Chapitre 23

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NDA : Vraiment désolée pour le retard, j'étais à l'anniversaire de mon meilleur ami ><

Huit long mois. Huit long mois que j'attendais de la revoir, de la savoir à mes côtés, en sécurité, de la serrer dans mes bras. Puis j'avais appris d'elle-même qu'elle avait... perdu la mémoire. J'avais encore du mal à y croire. Je me souvenais parfaitement de son rire mélodieux, de chacune des courbes diablement tentatrices de son corps, de ses yeux verts m'emprisonnant chaque fois que je les croisais. Je me souvenais de toutes les fois où elle m'avait grondé comme un enfant en jugeant que j'étais trop dur avec Caspian. De son adorable froncement de sourcils et de sa mine boudeuse quand j'envoyais un garde avec elle, lorsqu'elle souhaitait sortir hors de l'enceinte du palais et que je ne pouvais l'accompagner. Je revoyais tout ces moments et mon coeur se serra douloureusement quand je me souvins que, pour elle, ils n'avaient jamais existé.

Il y avait une heure, en l'amenant dans notre chambre, j'avais espéré le voir retrouver la mémoire. Et j'avais cru retrouver la Ariane que j'avais perdu. La voir se souvenir de nous, de nos moments dans ce lit qu'elle trouvait si confortable, m'avait fait espérer. J'avais espérer que tous ses souvenirs lui reviennent. Ça n'était pas arrivé. Et ça n'arriverait probablement jamais.

Elle avait demandé à rejoindre son frère. Une rage sourde m'avait alors envahi, s'était répandue dans mes veines, ce n'était qu'en me plongeant dans ses yeux émeraudes que j'avais pu arriver à me contrôler. Je refusais qu'elle reparte loin de moi. J'avais lutté tellement longtemps, avais tellement souffert de son absence que la voir de nouveau hors des murs de ce palais, hors de la sécurité de quatre murs, me broyait les intestins d'inquiétude. Je ne supporterais sûrement pas de la perdre une nouvelle fois. Puis je m'étais fait horreur.

Comment pouvais-je être si égoïste ?! Elle méritait d'aller retrouver son frère après l'avoir cru mort si longtemps... mais une chose me perturbait. Elle se souvenait de lui ? Elle m'avait dit avoir perdu la plupart de ses souvenirs, ne concernaient-ils que moi ? Une douleur amère glissa le long de ma gorge. Alors, peut être, m'avait-elle volontairement effacé de sa mémoire... ? Non... Je ne pouvais me résoudre à croire cela, c'était impossible.

Un verre d'alcool à la main, je m'assis sur le fauteuil de ma chambre personnel. Personne n'avait le droit d'entrer ici. J'étais donc tranquille pour réfléchir à toutes ces noires pensées.

C'était ce que je pensais lorsque Djamila entra brusquement dans mon sanctuaire. Je plissai les yeux tout en continuant de faire tourner le liquide aux reflets orangés. Ma jeune soeur se ficha devant moi, bras croisés et planta son regard d'un bleu glacial dans le mien. De trois ans ma benjamine, cela ne l'empêchait pas de me confronter, comme elle avait failli le faire lors de la réunion. Je fermis les yeux, prêt à recevoir ses reproches et critiques. Mais, au lieu des remontrances dont elle avait le secret, elle laissé échapper un rire nerveux. Je relevai la tête, intrigué par son attitude. Alors elle s'exclama, de sa voix gracieuse, héritée de notre mère : "Tu me sembles vieillir mon frère ! Avant tu lui aurais fit une scène pour qu'elle attende, devant tout ce monde ! Pourquoi vouloir être seul ? À moins que... tu souhaitais progresser dans votre relation...

 - Tu es ma petite soeur. Si tel était le cas, crois-tu que j'en parlerais avec toi ?

Elle fit sa tête boudeuse, qu'elle ne faisait que devant notre autre frère, nos parents et moi. Je souris immédiatement, touché par la colère enfantine de ma soeur. Elle reprit une tête sérieuse. Ça y est, les remontrances arrivaient.

 - Écoute Akim, je ne pense pas que tu ai besoin de conseil sur le plan sentimental mais, Ariane tiens à son frère. Si tu lui refuses catégoriquement d'aller le voir, elle se tournera potentiellement vers le lieutenant.

Je fronçai les sourcils. La colère, la jalousie montant dans l'instant en moi. Je demandai, à brûle-pourpoint :

 - Alors nous sommes d'accord qu'il n'est pas tout blanc ?

 - Évidemment, il est dingue d'elle. Tu devrais te méfier, ajouta-t-elle d'un clin d'oeil.

Bien que cela me coûte de l'admettre, Ariane semblait être proche de lui, d'une quelconque façon. J'avais appris par Lancelin qu'elle avait désiré monter avec lui sur un cheval offert par le chef du village où elle avait séjourné. Ce lieutenant commençait à me taper sur les nerfs. Il était trop proche d'elle à mon goût. Beaucoup trop pour le laisser vaquer. Il avait même oser insinuer que je serais capable de m'en prendre à elle. Moi, qui changeais tous les deux jours les pétales du lit de notre chambre, en espérant que le parfum du bonheur, comme elle l'avait appelé, la ramène près de moi. Moi, qui gardais à chaque instant sur moi le ruban d'un vert tendre, usé par les années à tenir ses magnifiques cheveux. Je ne lui avais, d'ailleurs, toujours pas rendu. Lorsqu'elle était repartie de mon Royaume pour ne plus y revenir avant de longs mois, elle l'avait oublié et m'avait envoyé une lettre afin que je le garde précieusement en sécurité. C'était un cadeau de sa mère, qu'elle avait reçu le jour de ses dix ans. Elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux, j'en avais donc pris le plus grand soin. Une porte claqua, me réveillant au passage. Ma soeur s'était volatilisée. Fronçant les sourcils, je vis Adalburge entrer sans même frapper, dans une suite où ma garde ne venait jamais, sur ma demande. Immédiatement, je pris peur. Sa simple venue ici annonçait un évènement grave. Ses cheveux en bataille et son souffle saccadé me le confirma. Je me levai subitement, atteint par une inquiétude grandissante. Elle ne prit pas quatre chemins : "La princesse a disparu.

J'ouvris de grand yeux, fou de rage.

 - Disparu ?! Comment ça disparu ?!

Mais elle ne se départit pas d'une certaine angoisse qui déclenchait la mienne.

 - Mon prince, elle n'ait pas la seule à avoir disparu.

 - Qui ça ?

 - Le lieutenant Klevs, de la B.P.M.O.

Je ne me contins plus. Balançant mon verre encore plein, il alla s'exploser contre un des murs de ma chambre, son liquide se répandant sur la surface. Ma garde ne tressauta même pas. Djamila avait eu raison. D'une haine à peine contenue, je murmurait, craignant de hurler si je haussais légèrement le ton : "Retrouve-le moi." Mais, comme je ne la vis pas partir, elle ajouta : "Votre Altesse, deux chevaux ont aussi disparu, dont celui qui a été offert à la princesse par le chef Morgdis.

Craignant la vérité, je demandais prudemment :

 - Qu'est-ce que cela veut dire ?

 - Je crois... qu'ils se rendent jusqu'à Izmir."

Baissant le regard sur la baie vitré, je m'avançai jusqu'à visser mes yeux sur les écuries. Mon coeur battait si vite que je ne l'entendais plus pulser. Il faisait vibrer tout mon corps, insinuant toute ma jalousie, mon angoisse dans mes veines, me brûlant, me consumant de l'intérieur. J'avais passé un tel cap de furie que ma voix sembla celle d'un autre lorsque j'ordonnai le plus calmement du monde : "Préparez les chevaux, nous partons à leur poursuite."

J'allais probablement tuer ce lieutenant.

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Voilà, voilà ! Bon franchement, vous avez deviné que le point de vue était celui d'Akim, rassurez-moi ? A partir de quel moment l'avez-vous su ? Dès la première phrase ?

L'autre femme de la réunion est la soeur du prince ? Et apparemment, ils ont un autre frère. A votre avis, combien sont-ils ? XD

Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Le point de vue de Akim ? Sa crise de jalousie ?

Et OMG ! Ariane s'enfuit avec Klevs ?! Elle part retrouver son frère ?! Et le prince va  tenter de les retrouver, et ... DE TUER KLEVS ?! OoO J'entends la team Klariane se révolter XD

Merci pour tout !

Bisous <3

Le Joyau de la CouronneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant