chapitre 14

1.5K 191 27
                                    

Je m'excuse d'avance pour cette absence. Quand je réalise que ça fait un mois que je n'ai pas posté, j'ai honte. Horriblement honte d'avoir commencé à publier et de n'avoir pas pu mettre la suite régulièrement. Ce chapitre n'est pas long, mais j'espère que me remettre dessus pourra me permettre de ré embrayer sur d'autres chapitres. En tout cas, sachez que je ne vous oublies pas et que vous me manquez terriblement.

Je rentre dans mon appartement. Épuisée de cette journée à rallonge qui n'a fait que filer à une vitesse aussi lente que la tortue qui franchit la ligne d'arrivée. J'ai toujours été le lièvre, rapide, efficace avec l'idée en tête de franchir cette putain de ligne. Pourtant aujourd'hui j'étais faible, terriblement faible et dans tous les sens du terme.

M'évanouir dans les bras de Jameth était l'une des choses les plus agréable qu'il m'ait été donné. Blotti dans ses bras protecteurs me sécurisaient et je me sentais tellement bien que j'y aurais bien fini le restant de mes jours. J'ai eu l'envie de lui demander de rester, mais on sait très bien comment ça se serait fini. Nu, l'un contre l'autre, ou plutôt l'un dans l'autre, et au diable les excuses. Mais non, j'ai envi qu'il se rappel dans quelques années à quel point il a galéré pour me récupérer et que ces erreurs lui servent de leçon. Si je cède, si je lui laisse l'accès libre, on est sûr que ça se finisse de la même manière qu'il y a quelques semaines, et je ne peux plus me le permettre.

Quand il a posé ses lèvres sur mes joues, gardant ses distances, en étant proche tout en étant si près, je me suis senti défaillir de nouveau, mais pas pour les mêmes raisons. La vague de plaisir me prenant l'estomac était tellement agréable et perturbante à la fois que je n'avais qu'une envie lui sauter dessus. Aussi, quand j'ai refermé la porte, voyant qu'il n'insistait pas et qu'il souhaitait réellement se rattraper et se faire pardonner je n'ai pas pu résister. J'ai ouvert la porte, et j'ai foncé droit vers lui. Quand mon corps est entré en contact avec le sien, ma bouche est tombé directement sur la sienne. Obélix est tombé dans la marmite de potion magique, moi c'est de lui dont je suis devenu accroc. Il est ma drogue, ma dose de plaisir dont j'ai du mal à me passer.

Nos lèvres scellées, j'ai retrouvé tout le plaisir que j'ai ressenti durant les quelques semaines où on se fréquentait. Les sensations étaient même décuplées à cause du manque et de l'éloignement, c'était si bon, si agréable, que j'ai eu du mal à m'en éloigner. Quand ses mains ont dévié vers mon postérieur, j'ai retrouvé mes esprits. Bien qu'il soit imposant, il ne l'est pas assez pour qu'elles tombent malencontreusement dessus. J'en avais envi, mais je ne voulais pas que ça dégénère.

Une fois Jameth parti, je file me blottir sous les draps en repensant à ses lèvres ou à ses bras enserrant ma taille. Je ne peux m'empêcher de sourire bêtement comme une ado qui vit sa première grande histoire d'amour.

Alors que je ferme les yeux, le visage de Jameth s'ancrent dans mes pensées, je suis sortie de ma torpeur par les vibrations de mon téléphone portable.

[ Jameth: On se voit demain ma chiante?]

Je ne peux m'empêcher de sourire niaisement en voyant son acharnement. C'est tellement plaisant de voir que malgré le fait que je le repousse, il soit toujours là à insister. Une part d'orgueil me force à le pousser dans ses retranchements et toujours aussi relou, j'ai bien décidé de le faire chier.

[Liz: On a pas le choix, tu as décidé de venir m'emmerder une nouvelle fois sur mon lieu de travail]

J'ai à peine le temps d'imaginer sa réponse qu'elle arrive aussitôt.

[Jameth: J'ai eu pitié de toi, si je n'étais pas venu tu te serais trop ennuyé. Qui t'aurait préparé des cafés imbuvables?]

