Chapitre 12 - Un sens à la Vie ? [WIP]

18 2 0
                                    

J'avançais maintenant entouré des blindés et des militaires qui avaient clairement compris que le bruit de leurs machines suffisait à faire s'approcher une horde de zombis. Ils ne faisaient feu que quand il n'y avait aucune autres solutions. Contrairement à ce que j'avais pensé, nous avancions rapidement. J'étais maintenant sûr que le Maître nous attendait fermement campé sur ses positions. 

- Vous savez que, même pour moi, ce que vous sommes en train de faire est une pure démence ? demandais-je au chef de groupe.

Il hocha la tête. 

- Je crois que vous avez été assez clair lors de l'attaque de tout à l'heure. Si nous avons la moindre chance d'en réchapper, ce sera par le biais de la réussite de votre opération. Tout le monde a compris que nous sommes tombé dans un piège, maintenant. Regardez...

Je fis un effort pour comprendre les visages des autres militaires : tendus, déterminés mais désabusés. Ils savaient qu'ils ne s'en sortirait probablement pas.

- Qu'est-ce qui vous a fait venir ici ? Vous deviez bien avoir une raison pour entrer si loin dans la ville !

- Nous avons été envoyé par le commandement du camp de réfugiés à l'est d'ici pour tenter de trouver un moyen dériver de l'électricité et l'approvisionnement en eau. 

- Un camp de réfugiés ? Vous êtes nombreux ?

- Une centaine plus les militaires, je dirais 150 à 200 personnes. 

Mon esprit sembla fourmiller, comme si je ratais quelques choses d'important... Evidemment, tous immunisé ! Je me retournais et goûtait le sang sur le tank. Le soldat me regarda avec de grand yeux. Le goût sur ma langue me permit d'identifier la présence de Z. Une version transformée, naturelle, mais tellement proche de Z² que ça ne pouvait pas être une coïncidence. Je commençais à me méfier. 

Nous arrivions en bout de rue et je sautais sur le blindé pour regarder les artères qui partaient à droite et à gauche. 

- Je suggère à droite puis seconde à gauche, dis-je distraitement. 

- Ce n'est pas la bonne direction. Répondit un militaire dans le blindé. 

ça, j'étais au courant, mais il n'était que deux à avoir réagi.

- Mon sens de l'orientation de me trompe que rarement, vous avez une carte ?

Le jeune sergent auprès duquel j'avais marché pendant une partie de l'après-midi m'entendit une, plastifiée. 

- En effet, ce n'est pas la bonne direction ! dit-je en étudiant la carte. Vous prendriez laquelle demandais-je à l'homme qui m'avait interpellé. 

Sans même regardé la carte, il dit :

- Hawk Street sur 200 m et à droite, on sera directement à l'entrée du campus.

Hawk Street était sur la voie de gauche, mais deux blocs plus loin. Le sergent me regarda. Il venait de comprendre.

- Descendez de ce blindé, Sabatini, les mains en l'air ! dit-il pour que le soldat l'entende. 

Les autres hommes nous regardèrent hébétés. Je me retournais. 

- Je crois que Dobson pourrait aussi venir nous rejoindre, Sergent ! dis-je.

- Qu'est-ce qui vous prend, Sergent, Sabatini est dans la section depuis des lustres ! Interpella un soldat dont je ne pouvais voir le nom. Et Dobson aussi, s'il y a une personne contre qui on devrait se défendre c'est le gamin, là !

- Sabatini, Dobson, c'est un ordre, ne m'obligez pas à tirer. répliqua le Sergent. Quand à toi, Lawson, tu fais partie, comme moi, de la section depuis presque dix ans, non ?

- Oui, Sergent, dit la voix. 

- Nous sommes bien stationné à L.A. depuis le début des événements, n'est-ce pas ?

- Oui, Sergent.

- Combien de permissions avons-nous eu depuis notre arrivée de Salem ?

- Aucune, Sergent.

- Et bien sûr, comme moi, vous avez appris par cœur les noms des rues qui se trouvent dans la zone et les embranchements qui permettent d'aller le plus vite possible dans un endroit particulier sans avoir à regarder une carte ?

- Heu, non, Sergent... répondit l'homme qui venait de comprendre où voulait en venir son supérieur.

- Sabatini est natif de Boston, il nous a dit qu'il n'avait jamais mis les pieds à L.A. et qu'il ferait bien un peu de tourisme, dans l'avion qui nous a amené ici. Je répète une dernière fois, Sabatini, descendez de ce blindé.

Je posais la main sur l'arme du Sergent. 

- Attendez ! Une mort complémentaire ne sera peut-être ni nécessaire, ni salutaire, cette fois.

Je sautais, traversant la fenêtre blindée et roulant sur le siège passager. Sabatini porta sa main à son couteau mais je fus plus rapide. J'appliquais ma paume sur les deux verrues bleutés cachées sous son col. Il eut des convulsions alors que les balises nécrotiques se désintégraient dans son corps, je supposais qu'il y en avait ailleurs, mais Z² faisait son travail sur l'ensemble de son corps. Il prit deux grandes inspirations, comme s'il se noyait puis soupira bruyamment.

- Vous vous sentez mieux, Monsieur Sabatini ? demandais-je.

- Je... j'arrive à réfléchir maintenant. Merci, mec.

Les autres militaires avaient forcé Dobson à sortir du transport de troupes et sans le toucher l'avait amené au centre du triangle formé par les véhicules.

- Vous allez faire pareil pour lui, demanda le Sergent. 

- J'ai quelques questions à poser à celui qui le contrôle avant.

Je me tournais vers Dobson. 

- Vous m'attendiez depuis longtemps, n'est-ce pas ? 

- Je vous attends encore, très cher. Je sais parfaitement que nous nous rencontrerons à un moment ou à un autre. Je sais aussi que cette ville est trop petite pour nous deux, et que vous m'avez volé un trésor très précieux.

- Dommage que vos pièges soient aussi prévisibles. J'admets que j'ai failli me faire avoir par celui-ci.

Je tournais autour de Dobson et quand je me trouvais dans son dos, je fis signe aux militaires de prendre position de défense sur la voie de gauche. Pour éviter toute réaction du maître je touchais le soldat. Z² traversa son système bien plus vite qu'avec Sabatini, et il convulsa. Je le soutint pour l'allonger sur le sol. Je regardais le virus parcourir son corps, qui était encore en partie humain. 

- ça va être plus long que pour l'autre soldat, dis-je, il était à peine infecté par les nécrocontroleurs. 

- De quoi parlez-vous ? répondit le Sergent. 

J'indiquait une des petites excroissances bleutées. 

- Elles sont rempli de Z. Elle n'infecte que l'hôte et le maintiennent en vie le temps de le transformer. Sabatini avait fini sa mutation, la conversion en Z² l'obligera certainement à prendre un peu de repos, entre 8 et 12 heures, je pense. Pour lui, dit-je en indiquant le soldat du pied, ce sera plus long, il n'était qu'en phase d'incubation. Placez le en sécurité dans un transport de troupe. Il sera comme neuf dans 50 à 72 heures. 

- Franchement, J'ai bien l'impression que nous n'arriverons pas à tenir aussi longtemps. murmura le Sergent. 

- C'est pour ça que je compte bien tenté de surprendre le Maître. Si je devais parier une grande partie de ses troupes nous attendaient à droite et elles sont en train de prendre place dans les bâtiments accessibles à deux blocs. N'avancez pas, attendez les tranquillement. 

- Vous allez faire quoi ? 

- Passez par le ciel, murmurais-je en souriant. 





Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : May 22, 2018 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Je suis ZOù les histoires vivent. Découvrez maintenant