Chapitre 27 - Rééducation

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Préparez-vous à un chapitre très long ! C'est le plus long de l'histoire pour le moment. J'espère que vous ne vous ennuierez pas ... 

En média : Lana Del Rey - Young and Beautiful (je ne sais pas pourquoi elle, mais je l'écoute en écrivant, en ce moment)

En média : Lana Del Rey - Young and Beautiful (je ne sais pas pourquoi elle, mais je l'écoute en écrivant, en ce moment)

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LUDOVIC

Le soleil m'arrache la face parce que les infirmières n'ont pas fermé les stores. Je me réveille brutalement, sommeil dérobé par l'éclair de feu qui traverse ma fenêtre, mon lit et mon visage. Mon cou transpire, les rayons de lumière attaquent directement la minerve. Un sursaut se déclenche dans ma tête : pas de lumière ! Je tourne la tête à ma droite où se trouve une petite tige métallique proche de mon visage. Dans le stress, je réussis à la pousser avec mon menton ce qui a pour effet d'appeler les infirmières. En moins d'une minute, elles arrivent dans ma chambre en courant et me regardent avec une inquiétude palpable.

— Tout va bien, Ludovic ? s'exclame une d'entre elles.

— Oui, oui, il faudrait juste fermer les stores, s'il vous plaît, dis-je calmement.

Elles acquiescent et s'exécutent rapidement. Une fois chose faite, elles reviennent vers moi en s'excusant maintes et maintes fois d'avoir oublié cette tâche hier soir. Je les rassure en leur disant que ce n'est rien, que le pire a été évité. Une des deux enfile des gants pour enlever la minerve et regarder l'état de ma cicatrice. Je me crispe lorsqu'elle la tire pour l'enlever mais son visage se veut rassurant lorsqu'elle constate que tout va bien, alors je garde mon calme. Elles s'en vont et continuent de s'excuser sur trois cents mètres.

Je tourne ma tête vers les fenêtres et constate qu'en réalité la vue de la lumière du soleil m'avait légèrement apaisé, tout comme sa chaleur. Je pousse à nouveau la tige métallique, et les deux infirmières rappliquent en vitesse.

— Un problème ? me demande-t-elle à nouveau.

Légèrement gêné mais souriant, je leur demande de la plus douce des voix.

— Non, non ... je voulais juste savoir si, à partir d'aujourd'hui, au lieu de fermer les stores, vous pourriez décaler mon lit ? ai-je suggéré. Je pense que la lumière du soleil au réveil me détend ...

Elles me sourient gaiement. Vu leur visage autant chaleureux, elles doivent avoir chacune des enfants.

— On va voir ce qu'on peut faire ...

A deux, elles décalent sans difficulté mon lit vers la porte d'entrée, puis ouvrent à nouveau les stores. Les rayons restent loin de mon lit et je regarde la lumière arriver en souriant.

Pour la deuxième fois de mon existence, je me réveille en ayant l'impression de savoir pourquoi.

Depuis hier, le portable de Jérôme a sonné exactement 25 fois. J'ai compté. Il a sonné 15 fois en moins de cinq minutes vers 4h00 du matin, et les dix dernières sont celles qui m'ont réveillé, avec l'aide du soleil. J'ignore le décalage horaire entre la France et ici, alors j'excuse ces petits désagréments nocturnes. En plus, c'est peut-être son fils, celui sur son fond d'écran de téléphone ... alors je n'ai pas le droit de me plaindre.

NOS CORPS AMBULANTS [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant