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J'étais devant le centre. Mon sac à la main et mes parents à mes côtés, j'avais observé le grand bâtiment en face de moi.

J'avais déjà vu ce bâtiment mais de la face Est, celle réservée aux lois pour les Particuliers. La face Sud était majestueuse, d'un blanc éclatant qui devait sûrement être entretenu tous les jours. De grandes barrières séparaient le Centre de ce monde. Ici tout était grand.

- Les Élus sont priés de se rendre dans l'enceinte du bâtiment, seuls. Retentit une voix dans les enceintes.

Une nouvelle larme avait perlé ma joue, et j'avais regardé mes parents. Une dernière fois.

- Je vous aime tellement. Merci pour tout.

- Ma fille. Avait dit ma mère en pleurant.

Mes parents m'avaient prise dans leurs bras lorsque nous avions entendu un cri.

Je m'étais retournée et j'avais aperçu une jeune fille en train de se débattre des bras d'un homme du Centre.

- Laissez-moi avec mes parents ! Avait-elle hurlé.

- Si vous ne vous laissez pas faire, je serai dans l'obligation d'utiliser mon arme.

Ma mère m'avait fait une pression sur mon épaule pour que je me retourne et j'avais vu un autre agent de sécurité s'approcher de nous.

- Je dois y aller. Je ne veux pas qu'il vous fasse de mal.

- Il ne fera rien. Avait sèchement dit mon père.

- On t'aime aussi très fort.

- Je vous promets de revenir. On se reverra au plus vite.

Mon père m'avait embrassée sur le front et ma mère sur la joue, puis j'étais partie.

Je m'étais avancée vers le bâtiment et j'étais entrée.

J'étais complètement perdue.

- Les Élus doivent se rendre dans le bâtiment B pour se faire identifier et contrôler.

Un panneau à ma droite m'avait indiqué d'aller tout droit.

J'avais avancé et une immense queue de jeune gens s'était formé.

Nous étions tous différents. Il y avait des hommes, des femmes, petits, grands, de différentes corpulences ou couleurs de peau.

Je m'étais glissée dans la queue et j'avais attendu.

Nous étions passés par plusieurs " stands ".

Mon tour était arrivé. J'avais rencontré un homme qui avait fouillé mon sac et mes poches.

- Pas de trace d'armes, ni de substances illicites. Avait-il d'un ton robotique et monotone.

J'avais ensuite rencontré une dame et, sans sourire ni amabilité, m'avait demandé:

- Nom et prénom.

- Moléka Ariana.

- Désormais vous vous appelerez Aria.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

- Parce que votre prénom est trop long. C'est la règle.

J'étais choquée. Je ne savais plus quoi penser. Ils avaient rogné mon identité, ma famille, mon sang... ma vie.

La femme aigrie m'avait donné un papier et m'avait ordonné d'avancer.

J'avais atterri devant une pièce où on m'avait demandé d'entrer.

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