{ Amelia }Rentrer à l'Université n'était pas aussi terrible que je ne l'imaginais. Une sorte de paix et d'échanges régnaient tout autour de nous.
Les cours ne sont pas si ennuyants que je ne l'imaginais, et je me suis surprise à travailler même le dimanche. J'aime me changer les idées, et par-dessus tout apprendre ce que j'ai toujours voulu apprendre en profondeur : le droit, la littérature, et l'histoire.
Elec m'avait envoyé des milliers de messages, et je ne trouvais pas le courage de lui répondre.
J'ai eu le cœur brisé avec Jaycen, une sensation terrible qui m'a rongé pendant des mois. Mais je tentais de le ranger dans le passé.
Depuis que je savais qu'il se mariait avec Emma, l'éviter était bien plus facile pour moi.Je ne pensais plus autant à lui, et à vrai dire cela me libérait d'un poids. Je pouvais redevenir une jeune femme descente.
Il était midi, et je devais rejoindre ma nouvelle amie Jessie. Elle est typée, dotée de yeux verts ensorcelants, et a pour habitude de manger des sushis le mercredi soir.
Je l'adore, même si Jane me manque terriblement. Comment pouvais-je continuer à la voir sachant que son petit ami était le plus ignoble des hommes ?
Et si je lui annonçait, c'est la vie de Jaycen que je ruinerait.En fermant les yeux pour chasser ces pensées, je ne fis pas attention à ce qu'il y avait devant moi, et en un rien de temps, je me retrouvais dans la mare de décoration parmi les poissons et les grenouilles.
Pourquoi fallait-il qu'il y ai une mare à l'université ?
J'entendis des rires, des chuchotements, et j'en restais paralysée.
Je me sentais sale dans cette eau verte pleine d'algues. J'allais craquer, mais je sentis quelque chose me soulever.
De grandes mains m'attrapèrent par les hanches afin de me relever. Une fois que mes deux pieds retrouvèrent l'équilibre, je me tournais instinctivement vers le ou la propriétaire de ces immenses mains.Je clignais plusieurs fois des yeux pour réajuster ma vue face à celui qui se tenait face à moi. C'était un jeune homme brun, aux yeux gris, un sourire plaqué sur le coin de ses lèvres. Je ne pouvais m'empêcher de fixer les grains de beauté qui ornaient parfaitement son visage de mannequin.
Il ne dit rien, toujours en me dévisageant, et je le fis reprendre ses esprits lorsque j'essora mes cheveux dégoulinants.
Il se racla la gorge en passant les mains dans ses cheveux qui retombaient sur son front.
C'est alors que je remarquais que nous étions toujours les pieds dans l'eau, mais plus personne ne faisait attention à nous. Je pense que c'était parce qu'ils avaient peur de se moquer face à ce gars qui d'un regard pouvait figer une personne.
-Tu devrais regarder où tu vas.
Ce fût la seule chose qu'il me dit, d'une voix grave et à la fois mélodieuse.
Je voulais qu'il continue à me parler une infinité de temps.
-Oui, j'étais juste...
Je ne finis pas ma phrase, n'ayant pas d'excuses à proprement parler.
-Merci, dis-je simplement en lui souriant.
Il hocha la tête, comme pour me dire que notre entretien venait de se terminer. Un peu vexée, je sortis de la mare derrière lui. Il me tendit la main pour m'aider à passer la marche, mais je refusa son geste en montant moi-même.
Je remis mon sac trempé sur mon épaule, et je lui fis un signe de main comme pour le remercier à nouveau. Lorsque j'emboitais le pas, mes chaussures couinèrent sur le sol et son rire retentit.
Je me retourna en fronçant les sourcils.-Ne dis rien, l'avertis-je en esquissant un sourire.
Il s'approcha et je sentis tout mon corps s'immobiliser. Plus il s'approchait, plus je le trouvais extrêmement séduisant. À quelques centimètres de mon visage, il tendit sa main et je fermais instinctivement les yeux. Quelques secondes plus tard, je réalisais qu'il avait simplement enlevé une algue de mes cheveux.
Je rougissais, un peu honteuse d'avoir pensé qu'il allait peut-être faire quelque chose.
-Tu es mignonne, déclara-t-il en remettant des distances entre nous.
Je fis semblant de ne pas être touchée par son compliment.
-Comment est-ce que tu t'appelles ? Demandais-je instinctivement.
Il sourit simplement, et me tourna le dos.
Avant que j'en déduise qu'il venait de m'ignorer, j'entendis sa voix se démarquer de toutes celles qui nous entouraient.
-Even.
Son prénom résonnait dans ma tête au fur et à mesure qu'il s'éloignait.
Cela lui allait à merveille.
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INDECENT (New Adult) en réécriture
RomansaMATURE (-16) -Oncle Jay, l'appelais-je. Il crispait sa mâchoire, comme s'il essayait de se contenir tandis que je m'avançais de quelques pas. -Ne t'approche pas, haletait-il, ce que j'ai vu était... Son visage était fermé. Je voulais pleurer, je me...