Alpha potentiel

2. Rencontres

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Chapitre 1 : Rencontres.

Lorsque Draco s'était présenté à ses parents, étouffant légèrement dans ses vêtements trop serrés, et qu'il leur avait annoncé qu'il était un loup-garou, il avait dû faire face à un cas de figure qu'il n'avait pas envisagé. Dans les jours qui l'avaient séparé de cette annonce, il avait imaginé que sa mère pleurait, mais lui assurait qu'elle l'aimerait toujours. Son père, lui, entrait dans une rage folle et tentait de tuer Greyback.

Le deuxième scénario qu'il avait imaginé était beaucoup plus sombre. Ses deux parents lui tournaient brutalement le dos pour être devenu un hybride. Voldemort lui passait un collier autour du cou et s'en servait comme chien de compagnie, à sa grande humiliation.

Son imagination avait tourné souvent autour de comportements variés et étonnants, mais dans tous ses scénarios, jamais sa mère ne lui tournait le dos. Ce fut pourtant elle qui poussa un cri horrifié et lui donna une gifle retentissante et douloureuse. Elle le fixa comme s'il était une abomination puis quitta le salon où ils étaient réunis, avec son père mais également Voldemort.

Lucius le fixait avec un mélange de stupéfaction et quelque chose d'autre que Draco ne parvenait pas à comprendre. Rapidement, pourtant, il comprit que son père tentait de se reprendre et attendait une réaction de son maître. Ce dernier avait un petit sourire sournois qui fit trembler Draco. Inconsciemment, il s'était rapproché de Greyback qui avait posé une main dans son dos. Son Alpha, par ce geste, lui montrait qu'il le soutenait.

Même si Draco avait une prédisposition pour supplanter Greyback à la tête de la meute, le loup en lui n'était encore qu'un louveteau tant qu'il n'avait pas passé le rite de la majorité. De ce fait, il avait tendance à chercher le soutien de celui qu'il considérait comme son supérieur direct, à sa grande humiliation. En tant que Malfoy, Draco se pensait nettement au-dessus de l'alpha derrière lui... Enfin, cette soumission ne durerait qu'un an...

« J'ignorais que cette ridicule punition désignée par ton père deviendrait si intéressante, dit Voldemort, moqueur. Et bien, Greyback, félicitation... Te voilà avec un louveteau sous le bras... Car tu vas l'éduquer, je suppose...

-Nous avons déjà commencé, mon seigneur », répondit Greyback.

Depuis qu'il était un loup, Draco était surpris de pouvoir entendre parfois une pensée, un avis venant de son supérieur. Et ce qu'il perçut dans les mots de son alpha faillit le faire rire. Il se contint en enfonçant ses ongles dans sa paume.

« Même un cafard est mieux éduqué que ce serpent sournois ! »

« Bien, dit Voldemort en se levant. Ne sois pas trop déçu, Lucius... Ton fils sera peut-être un peu courageux, à présent ! »

Sur ses mots qu'il croyait plein de justesse, Voldemort quitta la pièce. Il ne vit pas le regard plein de haine et de défis du plus jeune loup, posé sur son dos. Lucius, lui, l'intercepta très bien et parut encore plus surpris. Il reprit une expression neutre lorsque son maître fut totalement sorti. Draco se tourna alors vers lui, le cœur battant. Qu'allait dire son père, à présent ?

« Je n'ai pas vraiment le choix, n'est-ce pas ? dit Lucius. Je ne peux que m'incliner...

-En effet, répondit Greyback. Le mieux est de me le confier, Lucius... L'éducation d'un louveteau est primordiale. S'il n'est pas formé, sa vie pourrait ne devenir qu'une douleur infinie... »

Lucius hocha pensivement de la tête.

« Je suppose, en effet », dit-il.

Il le regarda ensuite en poussant un long soupir. Après un moment de silence, il se dirigea vers un petit secrétaire sur lequel étaient disposés quelques petits morceaux de parchemin. Il en prit un et traça d'une écriture élégante un nom et une adresse.