Chapitre 44

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A l'attention de ceux qui n'aurait pas lu le chapitre 43 après sa modification : J'ai changé la date de la confrontation qui est passé d'un mois à quarante jours. Désolée du dérangement ^^.

Une semaine que mon frère avait disparu. L'inquiétude était doucement en train de me ronger. Si bien qu'une fois par jour j'étais obligée de descendre en bas de la falaise qui côtoyait le château pour décompresser. Bien sur, nul ne pouvait me suivre là-bas, au grand damne du chef de la garde qui me suivait comme un petit chien depuis la disparition de Maxime. Mais, enfin seule, j'arrivai à faire redescendre la pression.

En une semaine, il s'était passé bien des choses. Après avoir lu la missive de Konzak, j'avais envoyé une lettre à Akim, l'informant de la situation.

« Mon cher Akim,

Je ne sais si tu as eu vent de la nouvelle : mon frère a été enlevé. Je me retrouve donc à la tête de mon Royaume. Konzak, l'homme qui m'a menacé à Huder, a laissé un mot. C'est lui qui l'a enlevé. Je ne saurais dire quel est son but.

Il a demandé à ce que notre armée soit à la section des quatre Royaumes continentaux dans un mois. Curam, ou devrais-je dire Amine, m'a conseillé la prudence. Selon ses visions, une sombre période approche.

J'espère pouvoir compter sur ton accord au moment de traverser ton Royaume.

Je te prie d'être prudent,

Ariane, Princesse du Royaume d'Or. »

Seulement la réponse que je reçus fut tout autre que celle à laquelle je m'attendais, en commençant par son expéditeur.

« Chère Ariane,

Tu me vois désolé de la disparition du Roi Maxime. Cependant, sache que ton Royaume n'est pas le seul à avoir reçu ce genre de missive. Chaque Royaume sans exception s'est vu enlevé son héritier, recevant le même message de ce dénommé Konzak. Aussi, je suis au regret de t'annoncer la disparition de ton fiancé, mon fils, le prince Akim. Nous le cherchons activement dans tout notre Royaume, mais je doute qu'il y soit toujours.

En ce qui concerne, les dires de mon fils, Amine, j'espère ne pas les voir se réaliser. Seulement, nul ne peut nier l'évidence : de graves machinations sont en marche. Il nous faut nous préparer au mieux, en espérant que cela suffira. Saches que tu auras mon soutien comme j'espère avoir le tien.

Avec toute ma sympathie,

Haroun, Roi du Royaume de Saphir »

Au moment où je lus la disparition d'Akim, ma vue se brouilla et je peinai à lire l'entièreté de la missive. C'en était trop. D'abord mon frère, puis Akim, mais aussi ma cousine Eponine, héritière du Royaume d'Ambre et mon cousin Aymeric, héritier du Royaume de Rubis. Tous avaient été enlevés. Je lâchais le parchemin et courus jusqu'à la falaise. Au bord du précipice, je sautai sous le regard affolé du chef de la garde, Yvain, qui tenta de me rattraper, en vain. Le vent soufflant dans mes oreilles, je l'entendis crier mon nom. Seulement, lorsque je fus presque arrivée en bas, le Mistral ralentit ma chute avant de me poser sur la plage. Chaque fois qu'il m'arrivait de sauter au lieu de descendre doucement, ce qui arrivait rarement, Yvain prenait une véritable crise d'angoisse. Seulement, j'en avais besoin cette fois-ci.

