Chapitre 1 : Précarité

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Bonjour à tous. 

Me voilà avec une nouvelle fanfiction (également disponible sur Booknode et fanfiction.net). 

Elle est achevée : 19 chapitres (de tailles assez variables) et un épilogue ! 

Je change de fandom et explore à présent celui de Percy Jackson avec le personnage (que, malgré le fait qu'il était très secondaire, j'aimais beaucoup) de Travis Alatir, fils d'Hermès. L'action se situe après les Héros de l'Olympe. Donc évidemment, je vous conseille d'avoir lu les deux séries pour comprendre (et je fais quelques brèves références à la série sur Apollon, aussi). 

On continue d'explorer également le principes d'univers partagé avec Annabethfan ! Donc vers la fin de la fanfic (vers le chapitre 16) vous aurez un choix de lecture à faire car après cela il y a aura quelques références à sa fic' La prophétie d'Hécate

Ce premier chapitre est pas mal narratif car Travis retrace son parcours durant les années PJ/HdO. 

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! J'ai pris du temps et beaucoup de plaisir à écrire cette fanfiction, donc vos avis m'intéressent grandement :D 

Bonne lecture ! 


Chapitre 1 : Précarité.

Je regardais mon calepin, assis sur le dos du banc, les pieds plantés sur l'accoudoir dans une position précaire. Mais j'aimais la précarité. La précarité me définissait. Je vivais dans la précarité dans les quartiers populaires de Denver, nous vivions, ma mère mon frère et moi, selon les aléas du petit restaurant bar que possédait ma mère, j'avais eu mon diplôme de façon sur le fil et ne devais ma place à l'université que grâce à une bourse qui témoignait de mon aptitude au basket. Même ma vie en dehors du scolaire et familiale était précaire. Une vie à faire les quatre-cents coups avec mon frère nous avait valu la haine de la moitié des commerçants du quartier et tous les collèges et lycées nous avaient virés, les un après les autres. Avec mon frère, nous étions tellement soudés que si l'un se faisait expulser, l'autre faisait en sorte de l'être dans la semaine, de tel sorte à ce que nous ne soyons jamais séparés. Maintenant nous l'étions, et cela ajoutait à la précarité de ma vie. Je me sentais seul et vide sans mon frère à mes cotés. 

Mais un jour, il fallait bien grandir, chercher une stabilité, et c'était la décision que j'avais prise. Il n'avait pas compris. Il continuait d'exploiter la précarité de notre situation, de repousser ses limites au maximum. Sauf qu'à force de tirer sur la corde, elle finissait par se rompre. Et j'avais peur qu'un jour mon frère ne la casse de façon brutale. J'avais décidé de grandir avant de faire cette bêtise. Aider ma mère au restaurant, aller à la fac. Cesser d'explorer la dangerosité de ma vie. De jouer avec le feu jusqu'à qu'il me consume. Mais je devais bien me douter qu'il me rattraperait. Je n'étais pas fait pour la stabilité. Moi moins que les autres.

Je m'appelais Travis Alatir. Et j'étais le fils d'Hermès.

Etre un demi-dieu, c'était déjà une situation précaire. Etre le fils d'Hermès, c'était l'assurance que votre vie ne serait jamais stable, lui qui était le plus volatile et le moins cernable des dieux de l'Olympe. Quand nous avions su avec mon frère qui nous étions, grâce au satyre Gleeson Hedge, à l'âge respectif de onze et dix ans, la perceptive nous avait amusé. Nous venions d'être viré d'une énième école, nous menions la vie très dure à notre mère, et elle-même avait du mal avec le restaurant. N'ayant pas la force nécessaire d'à la fois sauver le restaurant et ses fils à Denver, elle nous avait laissé suivre Hedge à la Colonie des Sang-Mêlé. Nous allions la voir tous les mois pour nous donner bonne conscience, mais la vérité fut que nous adorions notre nouvelle vie, à l'ombre de New-York, à jouer à la guerre, mettre des chocolats de Pâques sur le toit des Déméter, saboter les machines des Héphaïstos, mettre du feutre indélébile à la place de l'eye-liner des Aphrodite. Les gens nous détestait et nous adorait à la fois. Annabeth, conseillère des Athéna, ne pouvait pas nous voir en peinture, et Clarisse rêvait de nous enfoncer son Inutileuse comme nous l'avions surnommé dans plusieurs parties de notre anatomie, mais notre grand frère, Luke, nous adorait. Nous le faisions rire.

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