Chapitre 30

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J'espérais ne pas être arrivé trop en retard pour la réception, ma mère devait m'y attendre. Je suis entré discrètement dans la salle de réception alors que tous les invités écoutaient tous attentivement le discours de ma mère. Je m'arrête un moment pour l'admirer. Cette femme, celle qui m'a mis au monde était réellement d'une grande beauté, face à tous ces gens à qui elle parlait. Je reprends rapidement mes esprits et me mets discrètement à chercher ma place dans le noir avant de la trouver. Akissi était supposée être présente, mais je ne la voyais nul part. Du regard, je me mets à sa recherche en regardant à l'intérieur de toute cette salle. Je détourne mon regard avant de remarquer la présence de cette femme Lætitia . Je la fixe avec interrogation tandis qu'elle me souriait.

« Je ne comprends pas, tu peux me dire ce qui se passe ? Lui demande-je avant qu'un photographe nous approche pour nous prendre en photo.

- Une photo pour les futurs mariés ? Nous propose-t-il.

- Oui bien sûr, sans problème, lui accorde Lætitia qui se positionne à mes côtés pour prendre la pause. Elle sourit face à l'objectif pour que le photographe prenne notre photo.

- Vous êtes vraiment beaux, nous dit-il avant de s'en aller.

- Beau ? Demande-je en portant mon regard sur celle-ci avant de me mettre à sourire.

- Je suis désolée, ce n'est pas ce que je voulais, me répond-t-elle en laissant paraître son mal à l'aise. Tu devrais en parler avec ta mère, elle en sait un peu plus que moi.

- Dans tous les cas, je ne pense pas que j'en aurais besoin », lui dis-je avant de faire signe à Pablo de m'approcher.

« Oui patron?

- Trouve moi Akissi ».

*****

Dans les toilettes pour dame de l'hôtel.

C'est vrai, tout ceci n'était pas pour moi. J'ai beau me regarder à travers la glace, ce monde, cette place n'a jamais été pour moi. Je ne sais pas à quel moment, j'ai pu avoir autant d'espoir. Je me sens tellement humiliée, je n'arrive même pas à l'exprimer, ni même pleurer, j'étais juste en colère. J'avais l'impression de ne servir à rien, strictement à rien. Je fouille dans mon sac à la recherche de mon portable mais je me rends compte, que je ne l'avais pas, c'est vrai, qu'on me l'avait pris avant que l'on vienne ici. Il fallait que je trouve un moyen pour quitter de cet endroit. Je m'empresse pour ouvrir la porte des toilettes pour sortir, mais je suis choquée de faire face à ce qui était mon pire cauchemar. Il m'attrape violemment par la mâchoire avant de me plaquer contre le mur.

« Vérifiez si il y a personne ! », ordonne-t-il à d'autres hommes qui sont entrés en même temps dans les toilettes. Ils ouvrent toutes les cabines pour s'assurer qu'il n'y avait personne d'autres. J'étais pétrifiée, terrorisée, je ne faisais que de trembler. Ils ferment la porte pour bloquer l'accès aux toilettes. Je craignais le pire, seule chose que je voulais est que ma fille soit toujours en sécurité.

« Moc...tar...qu'est-ce-que... ? Lui demande-je sans réussir à parler correctement. J'étais en sueur et je sentais mes jambes qui n'allaient pas tarder à me lâcher.

- À présent, tu vas écouter correctement ce que je vais te dire », me dit-il.

*****

Cela fait à présent des heures que l'on n'a aucune trace d'Akissi. Nous l'avons cherché dans toutes les étages de ce putain d'hôtel.

« Elle n'a pas pu aller bien loin », me dit ma mère qui posait avec un air agacé sa main sur son front. Je reste silencieux et me retiens de dire une chose que j'allais regretter. Je tourne mon regard en direction des portes de la salle de réception. Je vois y sortir Lætitia qui nous approchait. Mais il y a une chose que je n'avais pas remarqué dans le noir tout à l'heure. Elle avait un gros ventre tout comme celui d'Akissi. Je tourne mon regard en direction de ma mère afin d'obtenir une explication.

C'était un accidentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant