Pour un mois de juin, le temps était couvert et le vent soufflait fort. J'observais silencieusement les feuilles voltiger autour des arbres du jardin. J'avais eu les résultats, et j'avais été acceptée à l'université que mon père souhaitait absolument que j'intègre.Je suppose que c'était la raison pour laquelle il avait réuni tous ses amis, et quelques membres de ma famille en cette soirée. Après avoir reçu d'innombrables remerciements, je m'étais éclipsée dans la véranda pour être dans un coin tranquille.
Je fermais les yeux, me rappelant les évènements de la soirée où Jaycen avait réagi de manière si...possessive.
Ne fais pas de bêtises.
Je souris bêtement.
*
Tout était si bruyant. La musique, les conversations, leurs jeux...
Je ne connaissais pas vraiment l'hôte de la soirée, Will. Lorsque nous sommes allés dans la cuisine, Loïc s'est dirigé vers un grand blond étonnamment bronzé. Il me cherchait du regard, et fut satisfait de le croiser.
-Bonsoir, le blond me lança d'une voix suave.
-Amelia, voici Will, dit Loïc en s'emparant d'une bière.
Je fus surprise lorsqu'il embrassa ma joue, sentant l'endroit qu'il avait embrassé s'embraser. N'étant pas réellement habituée à ce genre de geste, je me suis reculée.
-Bonsoir, ai-je répondu poliment.
C'est à cet instant qu'il eut un regard espiègle. Il avait décidé que cette soirée, il ne me lâcherait pas tant que je ne m'amusais pas "un peu".
C'est donc ce qu'il fit. Will me proposait des verres que je ne pouvais refuser toutes les dix minutes.
Voilà comment j'ai fini à moitié nue sur une table de billard. Lorsque Loïc comprit enfin que mon état était critique, il s'est emparé de mon téléphone dans le but d'appeler mon père.
-Non ! Hurlais-je en essayant de reprendre l'objet, manquant de tomber à plusieurs reprises.
Je rigolais sans vraiment pouvoir m'arrêter. La joie que j'éprouvais était inexplicable. Je me sentais vivre.
Même si c'était une manière assez stupide de "profiter de la vie".
Will avait définitivement fini de s'amuser avec moi, car il embrassait déjà une blonde sur le canapé derrière Loïc.
-Il faut appeler quelqu'un qui puisse te ramener, répondit Loïc, je ne suis pas en état...
Je repris le téléphone en composant le numéro de la seule personne susceptible de venir me chercher sans me tuer comme mon père le ferait. Même si j'attendais des représailles, je ne pouvais pas appeler mon père.
Il me faisait confiance.
En titubant, je suis sortie dans le jardin et ai appelé Jaycen. Je ne sais pas trop ce que j'ai réussi à formuler comme phrase, mais il devait avoir compris. Je colmatais sur les marches du perron lorsque Jaycen fit son apparition. Il se fraya un chemin parmi les quelques personnes qui buvaient dans le jardin pour arriver jusqu'à moi. Je vis ses genoux se baisser et son visage d'un peu plus près quand il se mit à ma hauteur. Jaycen portait un jogging gris et un tee-shirt blanc.
Je ne sais pas si c'était l'effet de l'alcool, mais le voir me réjouissait.
-Jaycen ! Dis-je en me jetant maladroitement dans ses bras.
Je sentis ses mains se refermer dans mon dos et je ne touchais plus le sol, comme si mon poids s'était envolé. J'entendis un soupir provenant de sa bouche.
Sa bouche délicieuse...
-Tu es bourrée, je te ramène, m'informa-t-il en me portant à sa voiture.
Je gigotais dans ses bras, humant son odeur et plongeant ma tête dans son cou. Il frissonna, et je refis ce geste pour m'amuser. En étant dans ses bras, j'ai pu remarquer qu'il était nettement plus grand que tous les jeunes de cette fête.
Pour une raison que j'ignorais, je trouvais cela extrêmement attirant.
Lorsqu'il me jeta sur la banquette arrière, je grognais en cachant ma tête. Il resta silencieux durant tout le trajet, tandis que je fredonnais les paroles d'une chanson qui passait à la radio.
Jaycen eut du mal à me sortir de la voiture, car je devais lui rendre la tâche difficile en le chatouillant. Il ne riait pas le moindre du monde, mais un rictus apparaissait à chaque fois que mes mains se baladaient sur ses côtes. J'entrepris de me relever un peu, pour sortir de la voiture et me retrouver à écraser ses chaussures. Il ne bougea pas d'un pouce, et son visage était dénué d'expression. Je me mis alors sur la pointe des pieds, ignorant si je devais lui faire mal ou non, et sans lui demander la permission plaqua brusquement mes lèvres contre les siennes.
Je sentis ses mains se contracter sur mes hanches, ces mêmes mains qui me stabilisaient. Il ne bougea pas, alors je me remis sur mes pieds mais sa bouche s'élança pour capturer à son tour les miennes.
Mon cœur allait lâcher, ma respiration était incontrôlable et la seule chose à laquelle je pouvais penser c'était que Jaycen m'avait rendu mon baiser.
Je descendis mon regard pour être témoin de la bosse qui se formait sous son pantalon.
Jaycen m'avait embrassée,
Et il avait vraiment apprécié.
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INDECENT (New Adult) en réécriture
Storie d'amoreMATURE (-16) -Oncle Jay, l'appelais-je. Il crispait sa mâchoire, comme s'il essayait de se contenir tandis que je m'avançais de quelques pas. -Ne t'approche pas, haletait-il, ce que j'ai vu était... Son visage était fermé. Je voulais pleurer, je me...