Je retirai mes chaussures malgré la fraîcheur et m'avançai jusqu'au bord, l'eau salée me léchant les pieds. J'envoyai mes chausses plus loin avant de respirer un grand bol d'air. Le Mistral, ressentant certainement ma détresse, se mit à caresser mes bras, puis ma nuque. Je sentais qu'il souhaitait danser, aussi je me pris au jeu. J'élançais mes bras, envoyais mes jambes en arrière, puis je revenais, tourbillonnais. Et dans cette danse je confiais au Mistral toute ma douleur et ma peine, comme cette fois-là, au village des Mers du Sud. Puis la danse s'arrêta, seulement, mon vent préféré ne me quitta pas, jouant avec mes cheveux et autour de moi. Je souris doucement en le remerciant. Il était temps de rentrer, je ne restais jamais très longtemps. Le Mistral m'aida sans soucis et me porta jusqu'en haut de la falaise. Mon chef de la garde, toujours aussi éberlué par cette simple action, ouvrit des yeux émerveillés avant qu'il ne se rappelle à l'ordre de lui-même. Je le suivis de bon gré jusqu'au château. La missive avait dû atterrir au pied de mon lit, aussi, une fois là-haut, j'entrepris de la retrouver. Mais, regardant ma chambre, je ne la vis pas. Je me mis alors à la chercher activement sous et sur mon lit, derrière mon armoire, sous le tapis. La lettre n'était nulle part. Je ne remarquai qu'alors que la fenêtre était ouverte, un vent semblait m'appeler depuis là. Le Mistral avait l'air d'avoir quelque chose à dire. Aussi me penchais-je par-dessus la fenêtre pour apercevoir ma lettre entrer dans ce qui me paraissait être une baie vitrée. Je haussais un sourcil, le vent se jouait de moi. Pourtant ce n'était vraiment pas le moment. Ne sachant pas si la fenêtre était assez large pour que j'y passe, je décidai qu'utiliser la voie normale serait plus sûre.

Je me précipitai donc dans les escaliers de l'aile est, selon ce que j'avais vu depuis ma fenêtre, c'était là que se trouvait la baie vitrée. Et par conséquent ma lettre. Lorsque je fus arrivée dans un couloir auquel je n'avais pas l'habitude d'accéder, je fus vite perdue. Je devrais certainement ouvrir toutes les portes avant d'entrer dans la bonne pièce. Seulement, après avoir fait quelques pas, je m'arrêtai devant une porte. Semblable aux autres, elle n'avait rien de particulier, n'était pas même finement sculptée. Pourtant, elle semblait exercer sur moi une attirance similaire à la porte du Joyau des Six Royaumes. Comme si à l'intérieur se trouvait une part cachée de moi. Mystérieusement attirée, je me dis que, cette porte-ci, j'avais le droit de l'ouvrir. Alors je tendis ma main, poussai la porte.

Devant moi se trouvait une large serre avec une baie vitrée aux carreaux teintés. De nombreuses plantes s'y trouvaient, si bien que je crus ne pas en reconnaître certaine. Il semblait y régner une atmosphère surréaliste. L'endroit était somptueux, comment n'avais-je pas pu y venir avant ? Je m'avançai parmi les plantes jusqu'à la baie vitrée pour récupérer ma lettre. Dès que je la vis, je me précipitai dessus afin que le Mistral ne me joue pas un autre tour. Mais quand je relevai la tête, je vis pourquoi cet endroit me semblait familier. Devant moi, au pied de la baie vitrée, se trouvait deux larges, et pourtant communs, sièges. Des assises qu'un sujet un peu aisé aurait pu acquérir et pourtant il me semblait y receler quelque chose de plus. Des flashs s'imposèrent dans ma tête, me donnant le tournis si bien que je dus m'asseoir sur l'un d'eux. Je venais de me souvenir exactement pourquoi cet endroit m'était familier, pourquoi je m'y sentais si bien. Et ce n'était pas lié à son atmosphère.

Je venais de me souvenir de tous les moments que j'avais passé avec Akim, mon fiancé. En commençant par notre rencontre, ici-même, lors d'un clair de lune.

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Je sais, je sais... Le chapitre est plus court que les précédents, c'est de l'arnaque, je suis vraiment horrible. MAIS ! Réjouissez-vous puisque du coup, je posterais le chapitre suivant DEMAIN et non après-demain ! Un jour de gagner, c'est déjà ça non ?

Bon alors dîtes-moi tout ! Akim a disparu en même temps que tous les héritiers !? Que se passe-t-il ? Qu'est-ce que nous prépares Konzak !? Des idées, des théories ?

Puis finalement, enfin ! , Ariane retrouve ses souvenirs avec Akim ! Content(e) ? Déçu(e) ?

P.S. : Que pensez-vous de la carte ? Ca m'a pris deux jours pour la faire, j'en suis vachement contente ^^

Bisous, bisous <3

Pauline

Le Joyau de la CouronneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant