressèrent sur le haut de son crâne. Ce n'était plus une bouche qui l'avait mais un long museau à la place. Quand il l'ouvrit, ses dents se mirent à grandir pour devenir tranchantes et pointues. L'animal difforme fixait Alicia de ses yeux jaunes en se léchant les babines. Une voix semblable un grondement profond et puissant se fit alors entendre : « La réponse est au fond de toi. Regardes au fond de toi, et tu sauras... » Puis le rêve se déforma et devint floue afin de changer de décor. Cette fois-ci il faisait nuit, Alicia était dans la forêt en train de courir, avec cette voix sifflante familière qui lui disait toujours en boucle: « Guerrier de l'Esssspriiiiiiit, apcccete ta vrai nature !!! » Soudain une ombre sortit de nulle part, lui barrait le chemin. Cette ombre avait la forme d'un être humain : deux bras, deux jambes et une tête. Pas de bouche, ni de nez et d'oreilles apparentes, seulement deux grands yeux blanc lumineux (sans pupilles) semblable à des ampoules. C'était une ombre obscure, plus noir que la nuit elle-même. Alicia s'arrêta, le cœur battant... Ses yeux scrutaient les alentours mais il n'y avait rien. Cette ombre ne se rattachait à aucun corps. L'ombre obscure tendit son bras vers la jeune fille terrifiée et se mit à rire. Son rire strident résonnait dans toute la forêt à en donnait la chair de poule. Avec son bras l'ombre semblait tirer quelque chose... En suivant la trajectoire de la main noire, les yeux d'Alicia se fixèrent sur le sol à ses pieds et découvrit alors avec horreur que sa propre ombre, qui était projetait sur le sol grâce à la lueur de la lune, se détachait de ses bottes. Son ombre se décolla lentement du sol pour se dresser à sa hauteur. Les yeux de son ombre s'ouvrirent, Alicia ferma les siens pour se protéger de la lumière qu'ils émettaient. Brusquement elle se sentit étouffer, l'air ne passait plus dans ses poumons. Son ombre l'avait saisi par la gorge. Elle se sentit partir, comme si elle tombait de très très haut et puis... Boum !

L'Empire de Terrafulia 1-La prophétie des quatreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant