Des coups à ma fenêtre me l'ont fait ouvrir. Newt se trouvait en bas, en train de jeter des cailloux pour que je le remarque. Je m'étais mis à sourire, lui souriait déjà, et je me suis empressé de le rejoindre. Content d'avoir échappé à une nouvelle scène entre Gally et ma colocataire, je l'étais d'autant plus de serrer Newt dans mes bras.
On a parcouru le Paris nocturne que je commençais à connaître. Je savais différencier les ombres et les bruits, et puis avec Newt à mes côtés je me sentais invincible. Lui semblait tout connaître, tout savoir jusqu'à l'astre de la nuit. Et cet astre, justement, à la robe blanche, semblait nous fixer pour voir où nous comptions aller.
Nous avions trouvé un endroit tranquille. Un parc, sans personne, ce qui, il me l'avait dit, restait plutôt rare. Alors j'ai pris ça comme un signe du destin, comme si ce lieu nous avait été réservé pour cette nuit. On s'était allongés dans l'herbe et on avait regardé les étoiles que les lumières de la ville n'avaient pas réussi à effacer.
« Alors, tu viens d'Angleterre ? »
Il ne m'avait pas regardé et j'avais rapidement repris mon attention sur le ciel. J'avais l'impression que mon torse vibrait sous les battements de mon cœur.
« Ce n'est pas important.
-Si, je pense que si.
-N'essaye pas de me connaître Tommy. Ça ne servirait à rien, d'autant plus que tu as apprends davantage sur moi en m'observant qu'en me posant des questions. »
J'allais pour insister mais le beau blond s'était penché vers moi pour m'embrasser. Je n'avais plus posé de questions.
*
Peut-être deux heures plus tard, nous marchions dans les rues en gardant sur notre gauche la Seine. Nous nous rapprochions de plus en plus des quais et nous avons même finis par nous trouver devant le bar où Newt chantait. Devant celui-ci se trouvait une jeune femme. Elle venait vers nous, elle semblait connaître Newt.
« Je t'ai cherché partout. »
Je les regarde se prendre dans les bras et Newt finit par nous présenter :
« Harriet, je te présente Thomas et Thomas Harriet. Mais, je ne sais absolument pas ce que tu fais là. »
Il la regardait en revenant près de moi.
« Je suis sa cousine, m'avait-elle expliqué.
-Et elle vient de Londres. Je suppose que tu viens habiter chez moi quelques temps ?
-C'est ça, j'ai fini par sauter le pas. »
Il n'avait pas souri, il avait simplement hoché la tête.
« Bon, je reviens, je dois parler au patron. »
Il m'a offert un baiser chaste et a laissé courir ses doigts sur les miens avant de s'en aller à l'intérieur. Harriet s'est un peu approchée et a commencé à me faire la discussion.
« Newt a toujours été un nocturne. »
Je la regarde, je préfère ne rien dire pour l'instant.
« Avec le temps il a appris à ne réserver ses journées à personne, c'est pour ça que je me suis mise à le chercher la nuit.
-Ça semble logique.
-Tu dois être important s'il te réserve ses nuits. S'il te réserve une journée, là tu sauras que tu es au top niveau avec lui. »
Je lui avais souris doucement, repensant qu'il me l'avait déjà accordé.
« Mais mon cousin reste un être insaisissable. »
Elle avait soupiré et j'avais compris la valeur de ses paroles. Elle était sincère. Horriblement sincère.
« Bon, je vais vous laisser et je vais aller directement chez lui. A plus, Thomas. »
Elle s'en était allée et j'avais attendu Newt. Il m'avait rejoint mais nous devions nous séparer. Il m'a tout de même accompagné jusqu'en bas de chez moi et m'a souhaité une bonne nuit tout en m'embrassant comme je le réclamais.
« Tu veux bien passer la journée avec moi, demain ? »
Il avait un instant froncé les sourcils et je n'avais pas cillé une seule fois.
« Je n'aime pas le jour. Mais si j'accepte, on se fait un cinéma et ce n'est pas négociable. »
J'avais souris et je l'avais embrassé pour confirmer le rendez-vous. En montant les escaliers, j'avais compris que j'étais important pour Newt, si j'en croyais les paroles d'Harriet. Au fond de moi je savais que c'était vrai, mais ce petit sacrifice de la part du blond me faisait chaud au cœur.
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Newt est un rêve [Newtmas]
FanfictionIl faut que vous imaginiez le soleil d'un crépuscule. Il faut que vous imaginiez le Thomas Edison de ses dix-huit ans, tomber amoureux de Newt, un nocturne parisien. Ils ne se voient que la nuit, la capitale les accueillant et veillant sur eux comme...