Chapitre 3 : A l'intérieur de la grotte

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Ils avançaient dans la pénombre à la queue leu leu, lentement, de peur de rencontrer un obstacle. Ils restaient le long de la paroi de gauche, de crainte de se perdre. Heureusement pour eux, le tunnel n'avait qu'une seule direction : tout droit. Soudain ils s'arrêtèrent net. Ils entendaient quelqu'un respirer au-devant d'eux. Ou quelque chose. C'était une longue respiration rauque et saccadée. Apparemment celle-ci faisait du surplace : elle ne se rapprochait pas et ne semblait pas s'éloignée non plus. Ils avaient tous envie de faire demi-tour, même Alicia, mais quelque chose en elle lui disait d'aller jusqu'au bout.

-On devrait faire demi-tour. Dit Ethan d'une voix tremblante.

-Non, il faut continuer. Dit Alicia d'un ton ferme.

-Mais on voit que dalle ! Protesta Loris : il veut mieux sortir.

-Tout ira bien. Assura Alicia

-Et si c'est un ours ? L'interrogea Juliana, anxieuse : on va se faire bouffer.

-Il doit dormir. Si on marche lentement sans faire de bruit, tout ira bien. Répondit-elle.

Ils reprirent donc leur chemin en retenant leur respiration. Sur quoi allaient-ils tomber? La respiration inconnue s'arrêta un court instant pour évoluer en grognements. Tous frissonnèrent. Ce n'était pas bon signe. Ils s'approchèrent le cœur battant. A présent leur yeux s'étaient habituer à l'obscurité, ils purent distinguer les contours d'une silhouette imposante. En hauteur, elle devait mesurer environs deux mètre. Ils pouvaient distinguer également que la bête était montée sur quatre pattes : celles de devant étaient semblable à celles d'une poule, celles de derrière ressemblaient à celle d'un lézard. Son arrière train et sa queue qui battaient l'air, étaient couverts de petites 'écailles phosphorescentes. Sa tête, qu'ils ne pouvaient voir, était posée au-dessus d'un long cou aux plumes multicolore, elle possédait un bec crochu comme ceux des rapaces. Au-dessus du bec étaient plantés deux yeux perçant injectés de sang qui brillaient dans le noir. Des plumes se dressaient sur le haut de son crâne. La bête était mi- oiseau mi- dinosaure.

L'animal avait l'air furieux et exténué en même temps, il se débattait comme un diable pour se libérer de la chaîne qui lui emprisonnait la patte gauche de derrière. Il essayait de la rompre avec son bec. Alicia sentit son cœur se serrer. Elle ressentait de la compassion pour la créature. Elle se dirigea vers elle en murmurant :

-Oh le pauvre, il est pris au piège !

- T'es folle ! C'est pas le moment de faire ta Brigitte Bardot ! Il n'a pas l'air sympa du tout. Chuchota Juliana en la retenant par le bras.

A ses mots, la bête leva sa tête vers eux. Elle les regarda sauvagement puis s'élança en avant, en poussant un cri perçant. Alicia se plaqua au mur. Mais heureusement la chaîne l'avait retenue. Son large bec laissait voir une belle rangée de dents aiguisées comme des couteaux. Elle s'élança une nouvelle fois vers eux.

-Je crois qu'on devrait commencer à courir... Chuchota Loris en tremblant.

C'est alors, que sous leurs yeux horrifiés, la chaîne céda. Loris hurla : « Courez !! Mais cours !! » Et il entraîna Ethan avec lui qui semblaient être figé sur place. Les ados coururent aussi vite que leurs permettaient leurs jambes. Malgré leur état de fatigue, ils réussirent à distancer les mâchoires du monstre. Néanmoins, courir dans le noir sans savoir où on mettait les pieds n'était guère une partie de plaisir. Soudain, Ethan qui filait au-devant de ses cousins fut projeté en arrière. Ethan poussa un cri « Aaarg ! La vache ! » Il se relava la main posée sur le front. Nos quatre héros se retrouvèrent face à un cul de sac. Ils paniquèrent. Ils frappèrent le mur à la force de leurs poings, en espérant que celui-ci pivoterait comme un passage secret... Mais ce ne fut pas le cas. Mais en touchant le mur, Juliana senti un creux...On devait certainement y placer quelque chose. D'instinct elle se retourna et elle la vit.

Au milieu du couloir, dans le bas du mur était enfoncée une sphère semblable à celle qu'ils avaient vue précédemment. Elle s'illuminait rouge, blanche puis dorée et enfin bleue. Ils étaient tous passé à côté sans la voir. Juliana eut une poussée d'adrénaline. Tel une athlète, elle bondit jusqu'à la sphère. La retira d'un geste brusque. Elle s'apprêtait à se relever quand elle vit quelque chose arrivait du coin de l'œil. Elle roula alors sur le côté. La queue du monstre s'abattit juste à l'endroit où elle était. Tel un serpent, la queue se redressa et se préparait à attaquer de nouveau sa proie. Et la queue fendit l'air. Juliana fut tiré en arrière par Alicia et Loris qui l'aidèrent à se relever, sauvée in extrémiste. Le monstre jeta alors sa tête en avant. Ils eurent tous juste le temps de se coller contre le mur pour éviter les coups de bec. Et ils se remirent à courir de plus bel. Le monstre n'était pas un rapide, il était lent dans ses déplacements. Dans la main de Juliana, la lumière dégageait par la sphère s'intensifia. Elle éclairait à présent la grotte toute entière.

-Ethan attrape la sphère et place-là dans le trou ! Hurla Juliana en lui lançant l'objet.

Ethan sauta et attrapa la sphère en plein vol. Il se retourna vers le mur et bougea la tête dans tous les sens à la recherche du trou.

-Là ! En bas à ta gauche ! Juste au-dessus de ton genou ! Lui cria alors Juliana.

Ethan le vit enfin. Il inséra la sphère. Un dessin lumineux représentant un elfe chevauchant un loup apparut sur le mur de pierre. Ethan n'eut même pas le temps de le voir. Le sol disparut sous ses pieds et il tomba. Il dégringola dans une espèce de toboggan en terre.

« Ethan ! », cria Alicia. Elle et ses cousins sautèrent à leur tour sans réfléchir. Le monstre freina de ses quatre pattes. Il s'arrêta tout juste au bord du précipice. Il se mit à taper des pattes sur le sol et à hurler de rage. Le toboggan n'avait pas l'air d'être sa tasse de thé. Tous les quatre se retrouvèrent en train de zigzaguer, prenant des virages à cent quatre-vingt degrés. Ils avaient la tête et le cœur à l'envers. Ils se retrouvèrent dans des positions inconfortables. Ils heurtèrent violemment les parois. Ils avaient l'impression d'être des petites fourmis qu'on secoue dans une boite d'allumette. Ils n'avaient aucun moyen de contrôler leur descente. Au bout de quelques minutes, un mur de terre se dressa devant eux. Ils foncèrent droit dessus. Les quatre ados essayaient tant bien que mal de se protéger la tête. Ça allait faire mal... Mais surprise, ils passèrent au travers sans ressentir la moindre douleur. Une nouvelle fois, ils se trouvèrent étalés de tout leur long dans la neige.

 Une nouvelle fois, ils se trouvèrent étalés de tout leur long dans la neige

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L'Empire de Terrafulia 1-La prophétie des quatreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant