chapitre 13

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Liz est blanche comme un linge, elle a l'air complètement épuisée. Je vois immédiatement quand elle s'avachit dans sa chaise que quelque chose cloche et qu'elle n'est pas n'est pas dans son état normal. Si elle l'avait été, à coup sûr elle m'aurait insulté ou envoyé chier. Au lieu de ça, résignée, elle s'installe dans le siège qui fait face à son bureau et me regarde étrangement.

- Ca va?

Je tente de ne pas paraître inquiet et pourtant je le suis. J'ai ce besoin incontrôlable de prendre soin d'elle, c'est au-delà de la normal. Moi qui ne me suis toujours intéressé qu'à ma petite personne, elle a fait de moi un autre homme à force de me pousser à bout.

- Oui, oui, je suis juste fatiguée. D'ailleurs, tu comprendras vu l'heure que je n'ai pas envie d'aller manger ce soir.

C'est la douche froide, ça fait près de trois heures que j'attends posté là dans son bureau, à enchaîner les parties de candy crush, à scruter facebook et finir jusqu'à appeler Maëva tant je m'ennuyais, et tout ça pour que finalement elle souhaite rentrer directement chez elle.

- Bien, je comprends, dis-je las.

Voyant son attitude frêle et épuisée, je préfère ne pas insister. C'est étrange, elle a l'air de porter tout le poids du monde sur les épaules. Je vois bien qu'il y a quelque chose d'anormal. Aussi, quand je la vois se lever, et tanguer, je m'approche d'elle aussi vite que possible. Elle s'effondre dans mes bras, j'arrive au bon moment. Avant que ses yeux ne se ferment, je me perds dans l'acier de ses yeux. Je l'aime tellement, cette beauté si naturelle, si simple, me touche en plein coeur. Cet organe qui ne faisait que se comprimer sur lui-même me faisant horriblement mal, reprend de la vigueur avec cette blonde dans mes bras. Il pulse de nouveau dans sa poitrine, se revigorant, tellement puissamment que j'ai l'impression qu'il est sur le point de sortir de mon corps.

Merde, qu'est-ce que je fais maintenant?

- Liz? Liz? Réponds-moi! tenté-je de la faire revenir à elle en tapotant sur sa joue.

Elle revient un peu à elle, et je sens que son corps se crispe contre le miens.

- Je suis épuisée, se plaint-elle à demi-mot.

Je vois qu'elle peine à garder les yeux ouverts, mais au moins elle est de nouveau consciente.

- Tu veux que je te raccompagne? lui proposé-je.

- Ca ne t'embête pas?

Ses joues se teintent de rose, et je sais à quel point ça peut l'éprouver d'accepter mon aide. Mais c'est contraire à son tempérament, elle n'aime se débrouiller seule, et là elle n'a pas d'autres solutions. Bordel, elle doit vraiment être mal pour se soustraire de cette manière.

Je la porte dans mes bras, et étrangement elle ne bronche pas, enroulant même ses bras autour de mon cou. Je suis tenté de goûter sa bouche qui m'a tant manqué, caresser ses lèvres, explorer de nouveau son corps, mais ça ne serait pas sérieux de profiter de la situation. Au lieu de ça, je la tiens fermement contre moi et l'emmène jusqu'à mon véhicule.

- Quelle est ton adresse?

Elle me la donne et je la rentre aussitôt dans le GPS de ma voiture de location. Va vraiment falloir que je fasse un aller-retour sur paris pour récupérer la mienne car sinon ça va vite me coûter une blinde! Maintenant au moins je sais où elle vit. Astucieux.

On arrive en quelques minutes chez elle, le trafic était fluide et malgré l'agitation près de la cannebière, les bars remplis, ça reste très festif sans que ça ne dégénère. Je tombe sur un petit immeuble sans prétention. Je la sors de ma voiture et me rappelle étrangement le fameux soir où je l'avais récupérer en boîte. Étrangement, j'ai l'impression que l'histoire se répète, néanmoins je ne compte pas reproduire la même issue.

Je monte avec difficulté les marches en tenant fermement mon paquet contre moi, mais heureusement ce soir elle est sobre et la tâche s'avère plus simple que la fois précédente.

Alors qu'elle reprend de la vigueur, elle se tient debout et sort les clés de son sac à main. Merde, elle ne va pas me faire entrer chez elle? Pas même pour boire un verre? Je ne dis rien et attend patiemment. Elle insère la clé dans la serrure, ouvre la porte et se retourne me barrant le passage.

- Je suis désolée, il faut vraiment que je dorme.

- Je comprends, à demain, bonne soirée Liz.

Je m'approche d'elle avec une envie insensé de l'embrasser. La plaquer contre un mur, goûter ses lèvres, glisser ma langue dans sa bouche et sentir son corps contre le miens. Pourtant je n'en fais rien. Si je la brusque, elle me fuira de nouveau, il faut que je l'apprivoise tout doucement. Aussi, je déplace ma bouche qui était restée figée à quelques centimètres de la sienne, partageant tout d'un coup le même air, puis la décale pour poser mes lèvres contre sa joue. Tendrement, sensuellement. Ce baiser bien que chaste est tout bonnement érotique. Je reste plus longtemps que nécessaire contre sa joue. Humant au passage son parfum fleuri. Ne manque pas de poser mon bras contre son buste pour lui éviter de fuir, puis me détache. M'éloigner me demande une force surhumaine, et je marche à reculons jusqu'à temps qu'elle referme le battant de la porte.

Une fois close, je n'ai d'autres choix que de me retourner et de prendre la direction de mon appartement. J'appuie sur le bouton de l'ascenseur, et au moment-même où les portes s'ouvrent, j'entends une porte s'ouvrir dans mon dos.

- Jameth! m'interpelle Liz.

Je me retourne un sourire aux lèvres, et la considère qui s'approche dans ma direction.

Je n'ai pas le temps de réagir que sa bouche s'est déjà coller contre la mienne. Tout d'abord surpris, je me laisse rapidement aller à son baiser et savoure la douceur de ses lèvres. Je ne peux m'empêcher de mordiller sa lèvre inférieure, forçant le passage de ma langue dans sa bouche. Je m'empare violemment de sa langue, avide des sensations qui m'ont tellement manquées. Je lâche un grognement de satisfaction contre sa bouche. C'est tellement bon, tellement enivrant. Je presse mes bras autour d'elle pour la maintenir coller à moi, rapprochant notre proximité. J'en perds mon souffle, mon rythme cardiaque s'accélère, et ses lèvres sont vites gonflées de l'ardeur de mon baiser. J'ai envie de plus, tellement plus, et pourtant j'ai décidé de ne pas la presser et de la laisser prendre les choses en mains. Mes mains jusqu'alors posées sur ses hanches s'aventurent dangereusement sur ses fesses, et à ce geste elle se crispe, et revient à la réalité. Elle pose ses mains délicates sur mon torse et me force à reculer.

- Excuse-moi, tenté-je de me justifier.

Mais elle pose un doigt sur ma bouche enfiévrée, gonflée. Et je reste stoïque, attendant qu'elle parle. J'ai peur, horriblement peur qu'elle me rejette de nouveau. Mon coeur pulse dans ma poitrine, mon sang bout dans mes veines, et je n'ai qu'une envie me jeter sur elle et me perdre dans son corps.

- Bonne nuit petit con, à demain, dit-elle à bout de souffle elle aussi avec un sourire en coin.

Elle appuie de nouveau sur les portes de l'ascenseurs qui s'étaient refermées, et me pousse à l'intérieure quand elles s'ouvrent dans mon dos.

- A demain ma chiante.

D'un signe de main elle me congédie, et retourne jusqu'à son appartement avec un sourire aux lèvres.

Je sourie également comme un con avec un air niais sur la tronche, mais je m'en contre fou. Je suis heureux et amoureux de cette fille, et rien ni personne ne pourra me gâcher ce bonheur ravivé auprès d'elle.

C'est tout pour aujourd'hui! Très bonne après-midi à toutes !

C'est tout pour aujourd'hui! Très bonne après-midi à toutes !

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