Chapitre 16 : Destructions et fièvre
Comme chaque matin depuis une semaine, Harry se réveilla, l'esprit un peu égaré. Il avait rêvé de Draco, habillé de blanc, de bleu et de rose. L'uniforme de la pâtisserie lui allait bien. Le blanc prédominait, le rose et le bleu n'étaient que sur le col et au bout des manches, de la blouse à confection chinoise... et le long du pantalon.
Trop gêné pour l'avouer, Harry n'avait jamais dit à Draco que, chaque matin après qu'il soit parti, il se forçait à se rendormir juste pour espionner son lycanthrope au travail. Les raisons étaient loin d'être glorieuses, il fallait l'avouer. Greyback avait plaisanté sur le fait que le Grelot d'Argent avait plus de clientes depuis que Draco avait été engagé et la jalousie d'Harry avait simplement fait le reste. Il savait pourtant que son amant ne ferait rien, mais voilà... il était possessif. Ça le dévorait presque de ne pas pouvoir être là et éloigner ces pestes de collégiennes qui venaient chaque matin pour lui parler ou toutes ces bonnes femmes trop vieilles que pour sortir réellement avec Draco mais qui débarquaient quand même pour baver devant le corps svelte et musclé de son compagnon !
A sa grande honte, Hermione avait découvert le petit jeu auquel s'adonnait Harry, soit dormir aussi longtemps que possible pour espionner Draco et elle l'obligeait à se réveiller vers neuf heures, c'est-à-dire lorsque les vieilles rombières venaient draguer son compagnon. Enfin, au moins, il pouvait espionner les collégiennes.
« Tu devrais avoir honte ! lui disait Hermione au petit déjeuner. Draco est sans doute celui qui devrait t'espionner car tu es celui qui peut le tromper librement et non l'inverse. C'est inadmissible, Harry !
-Je sais ! dit le concerné en tartinant copieusement de confiture une des crêpes que Draco avait préparées avant de partir. Je sais que c'est ridicule, je n'y peux rien, ok ? Il est à moi ! »
La bouche ouverte pour mordre dans une viennoiserie apportée la veille par Draco, Ron le fixait avec des yeux exorbités.
« Mec... depuis quand tu es si possessif ? demanda-t-il, stupéfait. Enfin, je veux dire... tous les gars de la tour Gryffondor bavait sur Ginny quand vous sortiez ensemble et tu t'en foutais complètement ! Et là, tu ne supportes même pas qu'une fille regarde Malfoy d'un peu trop prêt ? Tu devrais peut-être consulter quelqu'un...
-Arrêtez, je ne suis pas cinglé ! s'énerva Harry. Merde, chacun ses névroses, ok ? C'est juste que je n'aime pas que toutes ces greluches bavent sur lui alors que moi, je suis ici !
-En gros, tu veux pouvoir baver sur lui toi aussi ? demanda Ron d'un air dégoûté.
-Merde, répondit Harry en attrapant son assiette pour aller manger tout seul. A tous les deux ! »
Et sur ces mots rageurs, il alla s'isoler dans le salon, devant la cheminée.
« Je suis sûr que Malfoy serait ravi de te voir aussi dépendant de lui », lui cria pourtant Ron.
Harry rougit tout en se laissant tomber dans son fauteuil. Il savait lui aussi qu'il était ridicule. Mais Ron n'avait pas tort, il en était dépendant. Dépendant de ce sentiment de sécurité que Draco lui transmettait continuellement, dépendant de sa façon de le toucher, de l'embrasser...
Depuis que Draco avait commencé à travailler, chaque soir se voyait accompagné de sexe. Ils n'étaient toujours pas allés au bout mais Harry recevait toujours deux, voire trois doigts en lui, pour l'habituer. Et à sa grande honte, le brun s'était mis à les attendre ses doigts, à les demander désespérément... Il attendait le soir avec une impatience qu'il ne pouvait pas nier. Dès que la porte de leur chambre était close, que le sortilège était lancé, Harry avait l'impression de se métamorphoser en une sorte de chienne suppliante et Draco ne s'en plaignait pas, répondant à ses désirs sans la moindre gêne.
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Alpha potentiel
RandomPour avoir lâchement désobéit à Voldemort, Draco va recevoir une punition qui va définitivement changer sa vie... en bien, comme en mal, d'ailleurs. HPDM