Chapitre 24 : Pleure, chérie, pleure...

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CHAPITRE 24 : PLEURE, CHÉRIE, PLEURE...

[ISEULT]

D'abord, je décide de l'ignorer mais la souffrance dans ses larmes me pousse à faire le contraire. Je toque à la cabine.

MOI : Hi ! I'm Iz. How are you ?

... : Good, good but I'm French and...

Elle continue à pleurer, pleurer.

MOI : Je parle français.

... : Très bien.

MOI : Je sais que tu ne vas pas bien.

... : Je m'appelle Marion, et non je ne vais pas bien.

MOI : Tu ne préfèrerais pas sortir ? On pourras en parler.

MARION : Je ne veux pas en parler. Encore moi à une inconnue.

MOI : Allez...

Le verrou tourne et la porte de la cabine s'ouvre. Même le visage baigné de larme, elle est très belle. Je lui tend la main, qu'elle n'hésite pas à prendre.

MOI : Mon meilleurs ami est dans la salle 14, il m'attend. Tu veux qu'on se faufile discrètement devant le conducteur pour aller le rejoindre.

MARION : C'est gentil mais mes amis m'attendent dans la salle 12.

MOI : C'est quel film ?

MARION : Die Hard.

MOI : Ah...cool

MARION : Non, c'est nul mais mes amis ont voté pour ça.

Elle commence alors à tous m'expliquer. Son copain irrespectueux, les mecs moqueurs, le film nul, ainsi que le beau garçon de la plage.

MARION : Tous est confus dans mon esprit. J'ai besoin de craquer.

Elle laisse sa tête tomber sur mon épaule. Elle hurle. Je la prends dans mes bras, elle, cette fille que je connais à peine, et la réconforte.

On rejoint ensemble Romain dans la salle. Heureusement, il restait une place à côté de nous. Ça ne dérange pas à Romain que Marion soit là. Il sait que la solitude est difficile à vivre.

C'est alors que tous les trois, Romain, mon ami de 5 mois, Marion, cette étrangère si gentille et moi, nous nous amusons pendant toute la séance, à lancer des morceaux de pop-corn su les gens lors des scènes les plus terrifiante et nous cachant derrière les sièges. On rie tellement.

La séance terminée, nous sortons de la salle. Pour plus de rire, Marion, qui a retrouvé sa bonne humeur dit à haute voix.

MARION : Franchement, ces gamins qui lançaient des pop-corns sur les spectateurs : inacceptable.

Je fais de même.

MOI : Inacceptable ! Le mot est faible ! Je dirais INTOLÉRABLE.

Je regarde Romain. Il ne rie plus.

MOI : Romain, qu'est-ce-qui a ? Où est passé ton rire.

ROMAIN : En Inde, Iz. Il est parti en Inde, comme moi demain.

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