Je rigole comme une idiote me remémorant la fois où il avait salé mon café. Devant la machine, sur la terrasse du deuxième, j'avais recraché l'intégralité de ma boisson à ses pieds et il m'avait répondu avec aplomb qu'au moins il savait que je ne savais pas avaler. Le con, j'étais rouge de honte, et pourtant je ne pouvais m'empêcher de rire face à sa connerie. Je réfléchis à comment rebondir sur son message et décide de le taquiner encore un peu.

[Liz: J'ai heureusement quelqu'un qui me prépare des thés excellents, à cause de toi, je crois avoir eu une overdose de caféine]

Une grimace modifie mes traits alors que je rédige ma réponse. Je ne devrais pas mentir ouvertement, ou du moins déformer la vérité. Mais je ne peux clairement pas lui annoncer par sms que la caféine n'est pas conseillée quand on est enceinte. Pourtant, il va bien falloir que je lui dise... Mais je préfère attendre qu'il soit prêt et surtout qu'on ait réussi à arranger nos histoires à nous. Voir s'il est réellement sincère et prêt à changer. J'y ai bien trop cru par le passé et je ne veux pas souffrir de nouveau. Je n'en ai plus la force, et je dois garder ce qu'il me reste pour l'arriver de mon... enfin de notre enfant. Je reçois un nouveau message de mon connard préféré et je l'ouvre avec précipitation comme si ma vie en dépendait.

[Jameth: Le pari est tenu, demain je t'apporte ton thé, tu n'en auras jamais bu de meilleur! Maintenant dors ma chiante, tu étais bien trop épuisée tout à l'heure et je compte rattraper le temps perdu, donc sois en forme dès demain!]

J'arrive à entendre les mots qui défilent sous mes yeux dans ma tête, sa voix autoritaire résonne en moi. Mes cuisses se referment l'une sur l'autre pour atténuer les palpitations de mon sexe. Ses mots, son ordre, cette menace qui n'en est pas vraiment une ravive ce feu en moi qui s'était éteint depuis plusieurs semaines. J'ai envie de lui, tellement envie de lui que je bouillonne et j'ai soudain très chaud. Putains d'hormones! Et comme j'adore jouer et que lui aussi, je préfère le taquiner une dernière fois avant de foutre mon téléphone en mode avion et récupérer de cette journée insensée.

[Liz: bonne chance, il n'y a pas meilleur qu'un anglais pour préparer du thé]

Je n'ai aucun doute qu'il va immédiatement penser à mon assistant et faux petit ami, Will. Et sincèrement je m'en fou. De toute manière cette couverture n'avait rien de crédible et je me suis plus foutu dans la merde qu'autre chose car en plus d'avoir eu un alibi qui ne tenait pas la route, je vais perdre un super assistant. Quelle conne!

Alors que je suis sur le point de basculer mon téléphone en mode avion pour ne plus être dérangée, mon téléphone vibre de nouveau à travers mes doigts et je n'arrive pas à me retenir de lire ce dernier message. Promi après celui-ci je ne réponds plus et je dors!

[Jameth : :@... Je t'aime quand même]

Lire ses mots me chamboulent et je bascule le mode du téléphone aussitôt.

Ca parait tellement naturel dit comme ça, comme si nous nous échangions ce genre de banalité quotidiennement. Mais non, les larmes me montent aux yeux, je suis tellement émue de les voir que ça me chamboule. Je n'arrive pas à m'y habituer Je l'aime moi aussi, et pourtant j'ai tellement peur de souffrir de nouveau. Dois-je y croire? Dois-je réellement foncer tête baisser de nouveau dans cette relation? Je n'en sais rien, et mise à part laisser du temps, ou aller voir Madame Irma pour avoir des infos sur mon futur, je vais devoir avancer en aveugle et voir où ça va nous mener.

Notre relation a commencé grâce à un défi. L'amour en tant que tel est un jeu, il y a toujours un gagnant et un perdant, une personne qui aime plus que l'autre, l'un toujours plus dépendant, et loin de lui j'ai réalisé. J'ai réalisé tout ce que j'avais perdu, car bien souvent, on ne se rend compte réellement de ce que l'on a qu'une seule fois qu'on l'a perdu. J'ose espérer que ce que je ressens, il l'éprouve lui aussi et que nous allons réussir à vaincre cette bataille et gagner la partie, ensemble main dans la main et bientôt à trois.

Only YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant