Il faut que vous imaginiez le soleil d'un crépuscule. La nuit va bientôt tomber et moi je foule d'un pas assez lent l'herbe d'un parc. J'ai dix-huit ans et je dois bientôt rentrer chez moi. Je me dirige vers la sortie quand mon regard rencontre une silhouette.
Il faut que vous imaginiez une personne plus jeune que son âge, que le temps semble oublier et dont la beauté reste inébranlable. Il faut que vous imaginiez des cheveux blonds que le soleil éclaire, une peau pâle qui paraît plus douce encore que la soie.
C'est un garçon, oui un garçon, que je voyais pour la première fois. Il était loin, des arbres nous séparaient, et pourtant je ne voyais que lui. Ni le vent, ni le vol des oiseaux au-dessus de ma tête ne réussissaient à me distraire. Je m'oubliais moi-même, il ne restait plus que cet inconnu, celui que je voyais pour la première fois, celui que, sans le savoir encore, je gravais dans ma mémoire.
Ses yeux ont rencontré les miens sans me voir. Un regard sombre dont pourtant une liberté semblait s'échapper. Il a regardé un instant le soleil et s'est mis à courir. Il a disparu entre les arbres sans que je ne puisse bouger d'un centimètre. Il s'est évaporé de la même façon dont il était apparu : sans que je ne m'y attende.
C'est le rêve que je faisais presque chaque nuit. Ou plutôt le souvenir qui me réveillait. Dans l'obscurité de ma chambre, je repensais à cet être qui avait marqué ma mémoire plus que de raison et dont les traits ne voulaient décidemment pas s'effacer.
Je me demandais, encore tout naïf d'une vie pas encore très bien expérimentée, combien de temps encore ce jeune homme allait envahir mon esprit de cette façon. Mais la question qui me taraudait d'autant plus, restait indéniablement : qui était-il ?

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Newt est un rêve [Newtmas]
FanfictionIl faut que vous imaginiez le soleil d'un crépuscule. Il faut que vous imaginiez le Thomas Edison de ses dix-huit ans, tomber amoureux de Newt, un nocturne parisien. Ils ne se voient que la nuit, la capitale les accueillant et veillant sur eux comme...